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LICHEN D'ISLANDE. Lichen islandicus. L.
 
  
Phycia Islandica. DÉCAND. — Cetraria Islandica. ACHAR.
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<center>'''LICHEN D'ISLANDE'''. ''Lichen islandicus''. L.
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''Phycia Islandica''. Décand. — ''Cetraria Islandica''. Achar.
  
 
Mousse d'Islande, — orseille d'Islande, — herbe de montagne des Islandais.
 
Mousse d'Islande, — orseille d'Islande, — herbe de montagne des Islandais.
LICHÉNACÉES. Fam. nat. — CRYPTOGAMIE. L.
 
  
Ce lichen croît en touffes sur la terre, dans les prairies et dans les bois
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LICHÉNACÉES. Fam. nat. — CRYPTOGAMIE. L.</center>
des montagnes, sur les rochers; il abonde dans tout le nord de l'Europe,
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particulièrement en Islande, où il forme une grande partie de la nourriture
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du peuple. On le rencontre dans les Vosges, dans les Alpes, les Cévennes, et
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même aux environs de Paris.
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Description.— Ce lichen est foliacé, sec, cartilagineux, composé de touffes
 
serrées et entrelacées ; rouge à la base, gris-blanchâtre à la partie supérieure, quel-
 
  
quefois cilié sur les bords de ses découpures, haut de 7 à 10 centimètres; ses fructifi-
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Ce lichen croît en touffes sur la terre, dans les prairies et dans les bois des montagnes, sur les rochers ; il abonde dans tout le nord de l'Europe, particulièrement en Islande, où il forme une grande partie de la nourriture du peuple. On le rencontre dans les Vosges, dans les Alpes, les Cévennes, et même aux environs de Paris.
calions sont des espèces d'éçussons d'une couleur pourpre foncé.
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' Parties usitées. — Toute la plante.
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'''Description'''. — Ce lichen est foliacé, sec, cartilagineux, composé de touffes serrées et entrelacées ; rouge à la base, gris-blanchâtre à la partie supérieure, quelquefois cilié sur les bords de ses découpures, haut de 7 à 10 centimètres ; ses fructifications sont des espèces d'écussons d'une couleur pourpre foncé.
  
Récolte. — N'offre rien de particulier. Il faut le séparer des corps étrangers, des
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'''Parties usitées'''. — Toute la plante.
mousses, etc. En séchant, ce produit végétal devient encore plus dur. Dans l'herboris-
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terie, on y mêle souvent d'autres espèces du même genre. — Celui qu'on récolle dans
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les prairies est plus développé.
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Propriétés physiques et chimiques; usages économiques.
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'''Récolte'''. — N'offre rien de particulier. Il faut le séparer des corps étrangers, des mousses, etc. En séchant, ce produit végétal devient encore plus dur. Dans l'herboristerie, on y mêle souvent d'autres espèces du même genre. — Celui qu'on récolle dans les prairies est plus développé.
  
- Ce lichen est inodore, d'une saveur amère très-marquée, analogue à celle du quin-
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'''Propriétés physiques et chimiques; usages économiques'''. - Ce lichen est inodore, d'une saveur amère très-marquée, analogue à celle du quinquina, mais qui est un peu masquée par le goût mucilagineux de la plante. Il contient, d'après l'analyse de Berzélius, un amidon particulier, une matière extractive amère (cétrarine), du sucre incristallisable, de la gomme, de la cire verte, une matière colorante extractive (apothème), un squelette amylacé, du tartrate et du lichenate de potasse ; du tartrate, du phosphate et du lichenate de chaux.
quina, mais qui est un peu masquée par le goût mucilagineux de la plame. II contient,
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d'après 'l'analyse de Berzélius, un amidon particulier, une matière extractive amère
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(célrarine), du sucre incristallisable, de la gomme, de la cire verte, une matière colo-
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rante extractive (apothème), un squelette amylacé, du tartrate et du lichenate de po-
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tasse ; du tartrate, du phosphate et du lichenate de chaux.
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- ÏAcétrarine ou le cétrarin (C34H10Ols), aiatière amère et active du lichen d'Islande,
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La ''cétrarine'' ou le ''cétrarin'' (C<sub>34</sub> H<sub>16</sub> O<sub>l5</sub>), matière amère et active du lichen d'Islande, est un peu soluble dans l'eau froide ; elle se dissout mieux, mais encore fort mal, dans l'eau bouillante. Quand on évapore la dissolution à une douce chaleur, elle n'éprouve pas d'altération ; elle est détruite, au contraire, à la température de l'ébullition ; il se produit une matière brune insoluble (apothème). Le cétrarin peut être obtenu en traitant le lichen en poudre par l'alcool, en acidulant celui-ci par l'acide chlorhydrique, en étendant d'eau, recueillant et lavant les cristaux blancs qui se précipitent.
est un peu soluble dans l'eau froide ; elle se dissout mieux, mais encore fort mal, dans
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l'eau bouillante. Quand on évapore la dissolution à une douce chaleur, elle n'éprouve
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pas d'altération ; elle est détruite, au contraire, à la température de l'ébullition ; il se
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produit une matière brune insoluble (apothème). Le cétrarin peut être obtenu en trai-
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tant le lichen en poudre par l'alcool, en acidulant celui-ci par l'acide chlorhydrique, en
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étendant d'eau, recueillant et lavant les cristaux blancs qui se précipitent.
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La fécule de lichen se dissout clans l'eau bouillante, et la liqueur se prend en gelée si
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La fécule de lichen se dissout dans l'eau bouillante, et la liqueur se prend en gelée si elle est assez concentrée ; mais elle perd celle propriété par une ébullition trop prolongée. (Cette fécule, analogue à l'inuline, a reçu le nom de ''lichenine'' (C<sub>l2</sub> H<sub>10</sub> O<sub>10</sub>).) — On a proposé d'employer dans les arts, en place de gomme, la matière gélatineuse de cette plante.
elle est assez concentrée ; mais elle perd celle propriété par une ébullition trop prolon-
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gée. (Cette fécule, analogue à l'inuline, a reçu le nom de lichenine (Cl2H10010).)— On
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«proposé d'employer dans les arts, en place de gomme, la matière gélatineuse de cette
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plante.
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(Outre l'acide licheniqne, qui se trouve en combinaison avec la potasse et la chaux, le
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(Outre l'acide ''licheniqne'', qui se trouve en combinaison avec la potasse et la chaux, le lichen d'Islande contient l'acide ''lichenostéarique'', en feuillets cristallins, inodore, de saveur un peu rance, mais non amère.)
licnen d'Islande contient l'acide lichenostéarique, en feuillets cristallins, inodore, de sa-
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veur un peu rance, mais non amère.)
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le lichen d'Islande fournit aux Islandais, aux habitants de la Laponie, une nourriture
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Le lichen d'Islande fournit aux Islandais, aux habitants de la Laponie, une nourriture saine, mais après avoir été privé de son amertume par des lotions préalables, ou à l'aide d'une lessive légère de sous-carbonate de potasse, et ensuite réduit en poudre.
saine, mais après avoir été privé de son amertume par des lotions préalables, ou à
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laide d'une lessive légère de sous-carbonate de potasse, et ensuite réduit en poudre.
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PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
 
