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TILLEUL. Tilia Europoea. L.
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Tilts fxmina folio majore. C. BAUH., TOURN. — Tilia platyphyttos. SCOP.
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''Tilia fœmina folio majore''. C. Bauh., Tourn. — ''Tilia platyphyllos''. Scop. — ''Tilia vulgaris platyphyllos''. J. Bauh. — ''Tilia fœmina''. Ger.
Tilia vulgaris platyphyllos. J. BAUH. — Tilia foemina. GER.
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Tilleul d'Europe, — tilleul commun, — tillot, — thé d'Europe.
 
Tilleul d'Europe, — tilleul commun, — tillot, — thé d'Europe.
TILIACÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE MOHOGYKIE. L.
 
  
Ce bel arbre croît naturellement dans les forêts, et est cultivé dans les
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TILIACÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE MONOGYNIE. L.</center>
parcs, les jardins, les promenades publiques, dont il fait l'ornement.
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Description. — Racines fortes, ligneuses. — Tige d'environ 15 à 18 mètres, à
 
toree épaisse, crevassée, à rameaux glabres, nombreux. — Feuilles fermes, pétiolées,
 
alternes, un peu arrondies, échancrées en coeur à la base, aiguës au sommet, glabres en
 
dessus, pubescentes en dessous, à dentelures mucronées. — Fleurs odorantes, axillaires,
 
d'un blanc sale, disposées en un petit corymbe vers le milieu d'une bractée membra-
 
neuse, étroite, allongée, lancéolée, d'un blanc jaunâtre (juillet-août).— Calice caduc à
 
cinq divisions profondes. — Corolle à cinq pétales alternant avec les divisions du calice.
 
-Etamines nombreuses insérées sur le réceptacle. — Fruits petits, presque globuleux,
 
an peu pubescents, munis de cinq côtes peu sensibles. — Capsule supérieure, coriace,
 
globuleuse, indéhiscente.
 
  
Parties usitées. — Les fleurs, l'écorce. Toutes les parties de ce précieux végé-
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Ce bel arbre croît naturellement dans les forêts, et est cultivé dans les parcs, les jardins, les promenades publiques, dont il fait l'ornement.
tal sont utiles aux arts et à l'économie domestique.
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Récolte. — On récolte les fleurs de tilleul dans le mois de juillet. On les conserve
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'''Description'''. — Racines fortes, ligneuses. — Tige d'environ 15 à 18 mètres, à écorce épaisse, crevassée, à rameaux glabres, nombreux. — Feuilles fermes, pétiolées, alternes, un peu arrondies, échancrées en cœur à la base, aiguës au sommet, glabres en dessus, pubescentes en dessous, à dentelures mucronées. — Fleurs odorantes, axillaires, d'un blanc sale, disposées en un petit corymbe vers le milieu d'une bractée membraneuse, étroite, allongée, lancéolée, d'un blanc jaunâtre (juillet-août). — Calice caduc à cinq divisions profondes. — Corolle à cinq pétales alternant avec les divisions du calice. - Etamines nombreuses insérées sur le réceptacle. — Fruits petits, presque globuleux, un peu pubescents, munis de cinq côtes peu sensibles. — Capsule supérieure, coriace, globuleuse, indéhiscente.
presque toujours avec leurs bractées, ce qui est un tort, ces dernières ne jouissant pas
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te mêmes propriétés, et ajoutant inutilement au volume et au poids. On doit donc en
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séparer les fleurs et les faire sécher à l'étuve et au soleil, pour les conserver belles et
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odorantes. Leur odeur, qui se fait sentir à plusieurs mètres de distance quand elles sont
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[Culture. — Les tilleuls aiment une terre légère, sablonneuse, humide. On peut
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'''Parties usitées'''. — Les fleurs, l'écorce. Toutes les parties de ce précieux végétal sont utiles aux arts et à l'économie domestique.
a propager de graines ; mais le plus souvent on les multiplie de boutures.]
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Propriétés physiques et chimiques; usages économiques.
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'''Récolte'''. — On récolte les fleurs de tilleul dans le mois de juillet. On les conserve presque toujours avec leurs bractées, ce qui est un tort, ces dernières ne jouissant pas des mêmes propriétés, et ajoutant inutilement au volume et au poids. On doit donc en séparer les fleurs et les faire sécher à l'étuve et au soleil, pour les conserver belles et odorantes. Leur odeur, qui se fait sentir à plusieurs mètres de distance quand elles sont fraîches, diminue par la dessiccation.
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'''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques'''. - L'infusion de fleurs de tilleul, qui est d'abord claire, devient rouge si l'eau versée bouillante y séjourne longtemps (vingt-quatre heures) ; elle est alors moins agréable à boire. Roux, pharmacien à Nîmes, en a séparé cette partie colorante. Les fleurs de tilleul contiennent une huile volatile odorante, du tannin colorant les sels de fer, du sucre, beaucoup de gomme, de la chlorophylle. Brossart<ref>''Journal de pharmacie'', 1820, t. VI, p. 396.</ref> a préparé l'huile volatile de ces fleurs. A cet effet, il a retiré, de plus de 50 kilogr. de fleurs de tilleul à peine développées, 40 kilogr. d'une eau chargée d'un principe balsamique analogue à celui des bourgeons de peuplier. En redistillant celle-ci sur 50 nouveaux kilogrammes de fleurs encore moins développées, il a obtenu 20 kilogr. d'un liquide chargé d'un arôme très-pénétrant et très-suave, comme le baume du Pérou noir ; il surnageait des globules
  
