Sumac (Cazin 1868)

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Stramoine
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Sureau
PLANCHE XXXIX : 1. Sumac vénéneux. 2. Tabac. 3. Tanaisie. 4. Tormentille. 5. Tussilage.


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Sumac vénéneux

Nom accepté : Toxicodendron radicans


SUMAC VÉNÉNEUX. Rhus toxicodendron. L.

Toxicodendrum triphyllum glabrum. C. Bauh., Tourn. — Rhus radicans. L. — Rhus toxicodendron. — Toxicodendron.

Arbre à la gale, — herbe à la puce, — porte-poison.

TÉRÉBINTHACÉES. — PISTACIÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE TRIGYNIE. L.


Le sumac vénéneux ou rhus toxicodendron (Pl. XXXIX), arbuste de l'Amérique du Nord, est cultivé en France dans les jardins, où il se multiplie avec la plus grande facilité. Les deux espèces désignées par Linné sous les noms de rhus radicans et rhus toxicodendron, n'en forment qu'une seule dans les auteurs modernes. Seulement, il y a cette différence que dans la première les folioles sont glabres et entières, tandis qu'elles sont incisées et pubescentes en dessous dans la seconde.

(Bosc, ancien consul aux États-Unis, a constaté l'identité complète du rhus radicans et du rhus toxicodendron. Ce sont deux états différents d'un même individu. Dans sa jeunesse, ce végétal rampe sur terre, et ses feuilles sont toujours dentelées ou sinuées, toujours velues : il est toxicodendron ; mais aussitôt que sa tige rencontre un arbre, il s'y cramponne par des suçoirs radiciformes, et s'élève graduellement contre son tronc : il devient radicans.)

Description. — Racines latérales, nombreuses, se fixant sur les arbres par de petits suçoirs. — Tiges rampantes et divisées en rameaux nombreux et grimpants, parvenant quelquefois jusqu'au sommet des arbres. — Feuilles alternes, longuement pétiolées, à trois folioles pédicellées, minces, ovales, dont deux latérales à court pétiole et une impaire. — Fleurs d'un vert blanchâtre, dioïques, disposées vers l'extrémité des rameaux, en grappes courtes, latérales, axillaires, glabres, peu ramifiées (juillet-août). — Fleurs mâles plus grandes que les femelles et sur des pieds différents, composées d'un calice très-petit à cinq divisions. — Corolle à cinq pétales allongés, obtus. — Cinq étamines courtes et saillantes à anthères très-petites. — Fleurs femelles : un ovaire uniloculaire surmonté d'un style court à trois stigmates. — Fruit : petite drupe renfermant un noyau dans lequel se trouve une petite graine globuleuse et osseuse.


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Parties usitées. — Les feuilles.

[Culture. — Le sumac vénéneux est originaire de l'Amérique du Nord et plus particulièrement de la Virginie et du Canada. Il croît en pleine terre dans nos climats. Tous les sumacs peuvent être propagés par semis en pépinière que l'on repique plus tard par drageons, par boutures, et par éclats de racines. On les trouve dans les jardins botaniques et d'agrément.]

(Récolte. — Pour que ce végétal qui nous occupe jouisse de toute son activité, on doit le recueillir dans le mois d'août, et surtout en automne. Il faut le choisir de préférence dans un lieu humide exposé au midi.)

Propriétés physiques et chimiques. — La saveur et l'odeur du rhus toxicodendron sont peu remarquables. Il existe autour de cette plante une atmosphère malfaisante formée par les effluves qui s'en dégagent ; elle s'étend dans un rayon de 5 à 6 mètres, et produit, sans contact de l'arbre, des accidents divers. Les produits de l'exhalation naturelle de la plante, recueillis en plein jour, sont du gaz azote et une eau insipide, tous les deux fort innocents ; au contraire, le gaz que l'on recueille après le coucher du soleil est de l'hydrogène carboné mêlé à un principe âcre particulier. Séchées où seulement fanées, les feuilles de cet arbrisseau ne fournissent plus d'émanations nuisibles ; la coction produit le même effet.

