Ache ou Maceron (Candolle, 1882) : Différence entre versions
(3 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
− | Nom accepté : ''[[ | + | Nom accepté : ''[[Smyrnium olusatrum]]'' L. |
{{Tournepage | {{Tournepage | ||
− | |titre=Alphonse de Candolle, ''Origine des plantes cultivées'', 1882 | + | |titre=[[Alphonse de Candolle, Origine des plantes cultivées. 1882 et 1886.|Alphonse de Candolle, ''Origine des plantes cultivées'', 1882]] |
|titrepageprécédente=Persil (Candolle, 1882) | |titrepageprécédente=Persil (Candolle, 1882) | ||
|nomcourtprécédent=Persil | |nomcourtprécédent=Persil | ||
Ligne 9 : | Ligne 9 : | ||
}} | }} | ||
− | [ | + | [72] |
− | + | '''Ache ou Maceron'''. — ''Smyrnium Olus-atrum'', Linné. | |
− | + | De toutes les Ombellifères servant de légumes, celle-ci a été une des plus communes dans les jardins pendant environ quinze siècles, et maintenant elle est abandonnée. On peut suivre ses commencements et sa fin. Théophraste en parlait comme d'une plante officinale sous le nom de ''Ipposelinon'', mais trois cents ans | |
− | |||
− | + | [73] | |
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
plus tard Dioscoride <sup>1</sup> dit qu'on en mangeait la racine ou les feuilles, à volonté, ce qui fait supposer une culture. Les Latins l'appelaient ''Olus-atrum'', Charlemagne ''Olisatum'', et il ordonnait d'en semer dans ses fermes <sup>2</sup>. Les Italiens l'ont beaucoup employée, sous le nom de ''Macerone'' <sup>3</sup>. A la fin du xviiie siècle, la tradition existait en Angleterre que cette plante était jadis cultivée ; ensuite les horticulteurs anglais ou français n'en parlent plus <sup>4</sup>. | plus tard Dioscoride <sup>1</sup> dit qu'on en mangeait la racine ou les feuilles, à volonté, ce qui fait supposer une culture. Les Latins l'appelaient ''Olus-atrum'', Charlemagne ''Olisatum'', et il ordonnait d'en semer dans ses fermes <sup>2</sup>. Les Italiens l'ont beaucoup employée, sous le nom de ''Macerone'' <sup>3</sup>. A la fin du xviiie siècle, la tradition existait en Angleterre que cette plante était jadis cultivée ; ensuite les horticulteurs anglais ou français n'en parlent plus <sup>4</sup>. | ||
Ligne 28 : | Ligne 22 : | ||
Le ''Smyrnium Olus-atrum'' est spontané dans toute l'Europe méridionale, en Algérie, en Syrie et dans l'Asie Mineure <sup>5</sup>. | Le ''Smyrnium Olus-atrum'' est spontané dans toute l'Europe méridionale, en Algérie, en Syrie et dans l'Asie Mineure <sup>5</sup>. | ||
− | + | ____________________ | |
1. Theophrastes, ''Hist.'', 1. 1, 9; 1. 2, 2 ; I. 7, 6 ; Dioscorides, ''Mat. med.'', 1. 3, c. 71. | 1. Theophrastes, ''Hist.'', 1. 1, 9; 1. 2, 2 ; I. 7, 6 ; Dioscorides, ''Mat. med.'', 1. 3, c. 71. |
Version actuelle en date du 18 septembre 2013 à 11:26
Nom accepté : Smyrnium olusatrum L.
[72]
Ache ou Maceron. — Smyrnium Olus-atrum, Linné.
De toutes les Ombellifères servant de légumes, celle-ci a été une des plus communes dans les jardins pendant environ quinze siècles, et maintenant elle est abandonnée. On peut suivre ses commencements et sa fin. Théophraste en parlait comme d'une plante officinale sous le nom de Ipposelinon, mais trois cents ans
[73]
plus tard Dioscoride 1 dit qu'on en mangeait la racine ou les feuilles, à volonté, ce qui fait supposer une culture. Les Latins l'appelaient Olus-atrum, Charlemagne Olisatum, et il ordonnait d'en semer dans ses fermes 2. Les Italiens l'ont beaucoup employée, sous le nom de Macerone 3. A la fin du xviiie siècle, la tradition existait en Angleterre que cette plante était jadis cultivée ; ensuite les horticulteurs anglais ou français n'en parlent plus 4.
Le Smyrnium Olus-atrum est spontané dans toute l'Europe méridionale, en Algérie, en Syrie et dans l'Asie Mineure 5.
____________________
1. Theophrastes, Hist., 1. 1, 9; 1. 2, 2 ; I. 7, 6 ; Dioscorides, Mat. med., 1. 3, c. 71.
2. E. Meyer, Geschichte der Botanik, 3, p. 401.
3. Targioni, Cenni storici, p. 58.
4. English botany, t. 230 ; Phillips, Companion to the kitchen garden ; Le bon jardinier.
5. Boissier, Flora orientalis, 2, p. 927.