Coriandre (Cazin 1868) : Différence entre versions

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Version du 28 avril 2013 à 22:34

Coquelicot
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Cornouiller


Sommaire

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Coriandre

Voir la page [[]]

CORIANDRE. Coriandrum sativum. L.

Coriandrum majus. BAUH., TOURN. — Coriandrum. BLACK.

Coriandre officinale, — coriandre cultivée. OMBELLIFÈRES. — CORIANDRÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE DIGÏME.

La coriandre (PI. XVI) croît spontanément en Italie et en Espagne, et est cultivée dans nos jardins. Elle s'est naturalisée en France ; elle croît eiiTou- raine, dans la Plaine des Vertus, près de Paris, à Belleville et à Saint- Denis. .

Description. — Racines grêles, fusiformes, pivotantes, blanchâtres, rameuses, un peu fibreuses. — Tiges cylindriques, striées, droites, glabres, hautes d'environ 71) i 80 centimètres. — Feuilles alternes, plusieurs fois ailées, les inférieures plus grandes,! folioles élargies, ovales ou arrondies, à segments lobules, dentés, les supérieures médio- crement pétiolées et découpées très-menu. —Fleurs blanches ou blanc rosé, en om- belles terminales, à cinq ou huit rayons soutenant des ombellules un peu inégales (juin- juillet). — [Involucre nul ou formé d'une seule foliole]; involucelles à trois folioles Je la longueur des rayons. — Pétales des fleurs externes plus grands et plus rayonnants qu'au centre de l'ombelle.—Cinq étamines à anthères arrondies; ovaire biloculiiit surmonté de deux styles simples, terminés chacun par un stigmate en tête. — Fruits globuleux, légèrement striés, composés de deux akènes demi-sphériques.

Parties usitées. — Les fruits.

[Culture. — La coriandre est cultivée dans les jardins et dans les champs; elle demande une exposition chaude et une terre légère et substantielle ; on la propage ptf semis faits en avril ; elle ne demande ensuite que quelques sarclages légers.]

Récolte."— Commecèux de l'ahis, de l'ànetti, etc.

Propriétés physiques et chimiques. — La plante fraîche exhale »« odeur forte, désagréable, analogue à celle de la punaisé, surtout quand on l'écrase entre les doigts; mais la dessiccation la rend suave .et'agréable. On relire des fruits, parla distillation, une huile volatile de couleur citrine et trës-odorantë.'Je ne connais aucune analyse chimique de la coriandre, '

PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES. "-.

A L'INTÉRIEUR. — Infusion, 10 à 30 gr. par

kilogramme d'eau. Eau distillée (1 sur 4 d'alcool), 30 à 100 gr.,

en potion. •

Poudre, 1 à 4 gr., en pilules, bols, électuaire,

ou dans du vin.

Teinture (1 sur 8 d'eau-de-vie), 2 à 4 gr.,B potion.

Huile essentielle, 50 centigr. à 1 gr.,eni» tion. ■j. 1'

Les semences entrent dans l'eau dç n»;

composée.

Les semences de coriandre, d'une saveur forte et piquante, sont sliniu- lantes, carminatives ; on les emploie dans les affections atoniques des vo» digestives, et elles sont surtout propres à dissiper le gaz qui s'y accun» Cependant elles, ne conviennent, ainsi que les semences d'anis, de carvi, e c, que lorsque le développement de ce gaz tient à des causes débilitantes.

(1) DorVault, l'Officine, 5' édition, p. 238. downloadModeText.vue.download 380 sur 1308


CORNOUILLER. 351

Ajoutées aux potions purgatives, elles neutralisent jusqu'à un certain point l'odeur du séné, et empêchent même, suivant la remarque dé Cullen, cette dernière substance d'occasionner des coliques. On a vanté les semences de coriandre à haute dose contre les fièvres quartes rebelles : je n'ai aucun fait à citer en faveur de leur propriété fébrifuge. Itard's'en servait en injection dans les névroses de l'appareil auditif.

La plante verte paraît avoir une propriété narcotique qui n'existe point dans là plante sèche. Lorsqu'elle est fraîche, elle exhale une odeur vireuse qui n'est pas exempte de danger. Gilibert dit avoir éprouvé des cardialgies, des maux de tête, des nausées, en respirant l'odeur de cette plante rassem- blée en grande quantité. Cette odeur, qui se rapproche de celle de la punaise, se dissipe par la dessiccation, et se transforme en un parfum aromatique.

Cullen observe judicieusement que les propriétés médicales des feuilles de cette planté n'ont pas encore été déterminées, et qu'elles paraissent dif- férer beaucoup de celles des semences. Si l'on en croit la plupart des méde- , cins grecs et. arabes, le suc qu'on en extrait serait aussi vénéneux que celui de la ciguë. .:■■■■

C'est avec raison que Cartheuser, Wauters et Bodart ont proposé de sub- stituer la coriandre, que nous cultivons très-facilement, au cumin qui nous vient de l'étranger ou n'est cultivé que dans le Midi. Les confiseurs envelop- pent ces semences de sucre, et en préparent des dragées qui rendent l'ha- leine suave. Quelques malades qui prennent les eaux minérales froides les emploient pour augmenter l'action de l'estomac.