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. tilleul avec quelques-unes de ses fleurs et du sucre, on en obtenait une sorte de chocolat'
 
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lui fait avec le cacao.
 
  
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avec avantage. Huit tilleuls ont fourni, dans l'espace de sept jours, à Dahlinaîm(21
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quatre-vingt-quatorze pots suédois de sève ou de liquide, qui, soumis à l'ébnllition pen-
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moscouade, et h onces de sucre en poudre.
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Le bois du tilleul, tendre et léger, facile à travailler, sert aux sculpteurs, aux layeliers
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d'huile volatile d'un jaune doré. Cette eau, placée à la cave, était, au mois de janvier suivant, transformée en une liqueur épaisse, aromatique. Brossart éprouva après en avoir bu, une sorte d'ivresse joviale mêlée d'accablement, de sommeil, et une excitation toute particulière. C'est à ce principe que l'eau distillée et l'infusion de fleurs de tilleul doivent leurs propriétés antispasmodiques.
aux tourneurs, etc. Son charbon est recherché par les peintres, pour esquisser. Il est
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aussi employé en médecine. Après avoir été macérée dans l'eau et convenablement pré-
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parée, l'écorce sert dans quelques pays à fabriquer des cordes, des câbles, des nattes et
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des toiles d'emballage.
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(Après ébullition dans l'eau, cette écorce devient molle, souple, et, comme la jatte-
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Les fleurs et l'écorce, soumises à la macération, fournissent un mucilage épais que l'on a employé comme adoucissant. Missa<ref>Ventenat, ''Monographie des tilleuls''. (''Mémoires de l'Institut, sciences physiques et naturelles'', 1801, t. IV.)</ref> a découvert qu'en triturant les fruits du tilleul avec quelques-unes de ses fleurs et du sucre, on en obtenait une sorte de chocolat ; mais la qualité huileuse a paru trop faible à Margrave pour substituer ce composé à celui fait avec le cacao.
percha, susceptible de prendre toutes les formes, qu'elle conserve en séchant. La chi-
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rurgie économique pourrait utiliser cette propriété.) En Suède, on en a mis dans le '
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pain (3).
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PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
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La sève du tilleul contient une assez grande quantité de sucre qu'on pourrait extraire avec avantage. Huit tilleuls ont fourni, dans l'espace de sept jours, à Dahlmann<ref>''Flore médicale'', 1818, t. VI, p. 252.</ref> quatre-vingt-quatorze pots suédois de sève ou de liquide, qui, soumis à l'ébullition pendant quelques heures, ont donné 3 livres 1/2 de sucre brun, une 1/2 livre de sirop ou moscouade, et 4 onces de sucre en poudre.
  
A L'INTÉRIEOR. — Infusion des fleurs, de 3 à
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Le bois du tilleul, tendre et léger, facile à travailler, sert aux sculpteurs, aux layetiers, aux tourneurs, etc. Son charbon est recherché par les peintres, pour esquisser. Il est aussi employé en médecine. Après avoir été macérée dans l'eau et convenablement préparée, l'écorce sert dans quelques pays à fabriquer des cordes, des câbles, des nattes et des toiles d'emballage.
  
