Origan (Cazin 1868) : Différence entre versions

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Origanum sylvestre. G. BAUH. ■— Origanum vulgare spontaneum. 3. BAUH.
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Origan commun, grand origan, marjolaine sauvage ou bâtarde, — marjolaine
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''Origanum sylvestre''. C. Bauh. ''Origanum vulgare spontaneum''. J. Bauh. - ''Origanum anglicum''. Ger. ''Majorana sylvestris''. Park.
  
d'Angleterre.
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Origan commun, — grand origan, — marjolaine sauvage ou bâtarde, — marjolaine d'Angleterre.
  
LABIÉES. — SATURÉIÉES. Fam. nat. — DIDYNAJIIE GYMNOSPERMIE. L.
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Description.—Racines menues, fibreuses, obliques.— Tiges dures, dressées, un
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Cette plante vivace (Pl. XXYII1), très-commune aux lieux secs et montagneux, dans les bois et le long des haies, a beaucoup de rapport avec la marjolaine.
  
f peu velues, quadrangulaires, rougeàtres, rameuses à la partie supérieure, à rameaux op-
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'''Description'''. — Racines menues, fibreuses, obliques. — Tiges dures, dressées, un peu velues, quadrangulaires, rougeâtres, rameuses à la partie supérieure, à rameaux opposés, hautes d'environ 60 à 75 centimètres. — Feuilles opposées, pétiolées, un peu velues en dessous, d'un vert foncé en dessus, cordiformes. — Fleurs d'un rouge clair, blanchâtres, en petits capitules pédonculés, opposés, rapprochés à la partie supérieure des rameaux et formant par leur réunion un panicule serré (juillet-août). — Calice cylindrique à cinq dents égales. — Corolle labiée à tube grêle, cylindrique. — Quatre étamines didynames, saillantes. — Un style. — Un stigmate bifide.— Fruits : quatre akènes presque ronds, placés au fond du calice persistant.
  
; posés, hautes d'environ 60 à 75 centimètres. —Feuilles opposées, pétiolées, un peu ve-
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'''Parties usitées'''. — Les sommités fleuries.
  
: lues en dessous, d'un vert foncé en dessus, cordiformes. — Fleurs d'un rouge clair,
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'''Récolte'''. — Elle se fait pendant que la plante est en fleur. Elle conserve toutes ses qualités. Les herboristes la remplacent souvent par la marjolaine ; substitution indifférente, à cause de l'identité de propriétés thérapeutiques.
  
blanchâtres, en petits capitules pédoncules, opposés, rapprochés à la partie supérieure
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['''Culture'''. ~ L'origan vulgaire, ainsi que les autres plantes du même genre, doit être cultivé en terre chaude et légère ; on le multiplie par semis ou par éclats des pieds ; l'origan sauvage suffit à la consommation.]
  
■ des rameaux et formant par leur réunion un panicule serré (juillet-août).— Galice cylin-
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'''Propriétés physiques et chimiques'''. — L'origan a une odeur aromatique qui rappelle celle du thym et du serpolet, et une saveur chaude, amère et piquante. Elle fournit une assez grande quantité d'huile volatile âcre, aromatique, du camphre et une matière extractive gommo-résineuse, en partie soluble dans l'eau, à laquelle elle donne une couleur rouge. L'eau et l'alcool s'emparent de ses principes actifs.
; toque à cinq dents égales. — Corolle labiée à tube grêle, cylindrique. — Quatre éta-
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Poudre, 2 à 4 gr.<br \>
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L'origan est stimulant, stomachique, expectorant, sudorifique, emmenagogue, etc., suivant que tel ou tel organe est disposé par son état asthénique à en recevoir l'action. Il convient dans la débilité d'estomac, dans les catarrhes chroniques et l'asthme humide, l'aménorrhée, la chlorose, les engorgements froids des viscères, etc.
  
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L'origan, comme le serpolet, l'hyssope, etc., est fréquemment employé dans nos campagnes contre l'asthme humide et vers la fin des catarrhes aigus ou dans les catarrhes chroniques, surtout chez les vieillards, lorsque les voies aériennes affaiblies ont besoin de stimulants pour se débarrasser des mucosités qui engorgent les bronches et leurs ramifications.
  
Vin (15 à 30 gr. par kilogramme de vin
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A l'extérieur, on emploie l'origan dans tous les cas où les aromatiques sont indiqués. On l'a prescrit en pédiluve contre l'aménorrhée. Les guérisseurs hachent de l'origan nouvellement cueilli, l'échauffent en le remuant sec dans une poêle de fer, et l'appliquent chaudement sur la partie atteinte de rhumatisme chronique, et sur le cou dans le torticolis. Ce moyen réussit souvent. Une plante aromatique quelconque produirait probablement le même effet ; mais l'origan étant très-commun, on s'en sert de préférence.  
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A l'extérieur, on emploie l'origan dans tous les cas où les aromatiques sont indiqués. On l'a prescrit en pédiluve contre l'aménorrhée. Les guérisseurs hachent de l'origan nouvellement cueilli, réchauffent en le remuants sec dans une poêle de fer, et l'appliquent chaudement sur la partie atteinte de rhumatisme chronique, et sur le cou dans le torticolis. Ce moyen réussit souvent. Une plante aromatique quelconque produirait probablement le même effet ; mais l'origan étant très-commun, on s'en sert de préférante.
 
