Anaghalis (Ibn al-Baytar)

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Enbetron
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Ins en-nefs


167 - Anaghalis, Anagallis.


Nom accepté : Lysimachia arvensis

[1-150]

  • DIOSCORIDES, livre II. Cette plante a deux espèces, qui diffèrent par la fleur. La première a la fleur bleue et on l’appelle femelle, et la seconde l’a rouge et on l’appelle mâle. Ce sont deux petites plantes qui s’étalent à la surface de la terre. Elles ont des feuilles petites et arrondies, pareilles aux feuilles de l’elxine xxx, portées par des rameaux quadrangulaires. Le fruit est arrondi. Les deux espèces conviennent contre les plaies, qu’elles préservent contre l’érysipèle. Elles attirent les échardes et autres objets pareils de la profondeur des chairs. Elles répriment l’extension des ulcères malins à la surface du corps. Triturées et exprimées, le suc s’emploie sous forme de gargarisme pour évacuer la pituite. Introduite dans une narine du côté opposé à une dent douloureuse, cette plante en calme la souffrance. Associée au miel de l’Attique (il faut lire xxx, au lieu de xxx), elle est bonne contre l’affaiblissement de la vue. Prise avec du vin, elle est salutaire contre les piqûres de vipères, contre les douleurs de reins, du foie et des côtés. On prétend que l’espèce bleue, employée en cataplasme, réduit la procidence de l’anus, tandis que l’espèce à fleurs rouges l’augmente.
  • GALIEN, livre VI. Les deux espèces de cette plante sont détersives, légèrement échauffantes et attractives; aussi attirent-elles les piquants fixés dans le corps. Leur suc pénètre jusque dans le cerveau et le purifie par les narines. En résumé, leurs propriétés sont d’être dessiccatives sans irritation; c’est pourquoi elles cicatrisent les blessures et sont salutaires aux organes en putréfaction.
  • Oribase xxx. Leur suc, administré avec du thym trituré, fait sortir les sangsues fixées dans la gorge. Quelques-uns de nos savants disent que les gargarismes avec le suc de l’espèce femelle tuent les sangsues.
  • EZ-ZEHRAOUY. La décoction de cette plante sèche, employée en gargarisme, tue les sangsues. Le suc, administré et parvenant jusqu’à l’estomac, les tue aussi.
  • LE CHERIF. Si l’on fait brûler jusqu’à incinération dans un vase hermétiquement fermé l’espèce femelle, que l’on mêle les cendres à du vinaigre fort et qu’on les injecte dans le nez, on fait tomber les sangsues.
  • LIVRE DES EXPERIENCES. Si l’on plonge une sangsue dans le suc de cette plante, elle se dessèche au point de perdre toute son humidité et de se casser si on la presse avec la main. Si l’on triture cette plante avec de la racine d’elaterium et qu’on l’applique quelque temps sur une sangsue arrêtée dans la gorge, on la fait tomber.

Cette plante n’a pas changé de nom chez les modernes. Fraas en fait l’A. arvensis. Nous trouverons au n° 183 un synonyme, xxx, qui nous est dit nabatéen, et que l’on retrouve aussi dans le Kitâb es-Simât, accolé au mot anaghallis, mais qualifié de latin.