Asphodelus : Différence entre versions

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
(Références)
Ligne 22 : Ligne 22 :
 
*''[[Asphodelus tenuifolius]]''
 
*''[[Asphodelus tenuifolius]]''
 
</div>
 
</div>
 +
 +
== Usages ==
 +
On l'apelle en Provençal, Pourraquo... Dioscoride attribuë beaucoup de vertus à l'Asfodèle, comme d'être diurétique, & Emménagogue, mais elles ne sont point confirmées par l'expérience ; sa racine, j'entends celle de la première & troisiéme espece ici marquée, est d'un goût âcre, & non point doux, comme dit Jean Bauhin, & fort desagréable. fallope se servoit de la poudre de racine pour consnmer [?] les chairs baveuses. (Garidel, p. 46)
 +
 +
La racine d'asphodèle, toutefois, n'est qu'un triste mets de disette ; sa pulpe est visqueuse, plutôt amère, bien peu tentante. Une cuisson prolongée dans l'eau, dans plusieurs eaux si possible, l'améliore mais n'en fait pas une chralotte... Aux XVIIe et XVIIIe siècles, en France, "au temp de la cherté du pain", après avoir "fait tremper et bouillir [les tubercules] dans de l'eau pour en enlever l'âcreté, on en tire la pulpe par un crible, on mêle cette pulpe avec de la farine de blé ou  d'orge, et un peu de sel marin, et on en forme de petits pains  qu'on met cuire au four : c'est le pain d'asphodèle, qui est bon à manger et nourissant" - écrit un auteur qui n'y avait probablement pas goûté (N. Lémery, 1727, p. 57). (Lieutaghi, 2006)
  
 
== Références ==
 
== Références ==
 
*Amigues, Suzanne, 2003. ''Théophraste. Recherches sur les plantes''. Traduit par Suzanne Amigues. Paris, Les Belles Lettres. Tome 4 : Livres VII-VIII. XII-237 p. (pp. 149 et 155).
 
*Amigues, Suzanne, 2003. ''Théophraste. Recherches sur les plantes''. Traduit par Suzanne Amigues. Paris, Les Belles Lettres. Tome 4 : Livres VII-VIII. XII-237 p. (pp. 149 et 155).
 
*Biraud, M., 1993. Usages de l'asphodèle et étymologies de ἀσφόδελος. in ''Les phytonymes grecs et latins''. Nice, pp. 35-46.
 
*Biraud, M., 1993. Usages de l'asphodèle et étymologies de ἀσφόδελος. in ''Les phytonymes grecs et latins''. Nice, pp. 35-46.
 +
*Garidel, Pierre Joseph, 1715. ''Histoire des plantes qui naissent aux environs d'Aix, et dans plusieurs autres endroits de la Provence''. Aix en provence, chez J. David.
 +
*Lieutaghi, Pierre, 2006. ''Petite ethnobotanique méditerranéenne''. Arles, Actes Sud, 335 p.
 
*Pinondel de La Bertoche, H., 1855. ''L'Asphodèle, ses applications industrielles : alcool, papier, carton''. Paris, Carillan-Goeury. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k889122s.image sur Gallica]   
 
*Pinondel de La Bertoche, H., 1855. ''L'Asphodèle, ses applications industrielles : alcool, papier, carton''. Paris, Carillan-Goeury. [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k889122s.image sur Gallica]   
 
*Verpoorten, J.-M., 1962. Les noms grecs et latins de l'asphodèle. ''Ant. Class.'', 31 : 111-129.
 
*Verpoorten, J.-M., 1962. Les noms grecs et latins de l'asphodèle. ''Ant. Class.'', 31 : 111-129.

Version du 21 mai 2018 à 10:22

Asphodelus

alt=Description de l'image Image non disponible.JPG.
Ordre Asparagales
Famille Xanthorrhoeaceae

espèces



Biologie

Classification

Espèces

Usages

On l'apelle en Provençal, Pourraquo... Dioscoride attribuë beaucoup de vertus à l'Asfodèle, comme d'être diurétique, & Emménagogue, mais elles ne sont point confirmées par l'expérience ; sa racine, j'entends celle de la première & troisiéme espece ici marquée, est d'un goût âcre, & non point doux, comme dit Jean Bauhin, & fort desagréable. fallope se servoit de la poudre de racine pour consnmer [?] les chairs baveuses. (Garidel, p. 46)

La racine d'asphodèle, toutefois, n'est qu'un triste mets de disette ; sa pulpe est visqueuse, plutôt amère, bien peu tentante. Une cuisson prolongée dans l'eau, dans plusieurs eaux si possible, l'améliore mais n'en fait pas une chralotte... Aux XVIIe et XVIIIe siècles, en France, "au temp de la cherté du pain", après avoir "fait tremper et bouillir [les tubercules] dans de l'eau pour en enlever l'âcreté, on en tire la pulpe par un crible, on mêle cette pulpe avec de la farine de blé ou d'orge, et un peu de sel marin, et on en forme de petits pains qu'on met cuire au four : c'est le pain d'asphodèle, qui est bon à manger et nourissant" - écrit un auteur qui n'y avait probablement pas goûté (N. Lémery, 1727, p. 57). (Lieutaghi, 2006)

Références

  • Amigues, Suzanne, 2003. Théophraste. Recherches sur les plantes. Traduit par Suzanne Amigues. Paris, Les Belles Lettres. Tome 4 : Livres VII-VIII. XII-237 p. (pp. 149 et 155).
  • Biraud, M., 1993. Usages de l'asphodèle et étymologies de ἀσφόδελος. in Les phytonymes grecs et latins. Nice, pp. 35-46.
  • Garidel, Pierre Joseph, 1715. Histoire des plantes qui naissent aux environs d'Aix, et dans plusieurs autres endroits de la Provence. Aix en provence, chez J. David.
  • Lieutaghi, Pierre, 2006. Petite ethnobotanique méditerranéenne. Arles, Actes Sud, 335 p.
  • Pinondel de La Bertoche, H., 1855. L'Asphodèle, ses applications industrielles : alcool, papier, carton. Paris, Carillan-Goeury. sur Gallica
  • Verpoorten, J.-M., 1962. Les noms grecs et latins de l'asphodèle. Ant. Class., 31 : 111-129.

Liens