1-0 gr. par kilogramme d'eau bouillante.
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(Après ébullition dans l'eau, cette écorce devient molle, souple, et, comme la ''gutta-percha'', susceptible de prendre toutes les formes, qu'elle conserve en séchant. La chirurgie économique pourrait utiliser cette propriété.) En Suède, on en a mis dans le pain<ref>Quellemalz, ''Programma de pane succedaneo ex cortice tiliæ interiori'', 1757.</ref>.
Eau distillée, de 50 à 100 gr.
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Sirop, de 50 à 100 gr., en potion. I
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Conserve (1 sur 3 de sucre), de 10 à 30 gr.
 
A L'EXTÉRIEUR. — Infusion et décoction des
 
  
fleurs, de l'écorce ou des feuilles, en bains,
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Eau distillée, de 50 à 100 gr.<br \>
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Sirop, de 50 à 100 gr., en potion.
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A L'EXTÉRIEUR. — Infusion et décoction des fleurs, de l'écorce ou des feuilles, en bains,
 
fomentations, etc.
 
fomentations, etc.
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Les fleurs de tilleul sont antispasmodiques, légèrement diaphorétiques,
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On les administre souvent dans les affections nerveuses, l'hystérie, l'hypo-
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Les fleurs de tilleul sont antispasmodiques, légèrement diaphorétiques. On les administre souvent dans les affections nerveuses, l'hystérie, l'hypochondrie, la migraine, la cardialgie, les vomissements nerveux, les indigestions. Dans ce dernier cas, elles n'irritent pas comme le thé, et doivent toujours lui être préférées, même pour l'usage journalier, à cause de leur arôme doux et agréable. L'eau distillée de ces fleurs est fréquemment employée en potion comme excipient de médicaments antispasmodiques plus actifs. Les bourgeons des feuilles à peine développées et les feuilles naissantes jouissent, dit-on, des mêmes propriétés que les fleurs. J'ai remarqué que lorsque les bractées étaient administrées avec les fleurs, il en résultait une action plus prononcée sur les voies urinaires que sur la peau, et qu'elles étaient
chondrie, la migraine, la cardialgie, les vomissements nerveux, les indiges-
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tions. Dans ce dernier cas, elles n'irritent pas comme le thé, et doivent toit
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jours lui être préférées, même pour l'usage journalier, à cause de leur arôme
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doux et agréable. L'eau distillée de ces fleurs est fréquemment employée en
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potion comme excipient de médicaments antispasmodiques plus actifs. Les
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bourgeons des feuilles à peine développées et les feuilles naissantes jouis-
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sent, dit-on, des mêmes propriétés que les fleurs. J'ai remarqué que lorsque
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les bractées étaient administrées avec les fleurs, il en résultait une action
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plus prononcée sur les voies urinaires que sur la peau, et qu'elles étaient
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moins antispasmodiques.
 
moins antispasmodiques.
  
Comme aromatique et diaphorétique, l'infusion chaude de fleurs de til-
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Comme aromatique et diaphorétique, l'infusion chaude de fleurs de tilleul est utile dans la diarrhée séreuse, le refroidissement, la courbature, les coliques, les frissons fébriles. Elle produit toujours un bien-être résultant de la sédation du système nerveux. Plusieurs auteurs ont vanté ces fleurs contre l'épilepsie. Les observateurs rigoureux savent à quoi s'en tenir sur ce remède comme sur tant d'autres, malheureusement tout aussi peu efficaces contre cette affection. Toutefois, on devrait essayer l'emploi du principe actif obtenu par Brossart (Voyez ''Propriétés physiques et chimiques''), dont l'action physiologique sur cet expérimentateur lui-même s'est montrée énergique et très-remarquable.
leul est utile dans la diarrhée séreuse, le refroidissement, la courbature,
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les coliques, les frissons fébriles. Elle produit toujours un bien-être résul-
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Rostan<ref>''Journal de médecine et de chirurgie pratiques'', t. XVI, p. 299.</ref> a mis en usage les bains d'infusion de fleurs de tilleul prolongés pendant plusieurs heures (d'abord deux, puis trois, quatre heures et même
tant de la sédation du système nerveux. Plusieurs auteurs ont vante ces
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fleurs contre l'épilepsie. Les observateurs rigoureux savent à quoi s'en tenir
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sur ce remède comme sur tant d'autres, malheureusement tout aussi peu
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efficaces contre cette affection. Toutefois, on devrait essayer l'emploi an
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principe actif obtenu par Brossart (Voyez Propriétés physiques et chmqwh
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dont l'action physiologique sur.cet expérimentateur lui-même s'est montr
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énergique et très-remarquable. . , „u
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Rostan (4) a mis en usage leshains d'infusion de fleurs de tilleul Pro1™» j;
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pendant plusieurs heures (d'abord deux, puis trois, quatre heures et n
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(1) Ventenat, Monographie des tilleuls. (Mémoires de l'Institut, sciences physiques et ««
 
relies, 1801, t. IV.)
 