  
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<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
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A L'INTÉRIEUR. — Décoction, 15 à 30 gr. par kilogramme d'eau réduit à 700 gr. — Si l'on veut que le lichen conserve toute son amertume, il ne faut ni le faire macérer, ni le laver préalablement. Lorsqu'on ne veut avoir qu'une décoction mucilagineuse, on le dépouille de son principe amer par une infusion dans l'eau à plusieurs reprises, puis on le fait bouillir pendant une heure dans suffisante quantité d'eau, de manière à faire 1 litre de tisane. On peut encore, pour en-
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lever au lichen son principe amer, le faire macérer pendant vingt-quatre heures dans de l'eau alcaline (500 gr. dans 9 kilogr. d'eau et 30 gr. de potasse du commerce), décanter et le laver jusqu'à ce que l'eau du lavage ne soit plus ni amère ni alcaline.<br \>
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Gelée de lichen : lichen, 60 gr. ; sucre, 120 gr. - colle de poisson, 4 gr. — Faites une décoction concentrée de lichen, passez avec expression, laissez déposer et décantez ; remettez sur le feu; ajoutez le sucre et la
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lever au lichen son principe amer, le faire
 
macérer pendant vingt-quatre heures dans
 
de l'eau alcaline (500 gr. dans 9 kilogr.
 
d'eau et 30 gr. de potasse du commerce),
 
décanter et le laver jusqu'à ce que l'eau du
 
lavage ne soit plus ni amere ni alcaline.
 
Gelée de lichen : lichen, 00 gr.; sucre, 120 gr.-
 
colle de poisson, h gr. — Faites une décoc-
 
tion concentrée do lichen, passez avec ex-
 
pression, laissez déposer et décantez; re-
 
mettez sur le feu; ajoutez le sucre et la
 
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colle de poisson préalablement ramollie par une macération dans une petite quantité d'eau froide ; remuez continuellement jusqu'à concentration suffisante pour former une gelée par le refroidissement.<br \>
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(Saccharure de lichen (gelée sèche) : lichen d'Islande, 1000 gr. ; sucre blanc, 1000 gr. ; eau, ''q. s.'' Mettez le lichen dans l'eau et chauffez jusqu'à ébullition. Rejetez cette première eau, lavez le lichen à plusieurs reprises dans l'eau froide ; faites-le bouillir ensuite pendant une heure dans une suffisante quantité d'eau, et passez avec expression à travers une toile. Laissez reposer ; décantez ; ajoutez le sucre et évaporez au bain-marie, en agitant continuellement, jusqu'à ce que la matière soit en consistance très-ferme. Distribuez-la dans des assiettes, et achevez la dessiccation à l'étuve. Réduisez le produit en une poudre fine que vous conserverez dans des flacons bien bouchés.)
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(Codex de 1866.)<br \>
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Pâte de lichen : lichen, 500 gr. ; gomme arabique, 2,500 gr. ; sucre blanc, 2,000 gr. —
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Privez le lichen d'une partie de son principe amer, faites bouillir, passez avec expression, ajoutez la gomme et le sucre et évaporez jusqu'à consistance d'une pâte ferme.<br \>
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Poudre, 2 à 4 gr., en électuaire, pilules, etc. (rarement).<br \>
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Sirop (2 sur 30 d'eau et 25 de sucre), 30 à 100 gr , en potion (il se conserve mal).<br \>
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(Chocolat au lichen : Ramollissez 1000 gr. de chocolat dans un mortier chauffé. Incorporez exactement 100 gr. de saccharure de lichen, et distribuez la masse dans des moules.<br \>
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Tablettes de licbeu : saccharure de lichen, 500 gr. ; sucre blanc, 1000 gr. ; gomme arabique pulvérisée, 50 gr. ; eau, 150 gr. Faites un mucilage avec l'eau et la gomme mélangée préalablement d'un peu de sucre ; ajoutez le saccharure, puis le reste du sucre, et, lorsque la pâte sera homogène, divisez en tablettes du poids de 1 gr.) (Codex de 1866.)<br \>
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CÉTRARIN, 10 à 20 centigr. comme fébrifuge.
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LICHEN D'ISLANDE.
 
