H (Sérapion) : Différence entre versions

Version du 24 avril 2017 à 10:57

Habben

197. Habben, graines de ben, habb al-bân fjj^\. — Moringa aptera Gaeuth.; c'est le Balanus myripsica de Belon (p. 126), le glans unguentaria des anciens. On l'a confondu parfois avec le Salix ægyptiaca (n° 86). Ces semences, de la grosseur d'une petite noisette, de saveur amère, renferment une amande riche en huile grasse, inodore, purgative, employée dans l'industrie.

Habel Culcul

198. Habel Culcul, cassia tora, liabb al-(jilqil JJUilî Z<L . — Cassia Tora L. ; plante annuelle de l'Arabie et de l'Inde, à odeur fétide, dont les graines sont réputées aphrodisiaques. Les autres parties de la plante sont employées comme topiques pour combattre les maladies de peau.

Habel I. Nil

199. Habel I. Nil, Convolvulus Nil, liabb an-nyl Jxlîi v^*-. — Convolvulus Nil L. (Ipomoea hederacea Jacq.), qu'il ne faut pas confondre avec l'indigo appelé aussi nyl (n° 157).

Habhagar

200. Habhagar, baies de genièvre, habb al-arar jS^W Z^. — Juniperus communis L. On retrouve en Syrie le J. oxycedrus L. qu'on distille pour préparer l'huile de cade.

Hab Zelim

201. Hab Zelim, souchet, habb az-zalam Z^ ^lîl . — Les graines de Souchet, qui portent encore le nom de habb al-azyzjj>yii\ Z^a, (ti '^azza « être fort, précieux ») , sont les tubercules du Cyperus esculentus L. Ces tubercules, de la grosseur d'un gros pois, de couleur jaune brun, irréguliers, ont une saveur assez douce qui devient agréable lorsqu'on s'y est habitué. Ils font partie de l'assortiment de friandises que les Syriens croquent toute la journée : pois chiches grillés, pistaches au sel, graines de courge, etc. Les femmes les prennent comme galactologues.

Hachille

202. Hachille, fève, bâqila Jj>Ij . — Vicia Faba L.

Hacub

203. Hacub, chardon-Marie, '^oukoab ^^^' — Silybum Marianum Gartn. Le traducteur de Sérapion ajoute le mot alcardej, dont j'ignore la provenance; est-ce l'altération de v^Ajj*. ou ^J^js>^ harchaf ou kharchouf, nom de rartichaut ? C'est possible. De nos jours, 'oukoub est le nom d'un petit cardon comestible.

Hades

204. Hades, lentille, '^adas ^j-«Xfi. — Lens esculenta Moench.

Hadhadh

205. Hadhadh, lycium, houdad jà^^-%. . — Le Lycium était un extrait préparé avec un arbuste épineux qu'on identifie de diverses façons : Lycium afrum L., L. europæum L., L. mediterraneum Dun., Rhamnus Paliurus L., Berberis Lycium Royle. Dalechamps voulait y voir la plante qui produit la graine jaune d'Avignon (Rhamnus infectorius L.). Cet extrait portait encore le nom de (J^j^ khoûlân et celui de ^^y^tryL^i fylzaharaj « fiel d'éléphant ». La plante elle-même portait le nom de ^js. 'aousaj. Le Lycium de Dioscoride se préparait avec les racines et les branches. La nature exacte du Lycium étant inconnue, on le remplaçait par l'acacia nostras, employé aussi comme succédané de l'acacia (n° 6). Le nom de Lycium venait de Lycie.

Hael

206. Hael, miel, 'a5rt/ Jwfi.

Haeris

207. Haeris, soie, haryr jijL^. — Soie du Bombyx Mori. On remployait soit filée, soit encore sous forme de cocon; dans ce cas, elle portait le nom de jcwoo] ihrysam. De nos jours, le cocon porte le nom de jjhVû charnaq qu'on prononce chrani au Liban ; le ver à soie est le j àjà doûd al-hliazz, ji^ àji doûd al-haryr, et dans le langage vulgaire tï qazz.

Haermia

208. Haermia, fruit d'agalloche, harnoûa ïyjs^. — Fruit de l’Aloexylon Agallochum Lour., qui fournit le bois d'aloès. — Voir le n° 266.