  
(2) Flore médicale, 1818, t. VI, p. 252. . . „
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(3) Quellemalz, Programma de pane succedaneo ex cortice tilice inlenort, 17»'.
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plus), contre les névroses et particulièrement l'hystérie caractérisée par un spasme général, un sentiment de strangulation, etc. Ce moyen agit d'autant mieux que le bain est supporté pendant un temps plus long.
(Il) Journal de médecine et de chirurgie pratiques, t. XVI, p. 299.
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Le mucilage épais des fleurs et de l'écorce, qui est émollient et adoucissant, a été préconisé par F. Hoffmann contre la brûlure et les douleurs de la goutte. J'ai employé ce mucilage avec succès dans la diarrhée et les gastro-entérites chroniques. Les paysans le mettent souvent en usage contre les inflammations externes, les plaies enflammées et douloureuses, le ténesme, les brûlures ; ils font une décoction d'écorce de tilleul, et s'en servent, dans ces différents cas, en fomentations en lotions, en injections, etc. J'ai vu cesser une diarrhée chronique qui avait résisté aux moyens rationnellement indiqués, par le seul usage de la tisane mucilagineuse d'écorce et de fleurs de tilleul, et de la même décoction plus concentrée en demi-lavements répétés chaque jour. A cette occasion, je ne puis m'empêcher de faire remarquer que beaucoup de diarrhées chroniques, contre lesquelles on emploie inutilement les astringents, cèdent à l'usage des mucilagineux continué avec persévérance : c'est que très-souvent ces affections sont dues à une irritation de la muqueuse, contre laquelle les astringents ne réussissent pas toujours, bien qu'ils aient une action manifeste contre certaines phlegmasies chroniques.
  
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Les feuilles et les fruits peuvent être employés comme l'écorce. L'amande légèrement oléagineuse du fruit, pulvérisée et prise comme du tabac, a été regardée comme propre à arrêter les hémorrhagies nasales.
  