  
colle de poisson préalablement ramollie par
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Le lichen d'Islande agit sur l'organisme comme substance émolliente, nutritive, ou comme médicament tonique, selon qu'il est privé ou non de son principe amer. Privé de ce cétrarin, il convient, comme toutes les substances féculentes, dans les irritations gastro-intestinales, dans les affections catarrhales aiguës, la diarrhée avec phlegmasie, etc. La gelée de lichen est très-nourrissante. La propriété nutritive de la poudre de lichen est évaluée par certains auteurs à la moitié de celle de la farine de froment. Non dépouillé de son principe amer, on l'emploie dans la phthisie pulmonaire, l'hémoptysie, le catarrhe chronique, l'asthme humide, la débilité des organes digestifs, les dyspepsies atoniques, les toux rebelles qui succèdent à la coqueluche, les diarrhées et les dysenteries sans trop d'irritation inflammatoire, ou vers la fin de ces affections, dans les fièvres intermittentes, etc.
une macération dans une petite quantité
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d'eau froide; remuez continuellement jus-
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qu'à concentration suffisante pour former
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une gelée par le refroidissement.
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(Saccharure de lichen (gelée sèche) : lichen
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La présence combinée des principes gélatineux et amylacés, et d'un principe amer, en font un médicament précieux dans l'abattement des forces, dans les convalescences, l'épuisement à la suite de grandes évacuations et des hémorrhagies, la consomption, etc. Lugol prescrivait la tisane de lichen aux enfants scrofuleux.
d'Islande, 1000 gr.; tucre blanc, 1000 gr.;
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eau, q. s. Mettez le lichen dans l'eau et
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chauffez jusqu'à ébullition. Rejetez cette
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première eau, lavez le lichen à plusieurs
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reprises dans l'eau froide; faites-le bouillir
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ensuite pendant une heure dans une suffi-
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sante quantité d'eau, et passez avec expres-
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sion à travers une toile. Laissez reposer;
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décantez; ajoutez le sucre et évaporez au
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bain-marie, en agitant continuellement, jus-
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qu'à ce que la matière soit en consistance
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très-ferme. Distribuez-la dans des assiettes,
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et achevez la dessiccation à l'étuve. Rédui-
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sez le produit en une poudre fine que vous
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conserverez dans des flacous bien bouchés.)
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(Codex de 1866.)
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Pâte de lichen : lichen, 500 gr.; gomme ara-
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Le lichen jouit d'une réputation devenue tout à fait populaire contre la phthisie. Hjaerne, Linné, Scopoli, Bergins, Chricton, Cramer, Stoll, Gontier-Saint-Martin, Hers, Trommsdorf, etc., et plus récemment Régnault, ont constaté ses bons effets dans cette redoutable affection. Jamais, cependant, le lichen n'a guéri une phthisie bien reconnue. Les faits rapportés par les auteurs, et constatant de prétendues guérisons par l'usage de cette plante, n'auraient pas reçu la sanction du diagnostic, s'ils avaient subi l'épreuve de l'auscultation. Mais on peut dire, avec Murray, que le lichen adoucit la toux, calme la fièvre hectique, améliore l'expectoration, diminue les sueurs colliquatives, etc. ; et avec Stoll, que ce médicament convient surtout à ceux dont la constitution est profondément débilitée, et qui sont atteints de catarrhe pituiteux. Paulesky, qui a vanté le lichen dans la phthisie pulmonaire, distingue avec précision la phthisie tuberculeuse des phthisies pulmonaires qu'il a pu guérir : ''Tubercula tenacia si pulmones obsident, nulla spes auxilii a lichene capi potest, attamen non nocet'' (Murray).
bique, 2,500 gr.; sucre blanc, 2,000 gr.
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Privez le lichen d'une partie de son m!,,
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Tous les médecins prescrivent le lichen dans les affections de poitrine chroniques, et aucun phthisique ne succombe sans avoir fait usage plus moins longtemps de ce remède. Il termine heureusement les rhumes opiniâtres, il soulage dans l'asthme et les catarrhes chroniques, surtout chez
cipe amer, faites bouillir, passez avec es'
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pression, ajoutez la gomme et le sucre et
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évaporez jusqu'à consistance d'une pV»
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ferme.
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Poudre, 2 à 4 gr., en électuaire, pilules etc
 
(rarement). '
 
  
Sirop (2 sur 30 d'eau et 25 de sucre), 30 à ni
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gr , en potion (il se conserve mal).
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(Chocolat au lichen : Ramollissez IOOO gr. de
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les vieillards. Il m'a été très-utile bouilli dans le lait ou en gelée chez les enfants épuisés par la coqueluche et tourmentés d'un reste d'irritation bronchique.
chocolat dans un mortier chauffé. Incorpo-
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rez exactement 100 gr. de saccharure de li-
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chen , et distribuez la masse dans des
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moules.
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Tablettes de licbeu : saccharure de lichen
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Marie Saint-Ursin et Dufour<ref>''Gazette de santé'', 1808.</ref> ont présenté le lichen d'Islande comme un bon succédané du quinquina, dans les fièvres intermittentes, contre lesquelles on peut administrer la CÉTRARINE, qui, essayée par plusieurs praticiens, notamment en Italie, paraît avoir réussi. Muller<ref>Büchner, ''Répertoire de pharmacie'', 1837.</ref>, qui l'a employée le premier contre ces fièvres, l'a donnée à la dose de 10 centigr. mêlée au sucre, et l'a trouvée moins efficace que le quinquina. Cette dose était peut-être trop faible ; dans de nouveaux essais on pourrait aller avec prudence et progressivement jusqu'à 20 et même 30 centigr. Mouchon<ref>''Monographie des principaux fébrifuqes indigènes''. Lyon, 1856.</ref> préfère le lichen lui-même, sinon toujours, au moins dans la généralité des cas ; il conseille la poudre fine, à la dose moyenne de 3 à 6 gr. entre deux accès : ou l'extrait aqueux pulvérulent à dose réduite de moitié, en électuaire, en pilules, ou dans du pain à chanter.
500 gr.; sucre blanc, 1000 gr.; gomme ara-
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bique pulvérisée, 50 gr.; eau, 150 gr.Faites
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un mucilage avec l'eau et la gomme mj-
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- langée préalablement d'un peu de sucre;
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On a conseillé le lichen dans diverses autres affections. Quarin l'a employé contre la suppuration des reins ; d'autres médecins, contre les ulcères utérins. On l'a aussi donné comme antigoutteux, vermifuge, etc.
ajoutez le saccharure, puis le reste du sa-
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cre, et, lorsque la pâte sera homogène, di-
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visez en tablettes du poids de 1 gr.) (Cota
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de 1866.)
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CÉTBAIUN , 10 à 20 centigr. comme fébrifuge.
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Le lichen d'Islande agit sur l'organisme comme substance émolliente,
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nutritive, ou comme médicament tonique, selon qu'il est privé ou non de
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son principe amer. Privé de ce cétrarin, il convient, comme toutes les
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substances féculentes, dans les irritations gastro-intestinales, dans les affec-
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tions catarrhales aiguës, la diarrhée avec phlegmasie, etc. La gelée de lichen
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est très-nourrissante. La propriété nutritive de la poudre de lichen est éva-
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luée par certains auteurs à la moitié de celle de la farine de froment. Non
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dépouillé de son principe amer, on l'emploie dans la phtbisie pulmonaire,
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l'hémoptysie, le catarrhe chronique, l'asthme humide, la débilité des or-
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ganes digestifs, les dyspepsies atoniques, les toux rebelles qui succèdenlà
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la coqueluche, les diarrhées et les dysenteries sans trop d'irritation inflam-
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matoire, ou vers la fin de ces affections, dans les fièvres intermittentes, etc.
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La présence combinée des principes gélatineux et amylacés, et d'un prin-
 
cipe amer, en font un médicament précieux dans l'abattement des forces,
 
dans les convalescences, l'épuisement à la suite de grandes évacuations cl
 
des hémorrhagies, la consomption, etc. Lugol prescrivait la tisane de lichen
 
aux enfants scrofuleux.
 