Le bois de cet arbuste est rempli d'un suc jaunâtre, gluant, laiteux, abondant lors de la floraison, et qui disparaît à la maturité des fruits.

Van Mons, qui s'est particulièrement occupé de l'analyse du rhus radicans, y a trouvé du tannin, de l'acide acétique, un peu de gomme, un peu de résine, de la chlorophylle, un principe hydrocarboné. La matière hydrocarbonée serait, suivant cet observateur, la partie âcre et vénéneuse de la plante. Van Mons ne parle pas de la matière qui existe dans les feuilles, qui devient noire à l'air, et que l'acide nitrique ou le chlore fait également passer au noir. Le suc exprimé se couvre à l'air de pellicules formées par la même altération, résultat d'une véritable oxydation. Il paraît que cet effet cesse de se manifester dans la plante sèche. (Ce suc, qui se dessèche et noircit aux points de section des branches, est luisant, rappelle la fausse gomme copale, produit d'une espèce américaine (rhus copallinum), et pourrait être utilisé de même, en ayant soin de l'extraire en novembre, époque où le suc n'est plus vénéneux.)


PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.


A L'INTÉRIEUR. — Infusion, 1 à 2 gr. par 150 d'eau bouillante.
Extrait aqueux, de 30 centigr. à 1 gr., trois ou quatre fois par jour, et progressivement de 4 et 8 gr. chaque fois. (Cette préparation doit être faite avec la plante fraîche.)
Sirop (2 de teinture sur 7 d'eau et 25 de sucre), de 15 à 30 gr., en potion.
Teinture, 4 à 10 gouttes dans 60 gr. d'eau

distillée, à prendre par cuillerées à thé plusieurs fois par jour, progressivement jusqu'à 30 gouttes.
(Alcoolature : doses moitié moindres que la teinture ; car, faite avec parties égales d'alcool et de feuilles fraîches triturées, elle contient un principe âcre, mais fugace.)
Poudre, 6 décigr. par jour en plusieurs prises. (Bréra.)


Le résultat de l'absorption des émanations du sumac a lieu au bout de peu d'heures, et parfois après plusieurs jours seulement ; il consiste en démangeaisons, gonflement, rougeur, douleur et pustules plus ou moins vésiculeuses sur la région qui a été en contact avec les parties du végétal, et même, comme nous l'avons déjà dit, sur celles où il n'y a eu nul attouchement, comme le visage, le scrotum, les paupières, etc. Cet état est ordinairement accompagné de fièvre, de malaise, d'oppression. Fontana ayant touché, à trois reprises différentes, quoique à plusieurs jours d'intervalle, les feuilles du rhus toxicodendron, éprouva quatre à six jours après un érysipèle à la face, sur la main, qui dura quinze jours. On cite un cas mortel[1] par suite d'attouchement des parties sexuelles, après avoir manié des rameaux de ce végétal. Cependant, Double[2], ainsi que d'autres médecins, s'est frotté les poignets et les bras avec le suc de rhus radicans sans en éprouver le moindre malaise. Versé sur la peau, le suc des feuilles la noircit comme le ferait un

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  1. Bibliothèque médicale, t. XXXVI, p. 395.
  2. Journal de médecine et de chirurgie pratiques, t. III, p. 278.


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caustique, mais sans causer d'autre accident. Fontana[1] a vu ce suc ne produire aucun effet sur le tissu cellulaire de plusieurs animaux, ni même en le leur faisant avaler, et Boulon (in Alibert) se l'est inoculé impunément. Bulliard[2] dit en avoir mâché sans inconvénient.

(Du reste, les inégalités d'action du sumac tiennent au moment de l'année où on observe et aussi aux dispositions individuelles inconnues où se trouvent les organismes sur lesquels ce poison agit.)

D'après Orflla[3], la plante ingérée enflamme le tissu de l'estomac ; un chien est mort vingt-neuf heures après avoir avalé 16 gr. de son extrait aqueux ; on trouva l'estomac enflammé : 12 gr. de poudre sèche n'avaient produit aucun effet.

