Pulmonaire (Cazin 1868) : Différence entre versions

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
(Page créée avec « {{Tournepage |titre=Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868 |titrepageprécédente=Pulicaires (Cazin 1868) |nomcourtp... »)
 
 
(2 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 6 : Ligne 6 :
 
|nomcourtsuivant=Pulsatille
 
|nomcourtsuivant=Pulsatille
 
}}
 
}}
 +
[[File:Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes (Pl. XXXII) (6459825795).jpg|thumb|PLANCHE XXXII : 1. Polytric. 2. Prèle. 3. Pulmonaire. 4. Pulsatille. 5. Pyrèthre.]]
  
 
__TOC__
 
  
 
[883]
 
[883]
  
== Pulmonaire ==
+
Nom accepté : ''[[Pulmonaria officinalis]]''
 
+
Voir la page ''[[]]''
+
 
+
PULMONAIRE. Pulmonaria officinalis. L.
+
  
Pétnonanâ vulgaris maculoso folio. CLUS. — Pulmonaria Italorum ad
 
iuglossum accedens. J. BAUH. —Pulmonaria vulgaris
 
latifolia. TOURN, —Pulmonaria maculosa. DOD.
 
Symphytum maculosum. C. BAUH.
 
  
• Pulmonaire officinalev — grande pulmonaire, — herbe aux poumons, — herbe au lait
+
<center>'''PULMONAIRE'''. ''Pulmonaria officinalis''. L.
'! de Notre-Dame, — pulmonaire des bois, — sauge de Jérusalem,
+
  
herbe de coeur, herbe de tac.  
+
''Pulmonaria vulgaris maculoso folio''. Clus. ''Pulmonaria Italorum ad buglossum accedens''. J. Bauh. — ''Pulmonaria vulgaris latifolia''. Tourn. — ''Pulmonaria maculosa''. Dod. — ''Symphytum maculosum''. C. Bauh.  
  
'-:y''BoBiAGiNÉES. BORRAGÉES. Fam. nat. PENTANDRIE MONOGYKIE.  
+
Pulmonaire officinal, — grande pulmonaire, — herbe aux poumons, — herbe au lait de Notre-Dame, — pulmonaire des bois, — sauge de Jérusalem, herbe de cæur, herbe de tac.  
  
Là pulmonaire (PI. XXXII), plante vivace que l'on cultive dans les jardins,
+
BORRAGINÉES. — BORRAGÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE MONOGYNIE.</center>
croît naturellement dans les bois, aux lieux ombragés, surtout dans ceux de
+
quelques départements du Nord, où on la trouve même quelquefois, sur le
+
Bord des chemins et dans les prairies.  
+
  
Description» — Racines composées de fibres déliées et fasciculées. — Tiges
 
droites, velues, un peu anguleuses, hautes de 30 à 40 centimètres. — Feuilles radicales
 
ovaies-oblongues,' pétiolées, décurrentes, hérissées de poils rudes et courts, parsemées
 
5e taches blanchâtres; feuilles caulinaires sessiles, plus étroites, quelquefois sans taches,
 
traversées par une nervure simple. — Fleurs bleues ou violacées, quelquefois blanches,
 
peu nombreuses, disposées en bouquet terminal (avril-mai). — Calice à cinq angles et à
 
cinq lobes. — Corolle infundibuliforme divisée en cinq lobes obtus à gorge munie de
 
cinq faisceaux de poils blancs. — Cinq étamines à anthères conniventes. — Un ovaire
 
pdrilobé. — Un style à stigmate échancré. — Fruit composé de quatre akènes unilo-
 
culaires, monospermes, agglomérées dans le fond du calice persistant.
 
  
Parties usitées.'— Les feuilles et les fleurs.  
+
La pulmonaire (Pl. XXXII), plante vivace que l'on cultive dans les jardins, croît naturellement dans les bois, aux lieux ombragés, surtout dans ceux de quelques départements du Nord, où on la trouve même quelquefois sur le bord des chemins et dans les prairies.  
  