  
Le lichen jouit d'une réputation devenue tout à fait populaire contre la
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== Lichen pulmonaire ==
phthisie. Hjaerne, Linné, Scopoli, Bergins, Chricton, Cramer, Stoll, Gon-
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tier-Saint-Martin, Hers, Trommsdorf, etc., et plus récemment Itégnai,
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ont constaté ses bons effets dans cette redoutable affection. Jamais, cepen-
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dant, le lichen n'a guéri une phthisie bien reconnue. Les faits rapportés par
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les auteurs, et constatant de prétendues guérisons par l'usage de celte plante,
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n'auraient pas reçu la sanction du diagnostic, s'ils avaient subi l'épreuveoe
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l'auscultation. Mais on peut dire, avec Murray, que le lichen adoucit la
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toux, calme la fièvre hectique, améliore l'expectoration, diminue les sue»
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colliquatives, etc.; et avec Stoll, que ce médicament convient sur» 1
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ceux dont la constitution est profondément débilitée, et qui sont atteins
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de catarrhe pituiteux. Paujesky, qui a vanté le lichen dans la phthisieP«-
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monaire, distingue avec précision la phthisie tuberculeuse des pMlns»
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pulmonaires qu'il a pu guérir : Tubercula tenacia si puhnones obsident, nu
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spes auxilii a lichene capi potest, attamen non nocet (Murray). . .
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Tous les médecins prescrivent le lichen dans les affections de poit™
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Nom accepté : ''[[Lobaria pulmonaria]]''
chroniques, et aucun phthisique ne succombe sans avoir fait usage plus
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moins longtemps de ce remède. Il termine heureusement les rhumes op
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niâtres, il soulage dans l'asthme et les catarrhes chroniques, surtout ci
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LICHEN D'ISLANDE. 581
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'''LICHEN PULMONAIRE''' : PULMONAIRE DE CHÊNE, LICHEN D'ARBRE, HERBE AUX POUMONS, HÉPATIQUE DES BOIS, THÉ DES FORÊTS, THÉ DES VOSGES (''Lichen pulmonarius'', L. ; ''Muscus pulmcnarius'', C. B. ; ''Pulmonaria reticulata'', Hoff. ; ''Lobaria pulmonaria'', De C. ; ''Sticta pulmonacea'', Ach.
  
les vieillards. Il m'a été très-utile bouilli dans le lait ou en gelée chez les
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Cette espèce croît sur les troncs des vieux chênes, des hêtres, des sapins et d'autres arbres sauvages, dans le centre et le nord de la France. On la recueille ordinairement sur les chênes.
enfants épuisés par la coqueluche et tourmentés d'un reste d'irritation bron-
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chique.
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Marie Saint-Ursin et Dufour (1) ont présenté le lichen d'Islande comme
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'''Description'''. — Frondes d'un vert jaunâtre, glabres, un peu cartilagineuses, divisées en lobes profonds, anguleux, tronqués an sommet ; offrant à leur face supérieure des cavités séparées par des rides disposées en réseau ; leur face inférieure bosselée, jaunâtre, velue dans les sillons correspondant aux rides ; — les scutelles presque marginales, planes, d'un roux fauve, pourvues d'un rebord mince qui disparaît peu à peu.
un bdn succédané du quinquina, dans les fièvres intermittentes, contre les-
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quelles on peut administrer la CÉTRARINE, qui, essayée par plusieurs prati-
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ciens, notamment en Italie, paraît avoir réussi. Muller (2), qui l'a employée
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le premier contre ces fièvres, l'a donnée à la dose de 10 centigr. mêlée au
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sucre, et l'a trouvée moins efficace que le quinquina. Cette dose était peut-
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être trop faible; dans de nouveaux essais on pourrait aller avec prudence
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et progressivement jusqu'à 20 et même 30 centigr. Mouchon (3) préfère le
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lichen lui-même, sinon toujours, au moins dans la généralité des cas ; il
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conseille la poudre fine, à la dose moyenne de 3 à 6 gr. entre deux accès :
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ou l'extrait aqueux pulvérulent à dose réduite de moitié, en électuaire, en
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pilules, ou dans du pain à chanter.
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On a conseillé le lichen dans diverses autres affections. Quarin l'a employé
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Sa saveur est un peu âcre, très-amère. — En Sibérie, on le met dans la bière au lieu de houblon ; plusieurs peuples en retirent une belle teinture brune pour les toiles, d'autres s'en servent pour le tannage.
contre la suppuration des reins ; d'autres médecins, contre les ulcères uté-
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rins. On l'a aussi donné comme antigoutteux, vermifuge, etc.
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LICHEN PULMONAIRE : PULMONAIRE DE CHÊNE, LICHEN D'ARBRE, HERBE AUX
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Tonique et mucilagineux, le lichen pulmonaire, que le lichen d'Islande a fait oublier, se rapproche beaucoup de ce dernier par ses propriétés thérapeutiques. (Il donne moins de mucilage, mais est beaucoup plus amer). On l'employait autrefois dans les affections de poitrine, notamment dans la phthisie, l'hémoptysie, le catarrhe pulmonaire et l'asthme. Linné rapporte que les campagnards en font usage avec succès dans la toux des bestiaux, surtout chez les moutons. Cramer, d'après sa propre expérience, a proposé, dans une dissertation publiée à Elan, en 1780, de substituer ce lichen à celui d'Islande<ref>Consultez : Wilmet, ''Lichenoqraphie économique'', sect. I, p. 18 ; G.-Fr. Hoffmann, ''Comment. de vario lichenum usu''. Lyon, 1786, p. 45.</ref>. Pour moi, j'ai retiré du lichen pulmonaire, dans ma pratique rurale, le même avantage que de celui d'Islande; il m'a été d'une grande ressource pour mes pauvres. Je le faisais prendre en décoction avec du miel dans les catarrhes pulmonaires chroniques et dans la phthisie ; je l'employais dans tous les cas où l'on use habituellement, et d'une manière si générale, du lichen d'Islande. Selon les circonstances, je joignais à la décoction de cette plante les fleurs de tussilage ou de mauve, le mucilage de graine de lin, les bourgeons du peuplier-baumier, de sapin, etc.
  
POUMONS, HÉPATIQUE DES BOIS, THÉ DES FORÊTS, THÉ DES VOSGES (LicllCn piilmona-
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rias, L. ; Muscus pulmcnarius, C. B. ; Pulmonaria reticulata, Hoff. ; Lobaria
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<references/>
fithnonaria, De C. ; Sticta pulmonacea, Ach.
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Cette espèce croît sur les troncs des vieux chênes, des hêtres, des sapins
 
et d'autres arbres sauvages, dans le centre et le nord de la France. On la
 
recueille ordinairement sur les chênes.
 