Les observations de Fontana, Gouan, Amoureux, Van Mons, et les expériences d'Orflla, tendent à prouver : 1° que la partie la plus active du rhus toxicodendron est celle qui se dégage à l'état de gaz lorsqu'il ne reçoit pas les rayons directs du soleil ; 2° qu'elle agit comme les poisons âcres ; 3° que l'extrait aqueux de cette plante, administré à l'intérieur ou appliqué sur le tissu cellulaire, détermine une irritation locale suivie d'une inflammation plus ou moins intense, et qu'il exerce une action stupéfiante sur le système nerveux après avoir été absorbé ; 4° qu'il paraît agir de la même manière quand il a été injecté dans la veine jugulaire.

(A dose thérapeutique, l'estomac est très-légèrement excité, les urines et la transpiration deviennent un peu plus abondantes. Dufresnoy a observé que les malades, après un certain temps de l'usage des préparations de sumac, étaient plus gais, plus satisfaits des autres et d'eux-mêmes.)

Selon Trousseau et Pidoux, il ne résulte de son administration aucun inconvénient ; les fonctions digestives ne sont pas troublées, et elles acquièrent au contraire plus d'activité. Ils ajoutent qu'il ne se manifeste aucun phénomène nerveux, si ce n'est quelquefois un spasme de la vessie, qui fait éprouver aux malades un besoin fréquent d'uriner, une sorte de ténesme vésical ; mais cet inconvénient cède promptement à l'emploi de lavements et de bains généraux. Toutefois, il ne faut jamais, sans précaution, ainsi que le fait judicieusement remarquer Giacomini, se permettre de prescrire une forte dose d'extrait tiré d'une plante vénéneuse, malgré l'inefficacité des doses ordinaires indiquées dans les bons traités de thérapeutique.

Dufresnoy, professeur de botanique à Valenciennes, publia en 1788 des guérisons de paralysies, soit récentes, soit anciennes, par l'usage de cette plante. Depuis cette époque, Van Baerlen, Rumpel, à Bruxelles ; Poutingon et Gouan, à Montpellier ; Alderson, Kellie et Duncan, en Angleterre, ont employé ce végétal avec succès, surtout dans le traitement de la paralysie des membres inférieurs. Givesius[4] dit avoir guéri par ce moyen quatre malades sur cinq. Il est à remarquer que c'est particulièrement dans les cas où cette maladie est due à la débilité générale, au rhumatisme ou à la goutte, et non lorsqu'elle est le résultat d'une lésion cérébrale apoplectique.

Bretonneau[5] assure avoir retiré de bons résultats de l'emploi du rhus radicans dans les paralysies consécutives à des commotions traumatiques de la moelle épinière ou à des affections n'entraînant pas de lésion organique. Ce médecin se sert de l'extrait préparé avec le suc non dépuré de la plante. On met les feuilles mondées dans un mortier de marbre, et on les pile avec un pilon de bois, en y ajoutant une petite quantité d'eau. On exprime et l'on évapore le suc en couches minces sur des assiettes, à la chaleur de l'étuve. Le

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  1. Traité du venin de la vipère, t. II, p. 160.
  2. Plantes vénéneuses, p. 334.
  3. Traité de toxicologie, 5e édit., t. II, p. 132.
  4. Bulletin des sciences médicales de Férussac, 1825, t. VI, p. 98.
  5. Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, t. I, p. 91.


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mélange de 5 gr. de cet extrait avec quantité suffisante de poudre inerte, est divisé en vingt-cinq pilules. On commence par une et on augmente d'une nouvelle tous les jours, jusqu'à ce qu'on soit arrivé à seize. Chez l'enfant on commence par une pilule de 5 centigr. d'extrait, et on ne dépasse pas la dose de 50 centigr. par jour. Il paraît réussir spécialement dans la paraplégie des enfants.

(Millon, dans un mémoire remarquable sur ce sujet[1], rapporte de nombreux succès de paralysies guéries par cet agent. D'après l'analyse de ses observations et celle des auteurs qui l'ont précédé, ce praticien pense que la plante qui nous occupe réussit mieux dans le traitement des paralysies par cause externe que dans celles qui proviennent d'une cause intérieure.