nlus), contre les névroses et particulièrement l'hystérie caractérisée par un
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Le charbon de bois de tilleul, qui est très-léger, a été indiqué comme fébrifuge<ref>''Journal de Pharmacie'', 1819, t. V, p. 321.</ref>. On s'en sert ainsi que du peuplier (Voyez page 824), pour la préparation de la poudre de charbon de Belloc.
spasme général, un sentiment de strangulation, etc. Ce moyen agit d'autant
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mieux que le bain est supporté pendant un temps plus long.
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Le mucilage épais des fleurs et de l'écorce, qui est émollient et adoucis-
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(Sous cette forme, on en a obtenu de bons effets, en lavements dans la dysenterie avec putridité des matières excrétées)<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', 1862, t. LXIII.</ref>.
sant, a été préconisé par F. Hoffmann contre la brûlure et les douleurs de
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la goutté. J'ai employé ce mucilage avec succès dans la diarrhée et les gas-
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tro-entérites chroniques. Les paysans le mettent souvent en usage contre les
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inflammations externes, les plaies enflammées et douloureuses, le ténesme,
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les brûlures; ils font une décoction d'écorce de tilleul, et s'en servent,
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dans ces différents cas, en fomentations en lotions, en injections, etc.
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J'ai=vu cesser une diarrhée chronique qui avait résisté aux moyens ra-
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tionnellement indiqués, par le seul usage de la tisane mucilagineuse d'é-
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corce et de fleurs de tilleul, et de la même décoction plus concentrée en
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demi-lavements répétés chaque jour. A cette occasion, je ne puis m'em-
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pêcher-de faire remarquer que beaucoup de diarrhées chroniques, contre
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lesquelles on emploie inutilement les astringents, cèdent à l'usage des mu-
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cilagineux continué avec persévérance : c'est que très-souvent ces affections
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sont dues à une irritation de la muqueuse, contre laquelle les astringents ne
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réussissent pas toujours, bien qu'ils aient une action manifeste contre cer-
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taines phlegmasies chroniques.
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Les feuilles et les fruits peuvent être employés comme l'écorce. L'amande
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Seidel<ref>''Journal des connaissances utiles'', 1844, p. 304.</ref> recommande l'application de la poudre de charbon de tilleul dans le pansement des brûlures : on vide les phlictènes, on saupoudre d'une couche de charbon pulvérisé, de 5 millimètres d'épaisseur, que l'on fixe par une bande. Si cette dernière s'humecte après quelques heures, on renouvelle l'appareil.
légèrement oléagineuse du fruit, pulvérisée et prise comme du tabac, a été
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regardée comme propre à arrêter les hémorrhagies nasales.
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Le charbon de bois de tilleul, qui est très-léger, a été indiqué comme
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[Le tilleul d'Europe présente plusieurs variétés que quelques auteurs ont élevées au rang d'espèces ; ce sont le tilleul de Hollande ou à grandes feuilles (''T. platyphyllos'', Scop.; ''T. grandifolia'', Ehrb.; ''T. pauciflora'', Hayn.), le tilleul sauvage, à petites feuilles (''T. microphylla'', Wild.; ''T. parvifolia'', Ehrh.].
fébrifuge (1). On s'en sert ainsi que du peuplier (Voyez page 824), pour la
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préparation de la poudre de charbon de Belloc.
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(Sous cette forme, on en a obtenu de bons effets, en lavements dans la
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dysenterie avec putridité des matières excrétées) (2).
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Seidel (3) recommande l'application de la'poudre de charbon de tilleul dans le pansement des brûlures : on vide les phlictènes, on saupoudre d'une couche de charbon pulvérisé, de 5 millimètres d'épaisseur, que l'on fixe par une bande. Si cette dernière s'humecte après quelques heures, on renouvelle l'appareil.
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[Le tilleul d'Europe présente plusieurs variétés que quelques auteurs ont élevéesau rang d'espèces; ce sont le tilleul de Hollande ou à grandes feuilles (ï.platyphyllos, Scop.; T. grandifolia, Ehrb.; T. pauciflora, Hayn.), le tilleul sauvage, à petites feuilles (T. microphylla, Wild.; T. parvifolia, Ehrh.j.
 
  
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]

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Thym
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Tormentille


[1069]

Noms acceptés : surtout Tilia europaea, et Tilia platyphyllos


TILLEUL. Tilia Europæa. L.

Tilia fœmina folio majore. C. Bauh., Tourn. — Tilia platyphyllos. Scop. — Tilia vulgaris platyphyllos. J. Bauh. — Tilia fœmina. Ger.

Tilleul d'Europe, — tilleul commun, — tillot, — thé d'Europe.

TILIACÉES. Fam. nat. — POLYANDRIE MONOGYNIE. L.


Ce bel arbre croît naturellement dans les forêts, et est cultivé dans les parcs, les jardins, les promenades publiques, dont il fait l'ornement.

Description. — Racines fortes, ligneuses. — Tige d'environ 15 à 18 mètres, à écorce épaisse, crevassée, à rameaux glabres, nombreux. — Feuilles fermes, pétiolées, alternes, un peu arrondies, échancrées en cœur à la base, aiguës au sommet, glabres en dessus, pubescentes en dessous, à dentelures mucronées. — Fleurs odorantes, axillaires, d'un blanc sale, disposées en un petit corymbe vers le milieu d'une bractée membraneuse, étroite, allongée, lancéolée, d'un blanc jaunâtre (juillet-août). — Calice caduc à cinq divisions profondes. — Corolle à cinq pétales alternant avec les divisions du calice. - Etamines nombreuses insérées sur le réceptacle. — Fruits petits, presque globuleux, un peu pubescents, munis de cinq côtes peu sensibles. — Capsule supérieure, coriace, globuleuse, indéhiscente.

Parties usitées. — Les fleurs, l'écorce. Toutes les parties de ce précieux végétal sont utiles aux arts et à l'économie domestique.

Récolte. — On récolte les fleurs de tilleul dans le mois de juillet. On les conserve presque toujours avec leurs bractées, ce qui est un tort, ces dernières ne jouissant pas des mêmes propriétés, et ajoutant inutilement au volume et au poids. On doit donc en séparer les fleurs et les faire sécher à l'étuve et au soleil, pour les conserver belles et odorantes. Leur odeur, qui se fait sentir à plusieurs mètres de distance quand elles sont fraîches, diminue par la dessiccation.