  
Description. — Frondes d'un vert jaunâtre, glabres, un peu cartilagineuses,
+
== Lichen pyxidé ==
.divisées en lobes profonds, anguleux, tronqués an sommet ; offrant à leur face supé-
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rieure des cavités séparées par des rides disposées en réseau ; leur face inférieure bosse-
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lée, jaunâtre, velue dans les sillons correspondant aux rides ; — les sculelles presque
+
marginales, planes, d'un roux fauve, pourvues d'un rebord mince qui disparaît peu à
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peu.
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Sa saveur est un peu acre, très-amère. — En Sibérie, on le met dans la bière au lieu
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Noms acceptés : ''[[Cladonia pyxidata]]'' et ''[[Cladonia coccifera]]''
de houblon ; plusieurs peuples en retirent une belle teinture brune pour les toiles,
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d'autres s'en servent pour le tannage.
+
  
Tonique et mucilagineux, le lichen pulmonaire, que le lichen d'Islande a
 
fait oublier, se rapproche beaucoup de ce dernier par ses propriétés théra-
 
peutiques. (Il donne moins de mucilage, mais est beaucoup plus amer).
 
On l'employait autrefois dans les affections de poitrine, notamment dans la
 
phthisie, l'hémoptysie, le catarrhe pulmonaire et l'asthme. Linné rapporte
 
que les campagnards en font usage avec succès dans la toux des bestiaux,
 
surtout chez les moutons. Cramer, d'après sa propre expérience, a proposé,
 
«ans une dissertation publiée à Elan, en 1780, de substituer ce lichen à celui
 
d'Islande (4). Pour moi, j'ai relire du lichen pulmonaire, dans ma pratique
 
rurale, le même avantage que de celui d'Islande; il m'a été d'une grande res-
 
source pour mes pauvres. Je le faisais prendre en décoction avec du miel
 
dans les catarrhes pulmonaires chroniques et dans la phthisie; je l'em-
 
ployais dans tous les cas où l'on use habituellement? et d'une manière si
 
générale, du lichen d'Islande. Selon les circonstances, je joignais à la dé-
 
coction de cette plante les fleurs de tussilage ou de mauve, le mucilage de
 
graine de lin, les bourgeons du peuplier-baumier, de sapin, etc.
 
• LICHEN PYXIDÉ (Lichenpyxidatus, L.; Cenomicepyxidata, Arch.; Scypho-
 
  
■ l-rt n-*uHe de santé' 18oS-
+
'''LICHEN PYXIDÉ''' (''Lichen pyxidatus'', L. ; ''Cenomice pyxidata'', Arch. ; ''Scypho''-
  
, °,uchnCT> Répertoire de pharmacie, 1837.
 
  
, Monographie des principaux tébrifuqes indigènes. Lyon, 1856.
+
[582]
k L;„HU..ltez : Wilmet, Lichenoqraphie économique, sect. i, p. 18 ; G.-Fr. Hoffmann, Comment.
+
■°«»«rio Ikhenum usu. Lyon, 1786, p. 45.
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 +
''phorus pyxidatus'', D. C.). Espèce très-commune dans les endroits secs des bois, sur les fossés. — ''Lichen coccifère'' (''Lichen cocciferus'', L. ; ''Scyphophorus cocciferus'', De Cand. — Très-commun sur nos pelouses sèches, où ses fructifications d'un beau rouge le font remarquer.
  
582 LICHEN D'ISLANDE.
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Il n'existe d'autre différence entre ces deux variétés, qu'en ce que les tubercules du dernier sont d'un rouge vif, et qu'il est moins denté que le pyxidatus, dont les tubercules sont bruns. L'un et l'autre se composent d'une fronde ronde, qui s'élargit graduellement, et qui est couronnée par une espèce de calotte hémisphérique dont les bords sont couverts de tubercules bruns et souvent d'un beau rouge.
  
phorus pyxidatus, D. C). Espèce très-commune dans les endroits secs des
 
bois, sur les fossés. — Lichen coccifère (Lichen cocciferus, L. ; Scyphophorm
 
cocciferus, De Cand. — Très-commun sur nos pelouses sèches, où ses fructi-
 
fications d'un beau rouge le font remarquer.
 
  
Il n'existe d'autre différence entre ces deux variétés, qu'en ce que les tubercules du
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== Peltigère ==
dernier sont d'un rouge vif, et qu'il est moins denté que le pyxidatus, dont les tuber-
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cules sont bruns. L'un et l'autre se composent d'une fronde ronde, qui s'élargit m.
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duellement, et qui est couronnée par une espèce de calotte hémisphérique dont les
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bords sont couverts de tubercules bruns et souvent d'un beau rouge.
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LICHEN DE CHIEN, LICHEN DE TERRE , PULMONETTE CANINE , PELTIGÈRI
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Nom accepté : ''[[Peltigera canina]]''
  
CANINE, MOUSSE DE CHIEN, HÉPATIQUE POUR LA RAGE (Lichen caninus, L. ; Peltiacm
 
canina, D. C; Muscus cinereus, Rai. ; Muscus caninus, Hoff.). — On trouve fré-
 
quemment ce lichen dans les bois, les pâturages, sur la terre. Il fleurit
 
en automne et au printemps.
 
  
Description. — Expansions foliformes larges, coriaces, arrondies, lobées, d'un
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'''LICHEN DE CHIEN''', LICHEN DE TERRE, PULMONETTE CANINE, PELTIGÈRE CANINE, MOUSSE DE CHIEN, HÉPATIQUE POUR LA RAGE (''Lichen caninus'', L. ; ''Peltigera canina'', D. C. ; ''Muscus cinereus'', Rai. ; ''Muscus caninus'', Hoff.). — On trouve fréquemment ce lichen dans les bois, les pâturages, sur la terre. Il fleurit en automne et au printemps.
gris cendré ou verdâtre, divisées en lanières plus ou moins allongées et ascendante, -
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Scutelles naissant au sommet de ces lanières, arrondies, d'un brun roux, verticales ou
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'''Description'''. — Expansions foliformes larges, coriaces, arrondies, lobées, d'un gris cendré ou verdâtre, divisées en lanières plus ou moins allongées et ascendante. - Scutelles naissant au sommet de ces lanières, arrondies, d'un brun roux, verticales ou inclinées. — Saveur amère et un peu nauséeuse. Ce lichen a été proclamé en Angleterre comme un remède spécifique contre la rage. On le donnait pulvérisé et mêlé avec le poivre, sous le nom de ''poudre antilysse''. Ce remède, vanté par des esprits graves, est tombé, comme tant d'autres remèdes antirabiéiques, dans un oubli bien mérité.
inclinées.—Saveur amère et un peu nauséeuse. Ce lichen a été proclamé en Angle-
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terre comme un remède spécifique contre la rage. On le donnait pulvérisé et mêlé avec
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le poivre, sous le nom de poudre anlilysse. Ce remède, vanté par des esprits graves, esl
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tombé, comme tant d'autres remèdes antirabiéiques, dans un oubli bien mérité.
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Mêmes propriétés que les précédents.
 