Dufresnoy a combattu les dartres rebelles par l'usage externe des feuilles ou des préparations de sumac ; l'action se rapproche de celle des vésicatoires, comme le fait remarquer Millon ; c'est en irritant et en substituant un état aigu à un état chronique qu'elles amènent la guérison.)

Là ne se borne pas le bilan thérapeutique du sumac ; on assure aussi avoir quelquefois guéri l'ambliopie et l'amaurose par l'usage de cette plante. Lichtentels dit avoir combattu, avec le suc de sumac vénéneux, des ophthalmies herpétiques et scrofuleuses qui avaient résisté à une foule d'autres remèdes. Ammon et Grunner prescrivent, dans les mêmes affections, la teinture à îa dose de dix gouttes dans 60 gr. d'eau distillée, à prendre par cuillerées à thé, plusieurs fois dans la journée. Elsholz[2] a employé, chez un enfant âgé de quatre ans, atteint d'une ophthalmie scrofuleuse rebelle, la teinture de rhus toxicodendron, qu'il fit prendre à la dose de 4 gouttes dans deux onces d'eau (une cuillerée à dessert trois fois par jour). Il augmenta insensiblement la dose jusqu'à 8, 16 et 32 gouttes sur la même quantité d'eau. Le succès fut surprenant.

Baudelocque[3] a employé sans succès, contre la même affection, la teinture de sumac vénéneux, d'après l'indication de la pharmacopée de Saxe (suc récemment exprimé et alcool, parties égales, filtrés après plusieurs jours d'infusion).

Duer a préconisé cette teinture contre le diabète et l'incontinence d'urine.

(Descôtes, qui ignorait le fait précédent[4], a mis en usage l'extrait à la dose de 5 centigr. par jour chez une jeune fille de douze ans affectée de cette dernière infirmité. L'amélioration ne se fit pas attendre ; mais des vertiges consécutifs à l'emploi de cet agent en ayant nécessité la suspension, les accidents reparurent, mais cédèrent à la reprise du même moyen. La dose d'extrait absorbé pendant toute la durée du traitement s'est élevée à 2 gr.)

L'extrait est la forme la plus ordinairement usitée. Des médecins le croient vénéneux, tandis que d'autres lui refusent toutes propriétés, ce qui tient sans doute au-mode de préparation. Souvent la manière de confectionner les extraits leur fait perdre leurs qualités, surtout si elles résident dans un principe volatil.


Sumac

Nom accepté : Rhus coriaria

SUMAC DES CORROYEURS. — ROURE ou ROUX DES CORROYEURS. — VINAIGRIER. — (Rhus coriaria. L. ; rhus folio ulmi. C. Bauh., Tourn.) — Cet arbrisseau croît aux lieux secs et pierreux, et sur les collines du midi de la France. On le cultive dans les jardins paysagers.

Description. — Arbrisseau de 3 mètres. — Feuilles ailées. — Fleurs en pani-

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  1. In Journal de médecine, chirurgie et pharmacie de Toulouse, 1862, p. 335 et 374, et 1863, p. 8 et 48.
  2. Encyclographie des sciences médicales.
  3. Journal de médecine et de chirurgie pratiques, t. VIII, p. 28.
  4. Compte-rendu de la Société médicale de Chambéry.


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cules. — Fruit : baie munie d'une petite chevelure rougeâtre, d'une substance facile à rompre, contenant un noyau très-petit, avec une cicatrice d'un côté, très-difficile à rompre.

Parties usitées. — L'écorce, les feuilles, les fleurs et les fruits.

Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques. — Ce sumac contient une grande quantité de tannin (de 16 50 à 13 pour 100) (Wagner.)