Hafral Ieudi

209. Hafral Ieudi, bitume de Judée, koiifr alyahoûd :>^4^t -à^. — Asphalte, mélange d'hydrocarbures solides ; l'insolubilité du bitume insolé dans l'essence de lavande a été le point de départ de la photogravure. Existe en grande quantité en Palestine ; employé pour faire les trottoirs. Le nom actuel du Bitume de Judée est j^ houmar et Jt-s»^ hoummar.

Hafs

210. Hafs, noix de galle, 'rt/c jjaii. — Produite par la piqûre du Cynips gallæ tinctoriæ sur le Quercus infectoria Oliv. On en retire le tannin.

Hager Achtamach

211. Hager Achtamach, pierre d'aigle, hajar aliklamakt c^S^!^^\ j3t . — Porte encore les noms de cjUiîl j^ hajar al-ouqâb « pierre d'aigle », jjééSi^j:^ hajar an-nasr « pierre de vautour ». C'est un minerai de fer en forme de géode, contenant un fragment libre à l’intérieur.

Hager Albato

212. Hager Albato, perle, hajar lonloii y^ tjip^. — Concrétions calcaires qui se forment dans certains mollusques, huîtres, moules, etc. Le nom de perle en général est y^J^ jaoïihar, qui signifie aussi pierre précieuse ; »^3 dourra est le nom de la grosse perle et *^*^ loulou ceiui de la petite ; la perle percée pour être mise en collier est Xil^j'oamana.

Hager Albezahar

213. Hager Albezahar, bézoard, hajar al-hâdzahar y6^i>l>Jî^^. — On trouve aussi l'orthographe yû^^ bâzahar. On connaissait des Bézoards minéraux et animaux. Dans les deux variétés, il s'agit des concrétions formées par le dépôt en couches concentriques, autour d'un noyau central, de substances diverses. Parmi les Bézoards minéraux il y a les dragées de Tivoli, concrétions calcaires ; parmi les Bézoards animaux, on trouve les calculs de la vésicule biliaire, de l'estomac et de l'intestin des ruminants. Les Bézoards étaient réputés bons contre tous les poisons, et ceux d'Orient, en particulier, étaient de vrais présents royaux. Ambroise Paré en démontra le peu de valeur dans une expérience restée célèbre : un condamné à mort consentit à prendre un poison et mourut malgré le Bézoard. Charles IX fit alors jeter le Bézoard au feu. (Ambroise Paré, Œuvres, p. 786. L. 21, des Venins, chap. 44.) — Les calculs biliaires du bœuf jouissent encore, dans la médecine populaire, de la réputation de guérir les morsures de serpents venimeux.

Hager Albuzedi

214. Hager Albuzedi, grenat, hqjar al-hajâdy ^ (^àL<vJl. — Silicate d'alumine contenant des quantités variables de fer, chaux, etc. Le Grenat oriental est rouge cramoisi.

Hager Alezaoard

215. Hager Alezaoard, lapis-lazuli, hajor allâzaouard i;^)^!^. — Le lapis-lazuli ou lazuiite, outremer naturel, est un silicate complexe de chaux et de soude, renfermant des sulfates el des sulfures; sa belle coloration bleue le fait employer pour des ornements, mosaïques, etc. Sa poudre, très chère autrefois, est remplacée aujourd'hui par le bleu Guimet ou outremer artificiel.

Hager Aliazaha

216. Hager Aliazaha, onyx, hajar al-jazda y^ ^y4 • — Je me base, pour adopter cette identification, sur la description : « Et est lapis in quo sunt colores diversi, s. albus et niger et alii : et nunquam est sincerus unius coloris. » M. Sylvaticus n'a pas reconnu l'Onyx et le sépare de la pierre giaçaa ou hager alcaçaa. L'Onyx est une variété d'agate caractérisée par ses zones bien tranchées et de teintes diverses. Il ne faut pas confondre cet Onyx avec l'Onyx calcaire ou carbonate de chaux zoné.