[Culture. — Les tilleuls aiment une terre légère, sablonneuse, humide. On peut les propager de graines ; mais le plus souvent on les multiplie de boutures.]

Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques. - L'infusion de fleurs de tilleul, qui est d'abord claire, devient rouge si l'eau versée bouillante y séjourne longtemps (vingt-quatre heures) ; elle est alors moins agréable à boire. Roux, pharmacien à Nîmes, en a séparé cette partie colorante. Les fleurs de tilleul contiennent une huile volatile odorante, du tannin colorant les sels de fer, du sucre, beaucoup de gomme, de la chlorophylle. Brossart[1] a préparé l'huile volatile de ces fleurs. A cet effet, il a retiré, de plus de 50 kilogr. de fleurs de tilleul à peine développées, 40 kilogr. d'une eau chargée d'un principe balsamique analogue à celui des bourgeons de peuplier. En redistillant celle-ci sur 50 nouveaux kilogrammes de fleurs encore moins développées, il a obtenu 20 kilogr. d'un liquide chargé d'un arôme très-pénétrant et très-suave, comme le baume du Pérou noir ; il surnageait des globules

____________________

  1. Journal de pharmacie, 1820, t. VI, p. 396.


[1070]

d'huile volatile d'un jaune doré. Cette eau, placée à la cave, était, au mois de janvier suivant, transformée en une liqueur épaisse, aromatique. Brossart éprouva après en avoir bu, une sorte d'ivresse joviale mêlée d'accablement, de sommeil, et une excitation toute particulière. C'est à ce principe que l'eau distillée et l'infusion de fleurs de tilleul doivent leurs propriétés antispasmodiques.

Les fleurs et l'écorce, soumises à la macération, fournissent un mucilage épais que l'on a employé comme adoucissant. Missa[1] a découvert qu'en triturant les fruits du tilleul avec quelques-unes de ses fleurs et du sucre, on en obtenait une sorte de chocolat ; mais la qualité huileuse a paru trop faible à Margrave pour substituer ce composé à celui fait avec le cacao.

La sève du tilleul contient une assez grande quantité de sucre qu'on pourrait extraire avec avantage. Huit tilleuls ont fourni, dans l'espace de sept jours, à Dahlmann[2] quatre-vingt-quatorze pots suédois de sève ou de liquide, qui, soumis à l'ébullition pendant quelques heures, ont donné 3 livres 1/2 de sucre brun, une 1/2 livre de sirop ou moscouade, et 4 onces de sucre en poudre.

Le bois du tilleul, tendre et léger, facile à travailler, sert aux sculpteurs, aux layetiers, aux tourneurs, etc. Son charbon est recherché par les peintres, pour esquisser. Il est aussi employé en médecine. Après avoir été macérée dans l'eau et convenablement préparée, l'écorce sert dans quelques pays à fabriquer des cordes, des câbles, des nattes et des toiles d'emballage.

(Après ébullition dans l'eau, cette écorce devient molle, souple, et, comme la gutta-percha, susceptible de prendre toutes les formes, qu'elle conserve en séchant. La chirurgie économique pourrait utiliser cette propriété.) En Suède, on en a mis dans le pain[3].


PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.

A L'INTÉRIEUR. — Infusion des fleurs, de 3 à 10 gr. par kilogramme d'eau bouillante.
Eau distillée, de 50 à 100 gr.
Sirop, de 50 à 100 gr., en potion.

Conserve (1 sur 3 de sucre), de 10 à 30 gr.
A L'EXTÉRIEUR. — Infusion et décoction des fleurs, de l'écorce ou des feuilles, en bains, fomentations, etc.


Les fleurs de tilleul sont antispasmodiques, légèrement diaphorétiques. On les administre souvent dans les affections nerveuses, l'hystérie, l'hypochondrie, la migraine, la cardialgie, les vomissements nerveux, les indigestions. Dans ce dernier cas, elles n'irritent pas comme le thé, et doivent toujours lui être préférées, même pour l'usage journalier, à cause de leur arôme doux et agréable. L'eau distillée de ces fleurs est fréquemment employée en potion comme excipient de médicaments antispasmodiques plus actifs. Les bourgeons des feuilles à peine développées et les feuilles naissantes jouissent, dit-on, des mêmes propriétés que les fleurs. J'ai remarqué que lorsque les bractées étaient administrées avec les fleurs, il en résultait une action plus prononcée sur les voies urinaires que sur la peau, et qu'elles étaient moins antispasmodiques.