(Suivant Stenhouse, ce tannin est le même que celui des galles, mais diffère de celui du chêne rouvre. D'après Wagner[1], au contraire, le tannin du sumac est identique à celui du hêtre, du chêne, etc., il le nomme tannin physiologique, parce qu'il se trouve à l'état normal dans la plante. Mais la plante qui nous occupe peut aussi être piquée par un cynips et porter des galles, qui alors fournissent le tannin qu'il appelle pathologique, et qui diffère chimiquement du précédent. De plus, le tannin physiologique seul forme du cuir pouvant résister à la putréfaction.)

Les feuilles, qui sont amères, acides au goût, servaient au tannage des cuirs chez les anciens, et sont encore employées à cet usage dans la Grèce, dans le Levant, en Provence, etc. En Espagne et en Portugal, on coupe tous les ans les rejetons ; on les fait sécher, et on les réduit en poudre, au moyen d'une meule verticale, pour la tannerie et la teinture. La couleur que ce végétal donne est d'un jaune un peu verdâtre. Il colore les étoffes de coton, passées à un mordant tel que l'acétate d'alumine, en jaune très-solide. Les Egyptiens mettaient les graines de sumac dans les sauces pour les aciduler, ainsi que cela se pratique encore en Turquie, ce qui a valu à cet arbrisseau le nom de Vinaigrier. Au pays des Ottawey, en Amérique, on ajoute des feuilles de sumac au tabac, pour lui donner une odeur agréable.

Ce sumac est un tonique astringent. La décoction de ses feuilles ou de ses fruits est employée dans les diarrhées et les dysenteries chroniques, les hémorrhagies passives, le scorbut. L'extrait aqueux des fruits, à la dose de 8 à 15 gr., est plus actif. Pellicot (in Mérat et Delens) a donné la poudre des feuilles comme fébrifuge, depuis 15 jusqu'à 24 gr. par jour, dans sept cas de fièvres intermittentes, et pour toutes avec succès. Un tel résultat m'a engagé à employer ce moyen. A la dose de 15 gr., il a produit des nausées, des efforts de vomissement, sans résultat appréciable, dans deux cas de fièvre tierce. Prise dans une forte infusion de feuilles de calcitrape et de racine d'angélique, la poudre de feuilles de sumac m'a réussi dans trois cas de fièvre tierce, sans produire ni nausées ni vomissements. Chez les trois malades, l'accès a disparu complètement après la deuxième ou la troisième dose du médicament, portée pour l'un d'eux à 24 gr. à cause de la plus grande intensité des symptômes.

A l'extérieur, la décoction des feuilles ou des fruits est employée en gargarisme dans l'angine tonsillaire, le gonflement et l'ulcération scorbutique des gencives, la stomatite, etc.

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  1. Journal de médecine, de chirurgie et de pharmacologie de Bruxelles, août 1867.


Arbre à perruques

Nom accepté : Cotinus coggygria


SUMAC FUSTET. — FUSTET, FUSTEC. (Rhus cotinus. L.) — Cet arbrisseau du midi de la France est cultivé dans les jardins pour la beauté de ses feuilles et surtout pour l'élégance de ses fleurs.

Description. —- Tige rameuse, de 4 mètres, formant buisson. — Feuilles presque rondes. — Fleurs verdâtres, petites, en panicule, en forme de perruque. —Fruit ovale, avec lignes longitudinales, mais interrompues d'un côté, aux deux tiers supérieurs, par une petite cicatrice, très-petit et d'une substance cartilagineuse très-dure, contenant une graine. Les feuilles froissées ont une odeur de citron et une saveur amère-résineuse. Dans l'Asie-Mineure on en teint les peaux en jaune maroquin, et non en rouge comme on l'a dit dans le Journal de pharmacie[1].

On a employé l'écorce du fustet contre les fièvres intermittentes. J Zsoldos[2] s'est assuré que l'écorce peut remplacer le quinquina ; on la fait sé-

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  1. Tome XVII, 1831.
  2. Journal de la littérature étrangère, t. XI, p. 222.


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cher à l'ombre après en avoir séparé la partie blanche. On l'emploie comme fébrifuge en Hongrie, en Servie, etc.

On assure que des panicules de cet arbrisseau, tenues dans la main, ont suffi pour l'engourdir et y causer des vésicules.