Récolte. — On la cueille au moment de la floraison, ou même après. Séchée,  
+
'''Description'''. — Racines composées de fibres déliées et fasciculées. — Tiges droites, velues, un peu anguleuses, hautes de 30 à 40 centimètres. — Feuilles radicales ovales-oblongues, pétiolées, décurrentes, hérissées de poils rudes et courts, parsemées de taches blanchâtres ; feuilles caulinaires sessiles, plus étroites, quelquefois sans taches, traversées par une nervure simple. — Fleurs bleues ou violacées, quelquefois blanches, peu nombreuses, disposées en bouquet terminal (avril-mai). — Calice à cinq angles et à cinq lobes. — Corolle infundibuliforme divisée en cinq lobes obtus à gorge munie de cinq faisceaux de poils blancs. — Cinq étamines à anthères conniventes. — Un ovaire quadrilobé. — Un style à stigmate échancré. — Fruit composé de quatre akènes uniloculaires, monospermes, agglomérées dans le fond du calice persistant.  
elle devient noirâtre, fragile. -. -. .  
+
  
[Culture. — Cette plante est commune dans les buissons et dans les clairières
+
'''Parties usitées'''. — Les feuilles et les fleurs.  
des bois, on ne la cultive que dans les jardins botaniques. On la multiplie par semis,
+
ou par éclats de pieds.]
+
  
Propriétés physiques et chimiques. — La pulmonaire est inodore.
+
'''Récolte'''. — On la cueille au moment de la floraison, ou même après. Séchée, elle devient noirâtre, fragile.
Son sue, est mucilagineux, légèrement styptique. Il contient, comme la bourrache et la  
+
biiglosse, du nitrate de potasse. — On l'emploie pour la teinture en brun.  
+
  
Cette plante, à l'état frais, est émolliente, adoucissante, pectorale; on la
+
['''Culture'''. — Cette plante est commune dans les buissons et dans les clairières des bois, on ne la cultive que dans les jardins botaniques. On la multiplie par semis, ou par éclats de pieds.]
donne en décoction (50 à 100 gr. par kilogr. d'eau) dans le catarrhe pulmo-
+
naire, dans la phthisie, etc. Le nom dont on l'a décorée indique assez l'es-
+
time qu'on en faisait dans ces affections. Les habitants de la campagne
+
croient.fermement que le Créateur a indiqué l'usage de cette plante par les  
+
taches, qu'on remarque sur les feuilles, et qui, disent-ils, sont tout à fait
+
semblables à celles qui existent sur le poumon malade. Ils composent, avec
+
la pulmonaire, le chou rouge, quelques oignons blancs, du mou de veau,
+
  
: 6t «ne suffisante quantité de sucre candi et d'eau, un bouillon que j'ai moi-
+
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — La pulmonaire est inodore. Son suc est mucilagineux, légèrement styptique. Il contient, comme la bourrache et la buglosse, du nitrate de potasse. — On l'emploie pour la teinture en brun.
meffie réjHpl6yé avec beaucoup de succès dans les affections de poitrine,  
+
  
■ Y^ËfP^Pd.elles sont accompagnées d'un état fébrile, de difficulté d'ex-
+
Cette plante, à l'état frais, est émolliente, adoucissante, pectorale ; on la donne en décoction (50 à 100 gr. par kilogr. d'eau) dans le catarrhe pulmonaire, dans la phthisie, etc. Le nom dont on l'a décorée indique assez l'estime qu'on en faisait dans ces affections. Les habitants de la campagne croient fermement que le Créateur a indiqué l'usage de cette plante par les taches qu'on remarque sur les feuilles, et qui, disent-ils, sont tout à fait semblables à celles qui existent sur le poumon malade. Ils composent, avec la pulmonaire, le chou rouge, quelques oignons blancs, du mou de veau, et une suffisante quantité de sucre candi et d'eau, un bouillon que j'ai moi-même employé avec beaucoup de succès dans les affections de poitrine, surtout quand elles sont accompagnées d'un état fébrile, de difficulté d'expectorer, d'irritation bronchique, de douleurs, etc.
  