Mêmes propriétés que les précédents.
  
LICHEN DES MURAILLES, PAVELLE DES MURS, HERPETTE DES MURS (Lichen
 
parietinus, L: ; Imbrica parietina, D. C). — C'est le plus vulgaire de tous les
 
lichens sur les murs, les pierres, les rochers, les écorees d'arbres; il se fait
 
remarquer de loin par sa belle couleur d'un jaune doré ou jonquille.
 
  
Description. — Frondelles imbriquées, lobées, ondulées, comme frisées en ta'
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== Lichen encroûtant jaune ==
bord, larges, étalées, quelquefois déchiquetées et redressées. — Scutelles jaunes ou un
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peu roussâtres, orbiculaires, pédicellées, presque sessiles. — Guinprecht en a retiré une
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Nom accepté : ''[[Xanthoria parietina]]''
huile essentielle butyreuse, analogue à celle de l'écorce du Pérou. Schrader en a donné
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une analyse qui n'y démontre aucun des principes des écorees fébrifuges.
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'''LICHEN DES MURAILLES''', PAVELLE DES MURS, HERPETTE DES MURS (''Lichen parietinus'', L. ; ''Imbrica parietina'', D. C.). — C'est le plus vulgaire de tous les lichens sur les murs, les pierres, les rochers, les écorees d'arbres ; il se fait remarquer de loin par sa belle couleur d'un jaune doré ou jonquille.
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'''Description'''. — Frondelles imbriquées, lobées, ondulées, comme frisées en leur bord, larges, étalées, quelquefois déchiquetées et redressées. — Scutelles jaunes ou un peu roussâtres, orbiculaires, pédicellées, presque sessiles. — Gumprecht en a retiré une huile essentielle butyreuse, analogue à celle de l'écorce du Pérou. Schrader en a donné une analyse qui n'y démontre aucun des principes des écorces fébrifuges.
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Ce lichen est, suivant Haller, un astringent qui réprime les diarrhées invétérées. Wilmet dit en avoir employé utilement la décoction contre les flux contagieux d'automne. On l'a présenté en Allemagne comme un très-bon fébrifuge. Sanders<ref>''Journal de Hufeland'', 1816 ; ''Bibliothèque médicale'', t. LIX, p. 113.</ref> le regarde comme plus efficace que le quinquina, surtout contre les fièvres d'automne et les fièvres quartes rebelles. « Cette assertion, dit Dubois, de Tournay, a grand besoin d'être confirmée par des faits authentiques, d'autant plus que les propriétés physiques de ce lichen ne semblent pas annoncer en lui de bien grandes vertus. »
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== Pertusaire ==
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Nom accepté : ''[[Pertusaria amara]]''
  
Ce lichen est, suivant Haller, un astringent qui réprime les diarrhées invé-
 
térées. Wilmet dit en avoir employé utilement la décoction contre les to
 
contagieux d'automne. On l'a présenté en Allemagne comme un très-bon
 
fébrifuge. Sanders (1) le regarde comme plus efficace que le quinquina,
 
surtout contre les fièvres d'automne et les fièvres quartes rebelles. «Celle
 
assertion, dit Dubois, de Tournay, a grand besoin d'être confirmée par
 
des faits authentiques, d'autant plus que les propriétés physiques de ce li-
 
chen ne semblent pas annoncer en lui de bien grandes vertus. »
 
  
LICHEN DU HÊTRE : VARIOLAIRE AMÈRE (Lichen fagineus^ecV; Varié
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'''LICHEN DU HÊTRE''' : VARIOLAIRE AMÈRE (''Lichen fagineus'', Neck ; ''Variola amara'', Ach. ; ''Variola Dioscoridea''. Pers. — Cette espèce est commune sur les écorces des hêtres, des charmes et des châtaigniers.
amara, Ach. ; Variola Dioscoridea. Pers. — Cette espèce est commune sut
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les écorees des hêtres, des charmes et des châtaigniers.
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Propriétés physiques et chimiques.— Alms (2) a obtenu de ce lichen
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'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Alms<ref>''Archives de botanique'', t. II, p. 380.</ref> a obtenu de ce lichen amer un principe non azoté qu'il nomme ''picrolichénine'' ; il est incolore, transparent, cristallisable, inaltérable à l'air ; cristallisant en double pyramide, à noyau rhomboïdal ; inodore et jouissant, à l'état libre ou de solution, d'une amertume considérable. - Les expériences de Filhol et Bouchardat font présumer que le principe amer contenu dans cette plante est de la cétrarine. (L'industrie pharmaceutique a décoré ce principe du nom de ''variolarine''.)
amer un principe non azoté qu'il nomme picrolichénine ; il est incolore, transparent,
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cristallisable, inaltérable à l'air ; cristallisant en double pyramide, à noyau rliomno»;
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inodore et jouissant, à l'état libre ou de solution, d'une amertume considérable.- I*
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expériences de Filhol et Bouchardat font présumer que le principe amer contenu oan
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celte plante est de la cétrarine. (L'industrie pharmaceutique a décoré ce principe
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nom de variolarine.)
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La variolaire amère avait déjà été employée, en Allemagne, comme ftlw-
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La variolaire amère avait déjà été employée, en Allemagne, comme fébrifuge et propre à remplacer le quinquina, par Cassebeer<ref>''Magazin fur Pharmacie'', février 1828 ; ''Journal de chimie médicale'', 1830, t. VI, p. 534.</ref>, et en France,
luge et propre à remplacer le quinquina, par Gassebeer (3), et en Franc,
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(1) Journal de Hufeland, 1816; Bibliothèque médicale, t. LIX, p. 113.
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(2) Archives de botanique, t. II, p. 380. vf JJJ,
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(3) Magaain fur Pharmacie, février 1828; Journal de chimie médicale, 1830, t. vi, P-
 
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LIERRE GRIMPANT. 583
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par de Barreau, lorsque Dassier publia, dans le ''Journal de médecine de Toulouse'', les résultats avantageux qu'il en avait obtenus contre les fièvres intermittentes. « Plus d'une fois, dit ce médecin, j'ai pu constater ses heureux effets dans toutes les saisons, sur des malades de tout âge, de tout sexe, de tout rang ; il m'a paru un remède sûr contre la fièvre quotidienne, avantageux dans la fièvre tierce, fort incertain contre la fièvre quarte. » Dassier administrait ce médicament à la dose de 50 centigr. à 1 gr. pour les adultes, et de 20 à 40 centigr. pour les enfants au-dessous de dix ans.
  
