Urticacées (Le Floc'h, 1983)

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Fagacées
Le Floc'h, Ethnobotanique tunisienne, 1983
Moracées


[73]

085. Urtica urens L.

[II/18; p:18] URTICACÉES

M. - L'emploi de l' « ortie grièche » est rapporté, par PARlS et MOYSE (1967), avec les propriétés générales attribuées aux « orties » (cf. Urtica dioica ; n° 087).

La vertu antidiarrhéique de la « grièche » (ar. = harika) est aussi notée par LEMORDANT et al. (1977).

086. Urtica pilulifera L.

[II/20; p:18]

A. - GOBERT (1940, 1955) indique que, si les Tunisiens utilisent, de préférence, les jeunes feuilles de cette espèce (ar. : horriq), c'est de fait, la plante entière qui peut être consommée cuite avec le « mhammes ».

M.R. - Les graines s'emploient (BOUQUET, 1921) contre les calculs rénaux et la cystite. A Marrakech (GATTEFOSSÉ, 1921), elles sont considérées aphrodisiaques et diurétiques.

La plante fournit à la médecine ses feuilles et ses graines dont on fait :

- des tisanes employées contre la gravelle et la rétention d'urine,

- des gargarismes,

- des cataplasmes émollients.

A ces indications, qu'il note également, DUCROS (1930) ajoute que le suc de l' « ortie rude » arrête les hémorragies et les crache­ments de sang.

La plante passe pour avoir aussi de précieuses propriétés contre l'anasarque et l'ascile (GOBERT).

Cette « ortie » serait utilisée, en Libye, dans le traitement des rhumatismes (KOTOB HUSSEIN, 1979).


[74]

087. Urtica dioica L.

[II/21; p:18]

M.- La médecine populaire utilise les « orties » pour leurs propriétés antianémiques, hémostatiques et antidiabétiques. Urtica dioica (fr. = grande ortie) est une source intéressante pour la préparation de la « chlorophylle » ou encore des « extraits chlorophylliens » commerciaux utilisés comme antituberculeux, antianémiques. En usage externe elle est cicatrisante, désodorisante et constitue un colorant alimentaire autorisé (PARIS et MOYSE, 1967).

Pour cette espèce (ar. : harika ; fr. = grande ortie), LEMOR­DANT et al. (1977) insistent aur son intérêt hémostatique et antidiabétique.

088. Parietaria officinalis L.

[II/23; p:21]

M. - Le nitrate de potassium et les flavonoïdes, signalés par PARIS et MOYSE (1967), sont à l'origine de l'emploi, noté égale­ment par LEMORDANT et al. (1977), de cette espèce (ar. : libida ; fr. pariétaire) comme diurétique.