  
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]
 
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Version du 11 octobre 2016 à 17:10

Orge
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Orme


Sommaire

[715]

Origan

Nom accepté : Origanum vulgare


ORIGAN. Origanum vulgare. L.

Origanum sylvestre. C. Bauh. — Origanum vulgare spontaneum. J. Bauh. - Origanum anglicum. Ger. — Majorana sylvestris. Park.

Origan commun, — grand origan, — marjolaine sauvage ou bâtarde, — marjolaine d'Angleterre.

LABIÉES. — SATURÉIÉES. Fam. nat. — DIDYNAMIE GYMNOSPERMIE. L.


Cette plante vivace (Pl. XXYII1), très-commune aux lieux secs et montagneux, dans les bois et le long des haies, a beaucoup de rapport avec la marjolaine.

Description. — Racines menues, fibreuses, obliques. — Tiges dures, dressées, un peu velues, quadrangulaires, rougeâtres, rameuses à la partie supérieure, à rameaux opposés, hautes d'environ 60 à 75 centimètres. — Feuilles opposées, pétiolées, un peu velues en dessous, d'un vert foncé en dessus, cordiformes. — Fleurs d'un rouge clair, blanchâtres, en petits capitules pédonculés, opposés, rapprochés à la partie supérieure des rameaux et formant par leur réunion un panicule serré (juillet-août). — Calice cylindrique à cinq dents égales. — Corolle labiée à tube grêle, cylindrique. — Quatre étamines didynames, saillantes. — Un style. — Un stigmate bifide.— Fruits : quatre akènes presque ronds, placés au fond du calice persistant.

Parties usitées. — Les sommités fleuries.

Récolte. — Elle se fait pendant que la plante est en fleur. Elle conserve toutes ses qualités. Les herboristes la remplacent souvent par la marjolaine ; substitution indifférente, à cause de l'identité de propriétés thérapeutiques.

[Culture. ~ L'origan vulgaire, ainsi que les autres plantes du même genre, doit être cultivé en terre chaude et légère ; on le multiplie par semis ou par éclats des pieds ; l'origan sauvage suffit à la consommation.]

Propriétés physiques et chimiques. — L'origan a une odeur aromatique qui rappelle celle du thym et du serpolet, et une saveur chaude, amère et piquante. Elle fournit une assez grande quantité d'huile volatile âcre, aromatique, du camphre et une matière extractive gommo-résineuse, en partie soluble dans l'eau, à laquelle elle donne une couleur rouge. L'eau et l'alcool s'emparent de ses principes actifs.


PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.


A L'INTÉRIEUR. Infusion théiforme, 8 à 15 gr. par kilogramme d'eau.
Poudre, 2 à 4 gr.
A L'EXTÉRIEUR. - Q.S. en épithème, cataplasmes, fomentations.

Vin (15 à 30 gr. par kilogramme de vin rouge), pour fomentation tonique, stimulante.
Huile essentielle, dans les dents cariées, au moyen d'un petit morceau de coton imbibé


[716]

de cette huile, pour en calmer les douleurs.

L'origan entre dans l'eau générale, l'eau vulnéraire, le sirop d'armoise, celui de stœchas, la poudre sternutatoire, etc.


L'origan est stimulant, stomachique, expectorant, sudorifique, emmenagogue, etc., suivant que tel ou tel organe est disposé par son état asthénique à en recevoir l'action. Il convient dans la débilité d'estomac, dans les catarrhes chroniques et l'asthme humide, l'aménorrhée, la chlorose, les engorgements froids des viscères, etc.

L'origan, comme le serpolet, l'hyssope, etc., est fréquemment employé dans nos campagnes contre l'asthme humide et vers la fin des catarrhes aigus ou dans les catarrhes chroniques, surtout chez les vieillards, lorsque les voies aériennes affaiblies ont besoin de stimulants pour se débarrasser des mucosités qui engorgent les bronches et leurs ramifications.

A l'extérieur, on emploie l'origan dans tous les cas où les aromatiques sont indiqués. On l'a prescrit en pédiluve contre l'aménorrhée. Les guérisseurs hachent de l'origan nouvellement cueilli, l'échauffent en le remuant sec dans une poêle de fer, et l'appliquent chaudement sur la partie atteinte de rhumatisme chronique, et sur le cou dans le torticolis. Ce moyen réussit souvent. Une plante aromatique quelconque produirait probablement le même effet ; mais l'origan étant très-commun, on s'en sert de préférence.