par de Barreau, lorsque Dassier publia, dans le Journal de médecine de Tou-
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J'ai employé la variolaire amère dans deux cas de fièvre intermittente. — PREMIER CAS (Fièvre tierce vernale) : L. Caux, vingt-neuf ans, habitant la vallée humide de la Liane, constitution faible, tempérament lymphatique, cheveux roux, ayant été chlorotique pendant près d'un an à l'âge de quinze à seize ans ; atteinte de fièvre depuis environ deux mois, elle a pris un vomitif et deux purgatifs. Je suis appelé le 20 juin 1851 : paroxysmes assez violents durant environ douze heures, langue peu chargée, voies digestives peu irritées ; il y a appétit dans les intervalles apyrétiques. Je lui administre le matin à jeun, la veille du jour de l'accès, 1 gr. 50 centigr. de variolaire amère. Diminution considérable de l'accès suivant : même dose du médicament le surlendemain, mais répétée vers midi. L'accès est remplacé par une céphalalgie et une courbature qui durent cinq à six heures. Continuation de la variolaire de deux jours l'un, pendant dix jours, à la dose de 1 gr. Rétablissement complet ; point de rechute. — DEUXIÈME CAS : Laurent, manouvrier, âgé de quarante-deux ans, tempérament lymphatico-sanguin, constitution forte, ayant été atteint d'une fièvre tierce au printemps précédent, est affecté d'une fièvre double tierce depuis un mois, à laquelle on n'a opposé aucun autre traitement qu'une dose purgative de sulfate de magnésie. Consulté le 4 novembre 1852, je trouve le malade dans l'état suivant : pâleur et légère bouffissure de la face, affaiblissement, langue humide, engorgement de la rate, mais absence presque complète d'irritation gastro-intestinale; accès fébriles quotidiens, alternativement plus intenses, mais avec frisson de courte durée. — Prescription de 1 gr. 25 centigr. de poudre de variolaire chaque jour à jeun. — Point d'effet les deux premiers jours. La dose du médicament est portée à 2 gr. Cette dose provoque des nausées et quelques efforts de vomissements. Dès lors, cessation presque complète de l'accès suivant ; même dose du médicament le lendemain, même effet sur l'estomac ; disparition complète de la fièvre, convalescence ; on continue l'emploi de la variolaire à la dose de 1 gr. tous les deux jours, pendant huit jours, et ensuite deux fois par semaine pendant un mois.
louse, les résultats avantageux qu'il en avait obtenus contre les fièvres inter-
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mittentes. « Plus d'une fois, dit ce médecin, j'ai pu constater ses heureux
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effets dans toutes les saisons, sur des malades de tout âge, de tout sexe, de
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tout rang; il m'a paru un remède sûr contre la fièvre quotidienne, avanta-
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geux dans la fièvre tierce, fort incertain contre la fièvre quarte. » Dassier
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administrait ce médicament à la dose de 50 centigr. à 1 gr. pour les adultes,
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et de 20 à 40 centigr. pour les enfants au-dessous de dix ans.
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J'ai employé la variolaire amère dans deux cas de fièvre intermittente. —
 
PREMIER CAS (Fièvre tierce vernale) : L. Caux, vingt-neuf ans, habitant la
 
vallée humide de la Liane, constitution faible, tempérament lymphatique,
 
.cheveux roux, ayant été chlorotique pendant près d'un an à l'âge de
 
quinze à seize ans ; atteinte de fièvre depuis environ deux mois, elle a pris
 
un vomitif et deux purgatifs. Je suis appelé le 20 juin 1851 : paroxysmes
 
assez violents durant environ douze heures, langue peu chargée, voies diges-
 
tives peu irritées; il y a appétit dans les intervalles apyrétiques. Je lui admi-
 
nistre le matin à jeun, la veille du jour de l'accès, 1 gr. 50 centigr. de vario-
 
laire amère. Diminution considérable de l'accès suivant : même dose du
 
médicament le surlendemain, mais répétée vers midi. L'accès est remplacé
 
par une céphalalgie et une courbature qui durent cinq à six heures. Conti-
 
nuation de la variolaire de deux jours l'un, pendant dix jours,, à la dose de
 
1 gr. Rétablissement complet; point de rechute. — DEUXIÈME CAS : Laurent,
 
manouvrier, âgé de quarante-deux ans, tempérament lymphatico-sanguin,
 
constitution forte, ayant été atteint d'une fièvre tierce au printemps pré-
 
cédent, est affecté d'une fièvre double tierce depuis un mois, à laquelle on n'a
 
opposé aucun autre traitement qu'une dose purgative de sulfate de magné-
 
sie. Consulté le 4 novembre 1852, je trouve le malade dans l'état suivant :
 
pâleur et légère bouffissure de la face, affaiblissement, langue humide, en-
 
gorgement de la rate, mais absence presque complète d'irritation gas-
 
tro-intestinale; accès fébriles quotidiens, alternativement plus intenses,
 
mais avec frisson de courte durée. — Prescription de 1 gr. 25 centigr. de
 
•poudre de variolaire chaque jour à jeun. — Point d'effet les deux premiers
 
jours. La dose du médicament est portée à 2 gr. Cette dose provoque des
 
nausées et quelques efforts de vomissements. Dès lors, cessation presque
 
complète de l'accès suivant; même dose du médicament le lendemain,
 
même effet sur l'estomac; disparition complète de la fièvre, convalescence;
 
on continue l'emploi de la variolaire. à la dose de 1 gr. tous les deux jours,
 
pendant huit jours, et ensuite deux fois par semaine pendant un mois.
 
  
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]
 
[[Catégorie:Cazin 1868]]

Version actuelle en date du 3 décembre 2016 à 23:16

Lentisque
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Lierre grimpant


[579]

Lichen d'Islande

Nom accepté : Cetraria islandica


LICHEN D'ISLANDE. Lichen islandicus. L.

Phycia Islandica. Décand. — Cetraria Islandica. Achar.

Mousse d'Islande, — orseille d'Islande, — herbe de montagne des Islandais.

LICHÉNACÉES. Fam. nat. — CRYPTOGAMIE. L.


Ce lichen croît en touffes sur la terre, dans les prairies et dans les bois des montagnes, sur les rochers ; il abonde dans tout le nord de l'Europe, particulièrement en Islande, où il forme une grande partie de la nourriture du peuple. On le rencontre dans les Vosges, dans les Alpes, les Cévennes, et même aux environs de Paris.

