Salvia officinalis : Différence entre versions
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+ | *sous-arbrisseau de 30-50 cm, très rameux, très aromatique | ||
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== Usages == | == Usages == | ||
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+ | Après séchage, les feuilles très ''aromatiques'' sont employées pour l'assainissement des plats et conserves, usage également fait de l'essence volatile (CHOPRA ''et al''., 1960). Les mêmes auteurs notent que la sauge est ''stimulante'', ''carminative'' ainsi que légèrement ''antiseptique'' d'où son emploi pour les gargarismes. Ils rapportent encore que l'essence volatile a une action ''convulsivante'' cependant moins violente que celle de l'absinthe. | ||
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+ | C'est sur ce caractère de convulsivant, dû à l'abondance de thuyone, que PARIS et MOYSE (1971) basent la ''toxicité'' de cette essence. PARIS et MOYSE insistent sur le fait que l'espèce était autrefois considérée comme une véritable panacée et lui attribuent en usage interne (infusé) des propriétés toniques, ''cholérétiques'', ''antisudorales'' et ''hypoglycémiantes'' ; ils signalent aussi des ''propriétés œstrogènes''. En usage externe, elle est ''cicatrisante'' et astringente ; elle est de plus, du fait de ses vertus ''antioxydantes'', employée en charcuterie. | ||
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== Références == | == Références == |
Version du 13 janvier 2020 à 21:34
Salvia officinalis L.
Ordre | Lamiales |
---|---|
Famille | Labiatae |
Genre | Salvia |
2n = 14
Origine : Balkans adriatiques
sauvage ou cultivé
Français | sauge |
---|---|
Anglais | sage |
- huile essentielle à α-thuyone, camphre et β-thuyone, utilisée en cosmétique
- herbe condimentaire importante, appréciée avec le porc,
les saucisses, ou pour farcir les volailles - peut aromatiser le thé à la menthe
- cultivée comme ornementale, à feuilles diversement colorées
- considérée comme une panacée par l'Ecole de Salerne
Sommaire
Description
- sous-arbrisseau de 30-50 cm, très rameux, très aromatique
- feuilles pétiolées, oblongues ou lancéolées, épaisses, finement crénelées, pubescentes, grisâtres ou vertes
- fleurs bleu violacé, assez grandes, pédicellées, en grappe de verticilles lâches
- bractées ovales-acuminées
- corolle 2-3 fois plus longue que le calice, à lèvre supérieure presque droite
Noms populaires
français | sauge, sauge officinale |
anglais | sage, garden sage, Dalmatian sage |
allemand | Salbei, Gartensalbei |
néerlandais | salie, tuinsalie |
italien | salvia |
espagnol | salvia, salima |
catalan | sàlvia |
portugais | salva |
- du latin classique salvia, "qui donne la santé".
Classification
Salvia officinalis L. (1753)
Cultivars
Histoire
Usages
- Voir les Plantes médicinales de Cazin (1868)
Les propriétés les plus fréquemment reconnues à cette sauge sont celles de stimulant.
Les infusions sont, rapporte BOUQUET (1921), recommandées pour leurs vertus de sudorifique, emménagogue et diurétique. Le même auteur note que les feuilles fraîches introduites dans les narines durant les temps chauds, procurent une sensation de fraîcheur. En Egypte (DUCROS, 1910), les feuilles de « sauge » sont réputées toniques, astringentes et emménagogues. Après séchage, les feuilles très aromatiques sont employées pour l'assainissement des plats et conserves, usage également fait de l'essence volatile (CHOPRA et al., 1960). Les mêmes auteurs notent que la sauge est stimulante, carminative ainsi que légèrement antiseptique d'où son emploi pour les gargarismes. Ils rapportent encore que l'essence volatile a une action convulsivante cependant moins violente que celle de l'absinthe. C'est sur ce caractère de convulsivant, dû à l'abondance de thuyone, que PARIS et MOYSE (1971) basent la toxicité de cette essence. PARIS et MOYSE insistent sur le fait que l'espèce était autrefois considérée comme une véritable panacée et lui attribuent en usage interne (infusé) des propriétés toniques, cholérétiques, antisudorales et hypoglycémiantes ; ils signalent aussi des propriétés œstrogènes. En usage externe, elle est cicatrisante et astringente ; elle est de plus, du fait de ses vertus antioxydantes, employée en charcuterie. |
Références
- Chauvet, Michel, 2018. Encyclopédie des plantes alimentaires. Paris, Belin. 880 p. (p. 359)