> Mr.ef,JDJirritation bronchique, de douleurs, etc.
+
Les feuilles sèches de cette plante sont un peu plus astringentes que les feuilles fraîchement cueillies.  
ffÉ$PMès sèches de cette plante sont un peu plus astringentes que les  
+
leuilljs.fraîchemeht cueillies.  
+
  
  
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]

Version actuelle en date du 8 mars 2017 à 19:35

Pulicaires
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Pulsatille
PLANCHE XXXII : 1. Polytric. 2. Prèle. 3. Pulmonaire. 4. Pulsatille. 5. Pyrèthre.


[883]

Nom accepté : Pulmonaria officinalis


PULMONAIRE. Pulmonaria officinalis. L.

Pulmonaria vulgaris maculoso folio. Clus. — Pulmonaria Italorum ad buglossum accedens. J. Bauh. — Pulmonaria vulgaris latifolia. Tourn. — Pulmonaria maculosa. Dod. — Symphytum maculosum. C. Bauh.

Pulmonaire officinal, — grande pulmonaire, — herbe aux poumons, — herbe au lait de Notre-Dame, — pulmonaire des bois, — sauge de Jérusalem, — herbe de cæur, — herbe de tac.

BORRAGINÉES. — BORRAGÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE MONOGYNIE.


La pulmonaire (Pl. XXXII), plante vivace que l'on cultive dans les jardins, croît naturellement dans les bois, aux lieux ombragés, surtout dans ceux de quelques départements du Nord, où on la trouve même quelquefois sur le bord des chemins et dans les prairies.

Description. — Racines composées de fibres déliées et fasciculées. — Tiges droites, velues, un peu anguleuses, hautes de 30 à 40 centimètres. — Feuilles radicales ovales-oblongues, pétiolées, décurrentes, hérissées de poils rudes et courts, parsemées de taches blanchâtres ; feuilles caulinaires sessiles, plus étroites, quelquefois sans taches, traversées par une nervure simple. — Fleurs bleues ou violacées, quelquefois blanches, peu nombreuses, disposées en bouquet terminal (avril-mai). — Calice à cinq angles et à cinq lobes. — Corolle infundibuliforme divisée en cinq lobes obtus à gorge munie de cinq faisceaux de poils blancs. — Cinq étamines à anthères conniventes. — Un ovaire quadrilobé. — Un style à stigmate échancré. — Fruit composé de quatre akènes uniloculaires, monospermes, agglomérées dans le fond du calice persistant.

Parties usitées. — Les feuilles et les fleurs.

Récolte. — On la cueille au moment de la floraison, ou même après. Séchée, elle devient noirâtre, fragile.

[Culture. — Cette plante est commune dans les buissons et dans les clairières des bois, on ne la cultive que dans les jardins botaniques. On la multiplie par semis, ou par éclats de pieds.]

Propriétés physiques et chimiques. — La pulmonaire est inodore. Son suc est mucilagineux, légèrement styptique. Il contient, comme la bourrache et la buglosse, du nitrate de potasse. — On l'emploie pour la teinture en brun.

Cette plante, à l'état frais, est émolliente, adoucissante, pectorale ; on la donne en décoction (50 à 100 gr. par kilogr. d'eau) dans le catarrhe pulmonaire, dans la phthisie, etc. Le nom dont on l'a décorée indique assez l'estime qu'on en faisait dans ces affections. Les habitants de la campagne croient fermement que le Créateur a indiqué l'usage de cette plante par les taches qu'on remarque sur les feuilles, et qui, disent-ils, sont tout à fait semblables à celles qui existent sur le poumon malade. Ils composent, avec la pulmonaire, le chou rouge, quelques oignons blancs, du mou de veau, et une suffisante quantité de sucre candi et d'eau, un bouillon que j'ai moi-même employé avec beaucoup de succès dans les affections de poitrine, surtout quand elles sont accompagnées d'un état fébrile, de difficulté d'expectorer, d'irritation bronchique, de douleurs, etc.

Les feuilles sèches de cette plante sont un peu plus astringentes que les feuilles fraîchement cueillies.