Hager Almagritos

217. Hager Almagritos, magnétite, hajar almaghnâiys (jmJôHÎ^I -^ . — Aimant naturel, (jLdyvijç^ (xayvïjTis, fKxyvncrla Xiôos; c'est un oxyde de fer, un des meilleurs minerais. Il doit son nom à la ville de Magnesia d'où on le tira pour la première fois ; c'est donc la même origine que magnésie. Clément-Mullet (Essais de minéral. arabe) cite la curieuse façon dont, au milieu du XIIIe siècle, les marins syriens se servaient de l'aimant naturel pour faire extemporanément une boussole au moyen d'une tige de fer flottant sur l'eau, portée par un débris de bois : il y avait aimantation passagère, mais suffisante pour orienter la tige de fer.

Hager Almensen

218. Hager Almensen, pierre à aiguiser, hajar al-misann l^y^\j^. — Les Pierres à aiguiser sont de composition variable : les grossières sont des grès siliceux plus ou moins fins ; les fines, pierres à rasoir, sont des schistes argileux imprégnés de silice (noviculites, pierre d'hache ou de hache, ce qui serait plus correct).

Hager Alyeudi

219. Hager Alyeudi, pierre judaïque, hajar alyahoûd ùy^\j:S^. — Cidaris glandiferus, variété d'oursin fossile. Ibn al-Baïtar dit qu'on la trouve dans les montagnes de Beyrouth, à iii^^x Joayna ; il existe en effet près de Beyrouth la ville de *xi^> Jounya. On trouve en abondance, dans le Liban, toute une faune marine fossile, riche en poissons et mollusques. — La forme du fossile en question est celle d'une olive ou d'un gland avec son pédoncule.

Hager Iacot

220. Hager Iacot, corindon, hajar yâijoiit y^ eyy»L>. — TdxivOos ; c'est le nom générique qui sert à désigner les pierres précieuses de la famille du Corindon (alumine cristallisée) ; on lui ajoute un qualificatif fixant la couleur. C'est dans ce groupe qu'on trouve le rubis oriental, l'émeraude orientale, le saphir oriental, etc., qui sont respectivement rouge, verte, bleu, etc.

Hager Salachil

221 Hager Salachil, cornaline, hajnr- al-\i(iy(j ^«aJ! y^ . — La Cornaline appartient au groupe du quartz ; c'est une variété d'agate, d'une seule couleur et particulièrement la variété rouge.

Hager Sumbedig

222. Hager Sumbedig, émeri, soanbâdij ^-'^l^ju.. — L'Emeri, très abondant dans l'archipel (Naxos) et près de Smyrne, est un corindon riche en sesquioxyde de fer. On l'emploie pour le polissage des métaux.

Haidham Maharicheb

223. Haidham Maharicheb, os brûlés, 'izâm monhraqa iUL-ai («li^. — Les os calcinés, riches en phosphate de chaux, sont encore employés on médecine ; on leur substitue pourtant le phosphate de chaux pur qu'on en tire.

Haineb

224. Haineb, raisin, \nah «-AjLe.

Hais

225. Hais, épeautre, '^alas fj^ . — Il s'agit de deux variétés de Triticum : T. Spelta L. et T. monococcum L.

Halilig

226. Halilig, myrobalans, ihlylaj AJUM et ^yJ^. — Voir le n° 71.

Halion

227. Halion, asperge, hilyaoân y^^lX^. — Asparagus officinalis L. ; vulgairement on prononce halyoun ; elle porte encore le nom de al-asfara ^LuLilt, altération du mot k(77rdpyos. A Beyrouth, on consomme surtout les asperges sauvages qu'on apporte de Damas.

Hamaha

228. Hamaha, cire, ch ama ^ffii. — Cire d'abeille, Apis mellifica.

Hambra

229. Hambra, ambre gris, ^anbaryJs. . — Calcul intestinal qui se forme chez le cachalot (Physeter macrocephalus), et qu'on recueille en morceaux volumineux à la surface de la mer au Japon et aux Antilles ; longtemps regardé comme une sorte de bitume, ce ne fut qu'au XVIe siècle que Clusius en signala la véritable origine. Mais les médecins arabes devaient bien posséder quelques renseignements sur cette origine, puisque Avicenne prend soin de la réfuter. Employé en parfumerie seulement. Il ne faut pas le confondre avec l'ambre jaune ou succin.

