Hibiscus rosa-sinensis (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions

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Chez les Créoles, les mêmes fleurs associées aux feuilles
 
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== Chimie et pharmacologie ==
 
== Chimie et pharmacologie ==

Version actuelle en date du 28 février 2021 à 16:52

Hibiscus bifurcatus
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Hibiscus sabdariffa


Hibiscus rosa-sinensis. Fleur de la variété d'hibiscus gros double (ou gros rouge)



Hibiscus rosa-sinensis L.

Noms vernaculaires

  • Créole : rose de Cayenne [roz-Kayenn], hibiscus [ibiskis].
  • Wayãpi : —
  • Palikur : ivuiti.
  • Portugais : pampulha.
  • Français : hibiscus, rose de Chine.

Écologie, morphologie

Plante cultivée ornementale dont on connaît de nombreuses variétés à travers le monde intertropical.

Collection de référence

Prévost 3661.

Emplois

Cette espèce dont l’usage médicinal est très répandu dans les pays tropicaux, constitue l’un des principaux remèdes créoles contre les affections broncho-pulmonaires. La principale variété utilisée est le gros double ou gros rouge dont la corolle rouge, ressemblant à une véritable rose, sert à préparer un sirop pectoral. La tisane de fleur est avant tout utilisée comme sudorifique.

Pour un usage similaire chez les Palikur, cf. Hybanthus calceolaria, Violacées.

Chez les Créoles, les mêmes fleurs associées aux feuilles de Lantana camara (Verbénacées) et de Justicia pectoralis (Acanthacées), aux tiges et feuilles de Macfadyena unguis-cati (Bignoniacées), aux feuilles de basilic (Ocimum campechianum, Lamiacées) et additionnées d’une boule de suif (chandelle molle), d’un peu de sucre et d’une cuillerée de rhum, constituent une tisane antigrippale et antitussive réputée. Selon HAY (1998), on peut aussi ajouter à ce remède les feuilles de Peperomia pellucida (Pipéracées) et les fleurs de Sambucus simpsonii (Caprifoliacées).

Pour l’usage capillaire des feuilles, cf. supra Anredera vesicaria (Basellacées).

Chimie et pharmacologie

Les fleurs contiennent des flavonoïdes ainsi que les acides citrique et oxalique (LONGUEFOSSE, 1995). Des travaux de chercheurs indiens ont mis en évidence des propriétés antifertilisantes et abortives, non dénuées d’activités hormonales secondaires, ce qui en limite l’intérêt thérapeutique (KAMBAY et DHAWAN, 1982).

Les extraits hydro-alcooliques des parties aériennes ont montré une activité antipyrétique et dépressive du système nerveux central, à la dose de 500 mg/kg administrée par voie intrapéritonéale à des rats. L’extrait hydro-alcoolique des feuilles est anti-inflammatoire à la dose de 100 mg/kg. L’absence d’effet toxique a conduit les experts de la Pharmacopée caribéenne (ROBINEAU et al., 1999) à classer l’usage des fleurs en tisane, dans la catégorie « recommandable » pour le traitement des fièvres et des grippes, prises au sens populaire. Cet usage est cependant déconseillé pour les femmes enceintes et les bébés.