Orchis (Cazin 1868) : Différence entre versions

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rf}iJmfmldèlaSoeiélédes sciences médicales et naturelles de 'Bruxelles, 1854, vol. XIX,
 
 
2) Comptes-rendus de l'Académie des sciences, 28 mars 1853.
 
13) Con, Ample, disp., p. 190.
 
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luisantes, d'un vert clair, quelquefois parsemées de taches noires réunies à la hase j»
 
luisantes, d'un vert clair, quelquefois parsemées de taches noires réunies à la hase j»

Version du 9 octobre 2016 à 09:42

Oranger
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Oreille de Judas


Sommaire

[709]

Orchis

Nom accepté : [[]]


ORCHIS MALE. Orchis mascula. L.

tyûttlmorio mas foinsmaculatis. C. BAUH. — Orchis major, Iota purpurea :t Y: - maculoso folio. 3. BAUH. — Cynosorchis morio mas. GER.

Testicule de chien, — patte de loup, — salep français.

ORCHIDÉES. Fam. nat. — GYNANDRIE DIANDRIE. L.


.^orchis rhâle, plante vivace (PI. XXVIII) croît dans les bois et dans les prairies humides de toute l'Europe, avec plusieurs autres belles espèces

infein*C1"'^*ioM" ~~ Racine composée de deux tubercules charnus, ovales, allongés, cvSmSUnn0nt|S de Plu3ieurs libres radicales simples. — Tige droite, simple, glabre, _/_^uP^'lue dans la partie supérieure. — Feuilles alternes, oblongues, engainantes,


[710 ORCHIS]

luisantes, d'un vert clair, quelquefois parsemées de taches noires réunies à la hase j» la tige. — Fleurs purpurines disposées en un bel épi terminal, de 10 à 12 cenlimèires de longueur (avril-mai). — Point de calice. — Corolle divisée en six pétales, donl IrA extérieurs tenant lieu de calice; deux intérieurs souvent réunis en voûte,'le sixième inférieur en lèvre pendante, quadrilobée au limbe, à éperon obtus. — Fruits à trois côtes, contenant de très-petites graines assez semblables à de la sciure de bois,

Parties usitées. — Les tubercules.

Récolte. — Tous les orchis d'Europe ( Orchis militaris. — Orchis bifolw «te latifolia. — Orchis morio. — Orchis maculata, etc.) peuvent remplacer le salep de Perse.

Parmi ces espèces récoltées en juin, ou mieux, suivant Beissenhertz, de Munich en juillet, lorsque la fleur et la tige meurent, on choisit les bulbes les plus beaux, on les dépouille de leurs fibres et de leur enveloppe, or. les lave à l'eau froide, on les essuie et on les fait tremper pendant quelques minutes dans l'eau bouillante ; on les égoutle on les enfile en manière de chapelet, et on les expose au soleil, où elles acquièrent une consistance cornée. Autre procédé : après avoir lavé et essuyé les bulbes, on les plate sur des plateaux de fer-blanc ou sur une claie couverte de papier, qu'on place dansun four médiocrement chaud, et qu'on a soin de retirer lorsqu'elles ont acquis une certaine transparence. Dans cet état, on les réduit aisément en poudre, et on en obtient une fa- rine aussi blanche et aussi pure que le salep qu'on fait venir à grands frais de la Perse et de la Turquie. Geoffroy (1) obtint de nos orchis un salep tout à fait semblable à celui de Perse. Depuis, Retzius, Moult, Coste et Wilmet, Bodart, Waulers, Burtin, Desbois, le Rochefort, ont obtenu les mêmes résultats. « J'en ai vu faire à Edimbourg, dit Cullen, en parlant de la farine de salep, qui était aussi pure et aussi parfaite que celle qui nous vient de Turquie. Le commerce, dit Fée (2), tirait autrefois le salep de la Perse, tl même encore aujourd'hui, que la France nous le fournit, on ne manque guère de lui donner la Perse pour patrie. Il serait bien temps de revenir à des idées plus saines et de se persuader que nos productions indigènes valent, dans le plus grand nombre de cas, les productions exotiques (3). »

Un homme peut en une journée récolter 6 kilogr. de bulbes, qui, par la dessiccation, se réduisent à 2 kilogr.