Hamdebut

230. Hamdebut, araignée, 'ankabont ^^ySj^. — Ce n'était pas l'insecte lui-même qui était employé, mais sa toile.

Hame

231. Hame, chame, khymy ^5.^0... — Mollusque lamellibranche dont une seule espèce vit encore dans les mers chaudes, c'est le x^l^^ ^^^ anciens.

Hameb Athahaleb

232. Hameb Athahaleb, morelle, \nab as-salab t^AAxiJt ovJLfc. — Solanum nigrum L., encore employé comme narcotique.

Hamehim

233. Hamehim, basilic, himâhim ^^U^. — Ocimum Basilicum L. — Voir le n° 73.

Hamenis

234. Hamenis, orcanette, hoamaïra Sy*^ . — Anchusa tinctoria L. (Alkanna tinct. Tausch.), qui porte encore le nom de -Ul^ J&.^ rijl al-hamâm, traduction du nom pes columbinus ; ceci est pour le nom seul ; quant au produit étudié par Sérapion sous ce nom, c'est l'amomum, hamâma ItC^ . Le nom vulgaire de l’Orcanette est (^î^a. \jA liaoïia juuany « air intérieur », à cause de sa texture fistuleuse.

Hanabroch

235. Hanabroch, alouette, qounboara i'^liS. — Alanda arvensis. L'alouette huppée est très commune en Syrie, et porte le nom de -Ai qoubbar.

Handachocha

236. Handachocha, mélilot bleu, handaqoûqa ^yjjj^. . — La plante étudiée chez Sérapion serait le Melilotus cœruleus Desv., l'espèce sauvage serait le Trigonella corniculata L., et l'espèce aquatique le Nymphæa Lotus L. De nos jours, handaqoïKja désigne le trèfle (Trifolium pratense L.), plus connu sous le nom de <juâi ficca.

Haoscer

237. Haoscer, asclépiade, 'ouchar yjS*&. — Asclepias procera L. — Voir le n" 54 1 .

Harach

238. Harach, sueur, 'araq (^S. — De nos jours, ce nom est celui d'une eau-de-vie anisée dont la consommation en Orient est effroyable et qui est la cause de l'alcoolisme ; si les Syriens ne boivent pas de vin, par contre ils boivent très volontiers l’'araq, dont la force alcoolique est dans les environs de 50 degrés.

Haraha

239. Haraha, courge, qara f-Ji. — Voir le n° 58.

Harbatum

240. Harbatum, peucexlanum, yarbatoûr ^^iaijS. — Peucedanum officinale L. ; ce mot est d'origine espagnole d'après Ibn al-Baïtar.

Harbe

241. Harbe, silure, jirry <^J.a. . — Silurus glanis ; le plus grand des poissons d'eau douce ; sa peau est nue ou couverte d'une cuirasse osseuse.

Harin

242. Harin, vigne, karm *A. — Vitis vinifera L.

Harmel

243. Harmel, harmel, harmal J^v». .— Peganum harmala L. Les graines jouissent de propriétés sudorifiques et surtout emménagogues, mais leur emploi amène une certaine ivresse joyeuse que Belon signalait déjà (Singularitez, p. 207) ; le même auteur dit que les Égyptiens usaient de la plante pour se parfumer et chasser les mauvais esprits.

Harna

244. Harna, cloportes, hadya ^iôJb. — Le cloporte ordinaire, Oniscus Asellus, et l'armadille, Armadillo officinarum, qui venait d'Italie, étaient employés autrefois comme diurétiques ; on les appelait encore « porcelets de Saint-Antoine ».

Haronigi

245. Haronigi, doronic, douroûnj ^i)^' — Doronicum scorpioides Lam., petite plante de la famille des Composées qui jouissait autrefois de la réputation de guérir les morsures des animaux venimeux.

