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Pois (Cazin 1868)

Révision de 11 décembre 2016 à 21:42 par Michel Chauvet (discussion | contributions)

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Poirier
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Polygala


[863]

Pois

Nom accepté : Pisum sativum


POIS. Pisum sativum. L.
LÉGUMINEUSES. - PAPILIONACÉES. Fam. nat. — DIADELPHIE DÉCANDRIE. L.


Les graines de cette légumineuse, que l'on cultive dans les jardins, où l'on en a obtenu un grand nombre de variétés, constituent avant leur maturité un aliment agréable et nutritif. L'enveloppe des pois, surtout des secs, est ihdigeste. On la retrouve toujours dans le résidu des matières alimentaires. Il en est de même des lentilles et des haricots. Les personnes délicates doivent manger ces légumes en purée plutôt qu'entiers. La farine de pois peut servir à faire des cataplasmes émollients.

(Propriétés physiques et chimiques. — Marmé[1] a trouvé dans le pisum sativum de l'inosite, déjà observée dans la chair, les fèves et les haricots par Scherer. Les pois secs contiennent : matières azotées, 21.670 ; amidon, dextrine et

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  1. Répertoire de pharmacie, août 1865, p. 60.


[864]

sucre, 57.660 ; matières grasses, 1.920 ; ligneux, 3.218 ; substances salines 2.802 ; eau, 12.730.

Knop[1] a découvert dans les pois une huile jaunâtre donnant à l'analyse environ 3 pour 100 d'acide phosphorique.)

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  1. Répertoire de chimie, 1858.


Pois chiche

Nom accepté : Cicer arietinum


POIS CHICHE, — SICHE, — CHICHE, — CICÉROLE, — GARVANCE, — PESETTE - CAFÉ FRANÇAIS. Cicer arietinum, L. ; Cicer sativum, C. Bauh., Tourn. - Cette espèce, spontanée en Palestine, en Suisse, en Italie, en Espagne, est cultivée depuis longtemps en France, surtout dans les départements du Midi. C'est un excellent fourrage pour les chevaux et les vaches. Il rend le lait de ces dernières plus abondant, sans nuire à ses qualités.

Description. — Racine fibreuse, rameuse. — Tige annuelle de 30 à 50 centimètres de hauteur. — Feuilles alternes, velues, ailées avec impaire. — Fleurs petites, pédonculées, axillaires, blanchâtres ou purpurines. — Fruit : légume rhomboïdal, renflé, à quatre semences arrondies, gibbeuses, ayant une pointe recourbée ; écorce blanche rougeâtre ou noire, jaunâtre à l'intérieur.

Propriétés physiques et chimiques. — L'analyse des pois chiches, par Figuier [1], y a démontré de l'amidon, de l'albumine, une matière végéto-animale, du muqueux, une substance résiniforme, des phosphates de chaux et de magnésie, du fer, etc., composition qui explique les qualités nutritives de ce légume.

(Voici une analyse quantitative portant sur les fruits secs, intéressante au point de vue de l'alimentation : Matières azotées, 21.775 ; amidon, dextrine et sucre, 50.820 ; matières grasses, 7.84 ; ligneux, 4.175 ; substances salines, 2.730 ; eau, 15.180. On voit qu'elle se rapproche beaucoup de celle des pois secs ordinaires.)

Les pois chiches se mangent comme les pois ordinaires, mais ils sont très-difficiles à digérer.

Le pois chiche, employé autrefois en médecine, passait pour diurétique, emménagogue et vermifuge. Il paraît exercer une action spéciale sur les voies urinaires. Le grand usage qu'en faisait Chrestien, de Montpellier, nous porte à croire à son efficacité comme diurétique. Ce médecin l'administrait en décoction (pois chiche concassé, 30 gr., eau de rivière, 2 litres ; faites bouillir jusqu'à réduction de moitié, et édulcorez avec du miel ou du sucre : à prendre par tasses dans l'espace de vingt-quatre heures) dans la jaunisse, les maladies atrabilaires et la gravelle. Henrotay, médecin de régiment à Mons [2], a eu recours avec succès à l'infusion de pois chiche dans plusieurs cas de blennorrhagie chronique, ayant résisté au copahu, aux injections, etc. Voici comment on administre ce remède : les pois chiches sont torréfiés, moulus ; 30 gr. à peu près de ces pois sont placés dans un sac en flanelle ; on verse dessus un 1/2 litre environ d'eau bouillante. La liqueur filtrée, on y ajoute, du sucre et un peu de lait ; le malade prend toute cette quantité le matin, en guise de café. Cette liqueur rappelle un peu la saveur du café, moins l'arôme. Après le dîner on prend la moilié de la dose. La guérison s'obtient ordinairement en huit ou dix jours.

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  1. Bulletin de pharmacie, 1809, t. I, p. 529.
  2. Archives belges de médecine militaire, 1853.