Comme aromatique et diaphorétique, l'infusion chaude de fleurs de tilleul est utile dans la diarrhée séreuse, le refroidissement, la courbature, les coliques, les frissons fébriles. Elle produit toujours un bien-être résultant de la sédation du système nerveux. Plusieurs auteurs ont vanté ces fleurs contre l'épilepsie. Les observateurs rigoureux savent à quoi s'en tenir sur ce remède comme sur tant d'autres, malheureusement tout aussi peu efficaces contre cette affection. Toutefois, on devrait essayer l'emploi du principe actif obtenu par Brossart (Voyez Propriétés physiques et chimiques), dont l'action physiologique sur cet expérimentateur lui-même s'est montrée énergique et très-remarquable.

Rostan[4] a mis en usage les bains d'infusion de fleurs de tilleul prolongés pendant plusieurs heures (d'abord deux, puis trois, quatre heures et même

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  1. Ventenat, Monographie des tilleuls. (Mémoires de l'Institut, sciences physiques et naturelles, 1801, t. IV.)
  2. Flore médicale, 1818, t. VI, p. 252.
  3. Quellemalz, Programma de pane succedaneo ex cortice tiliæ interiori, 1757.
  4. Journal de médecine et de chirurgie pratiques, t. XVI, p. 299.


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plus), contre les névroses et particulièrement l'hystérie caractérisée par un spasme général, un sentiment de strangulation, etc. Ce moyen agit d'autant mieux que le bain est supporté pendant un temps plus long.

Le mucilage épais des fleurs et de l'écorce, qui est émollient et adoucissant, a été préconisé par F. Hoffmann contre la brûlure et les douleurs de la goutte. J'ai employé ce mucilage avec succès dans la diarrhée et les gastro-entérites chroniques. Les paysans le mettent souvent en usage contre les inflammations externes, les plaies enflammées et douloureuses, le ténesme, les brûlures ; ils font une décoction d'écorce de tilleul, et s'en servent, dans ces différents cas, en fomentations en lotions, en injections, etc. J'ai vu cesser une diarrhée chronique qui avait résisté aux moyens rationnellement indiqués, par le seul usage de la tisane mucilagineuse d'écorce et de fleurs de tilleul, et de la même décoction plus concentrée en demi-lavements répétés chaque jour. A cette occasion, je ne puis m'empêcher de faire remarquer que beaucoup de diarrhées chroniques, contre lesquelles on emploie inutilement les astringents, cèdent à l'usage des mucilagineux continué avec persévérance : c'est que très-souvent ces affections sont dues à une irritation de la muqueuse, contre laquelle les astringents ne réussissent pas toujours, bien qu'ils aient une action manifeste contre certaines phlegmasies chroniques.

Les feuilles et les fruits peuvent être employés comme l'écorce. L'amande légèrement oléagineuse du fruit, pulvérisée et prise comme du tabac, a été regardée comme propre à arrêter les hémorrhagies nasales.

Le charbon de bois de tilleul, qui est très-léger, a été indiqué comme fébrifuge[1]. On s'en sert ainsi que du peuplier (Voyez page 824), pour la préparation de la poudre de charbon de Belloc.

(Sous cette forme, on en a obtenu de bons effets, en lavements dans la dysenterie avec putridité des matières excrétées)[2].

Seidel[3] recommande l'application de la poudre de charbon de tilleul dans le pansement des brûlures : on vide les phlictènes, on saupoudre d'une couche de charbon pulvérisé, de 5 millimètres d'épaisseur, que l'on fixe par une bande. Si cette dernière s'humecte après quelques heures, on renouvelle l'appareil.

[Le tilleul d'Europe présente plusieurs variétés que quelques auteurs ont élevées au rang d'espèces ; ce sont le tilleul de Hollande ou à grandes feuilles (T. platyphyllos, Scop.; T. grandifolia, Ehrb.; T. pauciflora, Hayn.), le tilleul sauvage, à petites feuilles (T. microphylla, Wild.; T. parvifolia, Ehrh.].

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  1. Journal de Pharmacie, 1819, t. V, p. 321.
  2. Bulletin général de thérapeutique, 1862, t. LXIII.
  3. Journal des connaissances utiles, 1844, p. 304.