Harrab

246. Harrab, scorpion, ^aqrah çj»**. — Scorpio europaeus, de la famille des Arachnides.

Hasach

247. Hasach, tribulus, hasak JJ*a^ . — Tribulus terrestris L., de la famille des Rutacées.

Hasabel Derrire

248. Hasabel Derrire, calamus aromaticus, ijaçab ad-daryra »;Jj*>JI ^.^JnJi. — Le calamus aromaticus était, pour Guibourt, la tige d'une gentianée, Gentiana Chirayta Roxb., mais par erreur. Il faut rapporter la drogue à l’Acorus Calamus L., acore vrai, dont le rhizome nous arrive aujourd'hui du sud de la Russie. L'odeur est aromatique et agréable, la saveur piquante et amère. Le nom vulgaire est MffJ\ iJsxs. '^axfda ar-ryha.

Hasce

249. Hasce, thym, hâcha U»IL.. — Thymus vulgare L. ou plutôt T. capitatus Lam.

Haspel

250. Haspel, sciUe, ichqyi J^'LiA. — Scilla maritima L. ; elle porte encore d'autres noms : Jwaifi ^ounçal, ^Lill Joj haçal al-fâr, « oignon de souris ». La scille est encore employée de nos jours comme diurétique et expectorante ; les anciens employaient déjà le vinaigre scillitique et le sirop de scille. A Beyrouth, les cordonniers emploient la scille fraîche, pilée, comme colle sous le nom de boaçaïl jA*<aj (petit oignon), au même titre que le syrâs. — Voir ce dernier au n° 47.

Hatar

251. Hatar, champignons, foutr jiai . — Il s'agit des champignons en général, que Sérapion classe, comme Dioscoride, en deux groupes : les comestibles et les vénéneux. La truffe sera étudiée au n° 409. Vulgairement le champignon est i.jyti\ y^ khoubz al-gharab « pain du corbeau ». — Voir le n° 79.

Hatil Adib

252. Hatil Adib, arbousier, '^acyr ad-doubb yKtak «!j«>JL — Arbutus Unedo L. Le nom altéré de Sérapion peut venir soit du nom donné (suc d'ours), soit de celui de *xjl Joli qâtil abyhi « qui tue son père ». L'Arbousier, appelé vulgairement « fraise » par les paysans à cause de la forme de son fruit, est en réalité le <_^Aki» qoutloub.

Haur

253. Haur, peuplier blanc, haouar ^'^. — On employait les écorces et les bourgeons du Peuplier blanc, Populus alba L., et du Peuplier noir, P. nigra L. ; ce dernier portait le nom de haoïiar roùmy ^y^. (^^^ (n° 254) et on lui attribuait l'origine de l'ambre jaune.

Haur Romi

254. Haur Romi, peuplier noir, haoïiar roihny ^^^ ;S^- — Populus nigra L. — Voir le n° 253.

Hausab

255. Hausab, passerage, ^ouççâb t_>Uâc. — Voir le n° 460.

Hausig

256. Hausig, lycium, "aoasaj ^^- — Voir le n° 205.

Hayron

257. Hayron, datte, haïroûn y?^'^. — Variété de Datte ; voir le n" 4 2 .

Hazez Alsacher

258. Hazez Alsacher, lichen, hazâz ac-çakhar y^S )j>^- — Littéralement « Lichen des rochers » ; il s'agit sans doute d'un Usnea.

Hebel

259. Hebel, fiente, zibl Jo^.— Les «fumées», pour conserver le vieux terme français, jouaient un grand rôle autrefois en thérapeutique, et il n'y a qu'à parcourir la longue liste donnée par notre auteur pour s'en rendre compte. Certaines étaient plus employées que d'autres, et celles de chien nourri d'os riches en phosphate de chaux portaient le nom d’album graecum. La fiente humaine, qu'on distillait dans un alambic en ayant soin de « mettre au bec du chappiteau un petit nouet de musqué », donnait une eau qui « délivre du haut mal, du calcul des reins, de l'hydropisie et prouffite beaucoup à ceux qui sont mords (mordus) de chien enragé ». (Guidon des apothicaires.)

Heil

260. Heil, grand cardamome, haïl ou hyl JuA ou Ju^. — L'identification de tous ces fruits est assez dilïicile. \jC JxA hyl serait, pour Sérapion, le Cardamomum majus ; ce grand cardamone fut remplacé par la graine de paradis, Amomum Melegueta Roscoe. Le petit cardamome IJj JaA hyl baoïki, est fourni par l’Elettaria Cardamomum Maton.