[Culture. — On ne parvient à cultiver ces plantes dans les jardins qu'en les pla- çant dans la terre et à l'exposition qu'elles trouvent dans les bois et dans les pris; on peut espérer les réussir en les plaçant à l'ombre, en les couvrant de mousse et en se- mant entre elles du ray-grass que l'on arrose souvent.]

Propriétés physiques et chimiques; usages éconoiniqncfii

— Les tubercules des orchis offrent une légère odeur hircine, surtout quand ils sont ré- duits en poudre. D'après les recherches de Berzélius et de Lindlay, le salep n'est pas le la fécule, mais de la bassorine, de la véritable gomme adraganlc. Il y a toujours un pe» de fécule que l'iode colore en bleu ; mais c'est la partie de beaucoup la moins abondante, et elle est emportée en grande partie par l'immersion des tubercules dans l'eau bouil- lante pour leur préparation. II existe en outre dans le salep, du sel marin, du phosphate de chaux. Quelques teinturiers font usage du salep au lieu de gomme arabique, pour lus- trer les étoffes. Il y a des pays où l'on-mange les tubercules des orchis sans aucune pré- paration. Péron (li) rapporte qu'à la terre deLewin, les naturels ont pour toute no» ture les bulbes des orchis, dont ils sont très-avides. On pourrait en user demènie» nos campagnes en temps de disette. On laisse perdre chaque année sur la surlace M France une immense quantité de ces tubercules nourrissants.

Pour les mettre en poudre, il faut les humecter un peu; sans cela leur sunsi» cornée permettrait difficilement de les y réduire. Pulvérisé, le salep se dissout uansu dans la proportion de 60 parties d'eau pour une de cette substance.

Le salep préparé s'emploie comme aliment en gelée, soit avec le bouilo.

(1) Mémoires de l'Académie des sciences, 1740. . (2) Cours d'histoire naturelle pharmaceutique, t. I, p. 366. «ndrel*

(3) Toutes les préparations analeptiques que l'industrialisme fait approuver et \e ^.^ bon public, sous des noms burlesques qu'on est allé chercher chez les Arabes, cura ^ pies de Mahomet, ne sont que des mélanges de farine de nos céréales, de saS0"'.allj rf, fécule de pomme de terre, de farine de lentille, de glands, de marrons, etc. — U«- > decipiatur.

(4) Voyage aux terres australes, p. 81. downloadModeText.vue.download 740 sur 1308


OREILLE DE JUDAS. — ORGE. 711

soit avec l'eau ou le lait. On en met dans le chocolat, on en fait des pâ- tes etc. en y ajoutant du sucre et des aromates, suivant l'indication. Cet aliment,'adoucissant et restaurant, convient dans les irritations de poitrine, lanûthisie, l'hémoptysie, la fièvre hectique, le marasme, l'épuisement pro- duit par l'abus des plaisirs vénériens, par de grands travaux, par une diète prolongée; dans la convalescence, l'irritation des voies digestives, l'extrême susceptibilité de l'estomac, la néphrite, la cystite, etc., la diarrhée et la dy- senterie chroniques, etc. La décoction (4 gr. sur 500 gr. d'eau) de salep en boisson est -indiquée dans les mêmes cas. Dumas (1) recommande la mixture suivante, contre l'hémoptysie opiniâtre : salep, 15 gr., mucilage de |omme arabique, 8 gr. Faites bouillir pendant un quart d'heure dans un tase avec 730 gr. d'eau de rivière ou de fontaine ; ajoutez à la colature 30 gr. desirop de pavot blanc. On en donne une petite tasse toutes les trois heures,

et/dans les intervalles quelques cuillerées de suc d'ortie blanche, avec le

sirop dé grande consoude.

',;«Là solution aqueuse de salep communique en peu d'heures, au linge qui en est imbibé, une raideur analogue à celle produite par la gomme arabique, ou mieux la gomme adragante; ce qui s'accorde parfaitement avec l'opinion de Berzélius et; de Lindlay, qui considèrent cette substance comme une véri- tablé;gomfne; c'est ce qui nous porte à croire que le salep pourrait être substitué, avec avantage à l'amidon et à la dextrine dans la confection du bandage pour les fractures (Dubois, de Tournai). »