Alubon (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : Globularia alypum
- Dioscorides, IV, 180. C’est une plante que l’on emploie pour allumer le feu, et de couleur tirant au rouge. Elle a des rameaux et des feuilles grêles, une fleur molle et légère. Sa racine ressemble à celle de la bette, elle est remplie d’une liqueur âcre. Sa graine ressemble à celle de l’épithym. Elle croit abondamment sur les rivages de certaines contrées, particulièrement en Libye. On la rencontre également ailleurs. Prise avec du vinaigre et du sel, à la dose de l’épithym, elle évacue les humeurs biliaires et ulcère légèrement les intestins.
- EL-GHAFEKY. Suivant El-Batrîk, dans sa traduction du livre de Galien, l’alypias, xxx, croît dans les sables et sur les rivages. Sa nature est chaude. On la récolte ainsi : après avoir arraché la racine, on enlève le cœur et l’on ne conserve que l’écorce. La meilleure est celle qui est comprise entre les nœuds, qui fournit une exsudation blanche, qui se rompt facilement. Il faut rejeter celle qui est filandreuse. On a prétendu que c’était le turbith, xxx, mais c’est une erreur. Paul a mentionné cette plante, mais il ne parle pas de la racine ; il dit seulement de la graine ce qu’en a dit Dioscorides.
- IBN OUAFED (l’Ebn Guefith des auteurs du moyen âge) pense que c’est le tripoléon, xxx, et il lui a affecté ce que Dioscorides rapporte du tripolion.
La plupart des commentateurs, y compris Fraas, ont vu dans l’alypon de Dioscorides la Globularia alypum de Linnée. Cependant, dit M. Fée, on ne peut l’y reconnaître avec assez de certitude. Cette plante a porté effectiveraent le nom de turbith. Paul d’Égine, relatant l’alypon de Dioscorides, ajoute : « C’est, à mon avis, ce qu’on appelle maintenant alypias. Plus tard Actuarius, distinguant deux turbiths, dit que le blanc est l’alypias. Nous aurons à revenir sur le turbith. La traduction arabe de Dioscorides donne en marge une synonymie latine, mal écrite, mais que nous croyons pouvoir rapprocher de l’espagnol cogollada.