Heisenne

261. Heisenne, orobe, karsanna iJJLj^. — Semence de l’Ervum Ervilia L. ou ers, et non de l’Orobus vernus L.

Henne

262. Henne, henné, hinna *u»-. — Lawsonia inermis L. On emploie la poudre des feuilles pour teindre les ongles, la paume des mains, la plante des pieds en orangé. L'opération se fait en appliquant pendant une nuit la poudre humectée d'eau ; si le lendemain on applique sur les mains un peu d'un mélange de chaux, d'huile et d'eau, la couleur passe au noir. Le henné est aussi employé pour teindre les cheveux en blond fauve ; l'addition d'indigo donne une couleur noire, celle de brou de noix une couleur brune. A côté de ce henné, qui est dit « henné rouge, henné de la Mecque », on vend un autre henné dit « henné noir, henné de Bagdad » qui teint directement en noir. Enfin, sous le nom de « les deux hennés », on vend un mélange de henné et de senne, teignant aussi directement les cheveux en noir. Le henné est cultivé dans tous les jardins à cause de la suave odeur de ses fleurs. Avicenne dit que le henné et l'indigo sont la source où puisent ceux qui veulent teindre les cheveux en noir (L. 4, Fen 7, T. I, ch. XX).

Henta

263. Henta, froment, hinta aIoI^. — Triticum sativum Lam., vulgairement ^ qamah.

Hiffinach

264. Hiffinach, épinard, isfânâkh ^bbuJ. — Spinacia oleracea L.

Hilbane

265. Hilbane, petit cardamome, IkûI haoùa jjJ> Ij^. — Voir le n° 260.

Hoad

266. Hoad, agalloche, 'oûd i^. — Le bois d'aloès est fourni par Aloexylon Agallochum Louii. , légumineuse. Il possède une saveur agréable et répand en brûlant une odeur agréable.

Hohas

267. Hohas, cuivre, nouhâs (j-tasr. — Le cuivre rouge est d'un emploi général en Orient pour les ustensiles de cuisine ; on connaît en outre les splendides objets en cuivre jaune (laiton) ciselé qui se font à Damas.

Horach

268. Horach, chaux vive, nouraïj^. — De nos jours s'appelle ^J^J^^ kils ou ^jt*^\J^ hajar al-ldls; la chaux éteinte t^l3 U**^ ^^ ^^^^ > ^^ ^® ^^i* ^^ chaux yù^ tarch.

Horon

269. Horon, coton, qoutn ^^^. — Gossypium herbaceum L.

Huderegi

270. Huderegi, erysimum, toûdiry iS)^y' — S'écrit aussi (S^i>y et ^^^>> toûdrij, ^)^y toûdrih. C'est le Sisymbrium orientale L., épvaifjtov de Dioscoride. Une variété, commune en France, S. officinale DC. (Erysimum off. L.), est connue sous le nom d'« herbe aux chantres, velar, tortelle ».

Hunen

271. Hunen, jujube, '^oannâb tjllfi. — Rhamnus Zizyphus L,, vulgairement oCjJ»J zoufàizaf,

Huniure

272. Huniure, ortie, anjoiitxi ij^^. — Urtica urens L,, et U. pilulifera L. Vulgairement (j*o3* qoarrdis ou tjaiji .

Humadh

273. Humadh, oseille, hoammâd (^Ca*. — Nom générique de l'oseille ordinaire, Rumex acetosa L. ; dans la description de Sérapion, faite d'après Dioscoride, il s'agit de cinq espèces : R. acetosa L., R. Patientia L., R. obtusifolius Forsk., b^uXotTraOcv de Dioscoride, R. Hydrolapathum Huds., R. acutus L. Vulgairement, on donne ]e nom de « petite oseille », XAisA^iL. hoummaïda, à l’Oxalis Acetosella L.

Humecte

274. Humecte, poire, koummasra isy-*^ • — Pirus communis L. Vulgairement la poire porte le nom de ijjâç (jola-i ou injâç u^-ts?!, qui, en réalité, est celui de la prune.

Huxader

275. Huxader, sel ammoniac, noûckâdar ^:A^y . — Chlorhydrate d'ammoniaque des chimistes.