Navet (Cazin 1868)

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Narcisse
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Néflier


[677]

Nom accepté : Brassica rapa


NAVET. Brassica napus. L.
CRUCIFÈRES. — BRASSICÉES. Fam. nat. — TÉTRADYNAMIE SILIQUEUSE. L.


Le navet, qui appartient au même genre que le chou, et qui est si généralement cultivé, croît aujourd'hui sans culture dans les champs, les moissons, où il s'est naturalisé par la dissémination des graines. On emploie la racine et la semence.

Le navet est plutôt cultivé comme aliment que comme médicament. On lui a cependant reconnu une propriété émolliente et pectorale. On l'emploie vulgairement dans les toux, la coqueluche, l'asthme, etc.

Les paysans font un usage fréquent, dans les affections de poitrine, d'une forte décoction de racine de navet, prise chaude avec du miel. Les mères préparent, pour leurs enfants atteints de rhume ou de coqueluche, un sirop de navet en creusant en forme de tasse une racine de cette plante et mettant dans la cavité du sucre candi en poudre. Le sirop qui passe à travers le parenchyme du navet est donné par cuillerées fréquemment répétées. Ce sirop est fort bon et calme la toux en facilitant l'expectoration. On emploie vulgairement le navet cuit et réduit en pulpe sur les engelures : il modère les démangeaisons et l'inflammation.

Le navet convient comme aliment dans les affections scorbutiques ; mais comme il est flatulent, il est bon de l'assaisonner avec des aromates. La semence de navet, en infusion ou en décoction, à la dose de 4 à 8 gr., est diurétique et un peu diaphorétique.

(Une variété du brassica napus, variété oleifera, vulgairement navette d'hiver, par opposition à la variété oléifère du Br. rapa, dite navette d'été, fournit une huile analogue à celle de colza). (Voyez ce mot, page 345.)