Description. — Ce lichen est foliacé, sec, cartilagineux, composé de touffes serrées et entrelacées ; rouge à la base, gris-blanchâtre à la partie supérieure, quelquefois cilié sur les bords de ses découpures, haut de 7 à 10 centimètres ; ses fructifications sont des espèces d'écussons d'une couleur pourpre foncé.

Parties usitées. — Toute la plante.

Récolte. — N'offre rien de particulier. Il faut le séparer des corps étrangers, des mousses, etc. En séchant, ce produit végétal devient encore plus dur. Dans l'herboristerie, on y mêle souvent d'autres espèces du même genre. — Celui qu'on récolle dans les prairies est plus développé.

Propriétés physiques et chimiques; usages économiques. - Ce lichen est inodore, d'une saveur amère très-marquée, analogue à celle du quinquina, mais qui est un peu masquée par le goût mucilagineux de la plante. Il contient, d'après l'analyse de Berzélius, un amidon particulier, une matière extractive amère (cétrarine), du sucre incristallisable, de la gomme, de la cire verte, une matière colorante extractive (apothème), un squelette amylacé, du tartrate et du lichenate de potasse ; du tartrate, du phosphate et du lichenate de chaux.

La cétrarine ou le cétrarin (C34 H16 Ol5), matière amère et active du lichen d'Islande, est un peu soluble dans l'eau froide ; elle se dissout mieux, mais encore fort mal, dans l'eau bouillante. Quand on évapore la dissolution à une douce chaleur, elle n'éprouve pas d'altération ; elle est détruite, au contraire, à la température de l'ébullition ; il se produit une matière brune insoluble (apothème). Le cétrarin peut être obtenu en traitant le lichen en poudre par l'alcool, en acidulant celui-ci par l'acide chlorhydrique, en étendant d'eau, recueillant et lavant les cristaux blancs qui se précipitent.

La fécule de lichen se dissout dans l'eau bouillante, et la liqueur se prend en gelée si elle est assez concentrée ; mais elle perd celle propriété par une ébullition trop prolongée. (Cette fécule, analogue à l'inuline, a reçu le nom de lichenine (Cl2 H10 O10).) — On a proposé d'employer dans les arts, en place de gomme, la matière gélatineuse de cette plante.

(Outre l'acide licheniqne, qui se trouve en combinaison avec la potasse et la chaux, le lichen d'Islande contient l'acide lichenostéarique, en feuillets cristallins, inodore, de saveur un peu rance, mais non amère.)

Le lichen d'Islande fournit aux Islandais, aux habitants de la Laponie, une nourriture saine, mais après avoir été privé de son amertume par des lotions préalables, ou à l'aide d'une lessive légère de sous-carbonate de potasse, et ensuite réduit en poudre.


PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.


A L'INTÉRIEUR. — Décoction, 15 à 30 gr. par kilogramme d'eau réduit à 700 gr. — Si l'on veut que le lichen conserve toute son amertume, il ne faut ni le faire macérer, ni le laver préalablement. Lorsqu'on ne veut avoir qu'une décoction mucilagineuse, on le dépouille de son principe amer par une infusion dans l'eau à plusieurs reprises, puis on le fait bouillir pendant une heure dans suffisante quantité d'eau, de manière à faire 1 litre de tisane. On peut encore, pour en-

lever au lichen son principe amer, le faire macérer pendant vingt-quatre heures dans de l'eau alcaline (500 gr. dans 9 kilogr. d'eau et 30 gr. de potasse du commerce), décanter et le laver jusqu'à ce que l'eau du lavage ne soit plus ni amère ni alcaline.
Gelée de lichen : lichen, 60 gr. ; sucre, 120 gr. - colle de poisson, 4 gr. — Faites une décoction concentrée de lichen, passez avec expression, laissez déposer et décantez ; remettez sur le feu; ajoutez le sucre et la


[580]

colle de poisson préalablement ramollie par une macération dans une petite quantité d'eau froide ; remuez continuellement jusqu'à concentration suffisante pour former une gelée par le refroidissement.
(Saccharure de lichen (gelée sèche) : lichen d'Islande, 1000 gr. ; sucre blanc, 1000 gr. ; eau, q. s. Mettez le lichen dans l'eau et chauffez jusqu'à ébullition. Rejetez cette première eau, lavez le lichen à plusieurs reprises dans l'eau froide ; faites-le bouillir ensuite pendant une heure dans une suffisante quantité d'eau, et passez avec expression à travers une toile. Laissez reposer ; décantez ; ajoutez le sucre et évaporez au bain-marie, en agitant continuellement, jusqu'à ce que la matière soit en consistance très-ferme. Distribuez-la dans des assiettes, et achevez la dessiccation à l'étuve. Réduisez le produit en une poudre fine que vous conserverez dans des flacons bien bouchés.) (Codex de 1866.)
Pâte de lichen : lichen, 500 gr. ; gomme arabique, 2,500 gr. ; sucre blanc, 2,000 gr. —

Privez le lichen d'une partie de son principe amer, faites bouillir, passez avec expression, ajoutez la gomme et le sucre et évaporez jusqu'à consistance d'une pâte ferme.
Poudre, 2 à 4 gr., en électuaire, pilules, etc. (rarement).
Sirop (2 sur 30 d'eau et 25 de sucre), 30 à 100 gr , en potion (il se conserve mal).
(Chocolat au lichen : Ramollissez 1000 gr. de chocolat dans un mortier chauffé. Incorporez exactement 100 gr. de saccharure de lichen, et distribuez la masse dans des moules.
Tablettes de licbeu : saccharure de lichen, 500 gr. ; sucre blanc, 1000 gr. ; gomme arabique pulvérisée, 50 gr. ; eau, 150 gr. Faites un mucilage avec l'eau et la gomme mélangée préalablement d'un peu de sucre ; ajoutez le saccharure, puis le reste du sucre, et, lorsque la pâte sera homogène, divisez en tablettes du poids de 1 gr.) (Codex de 1866.)
CÉTRARIN, 10 à 20 centigr. comme fébrifuge.


Le lichen d'Islande agit sur l'organisme comme substance émolliente, nutritive, ou comme médicament tonique, selon qu'il est privé ou non de son principe amer. Privé de ce cétrarin, il convient, comme toutes les substances féculentes, dans les irritations gastro-intestinales, dans les affections catarrhales aiguës, la diarrhée avec phlegmasie, etc. La gelée de lichen est très-nourrissante. La propriété nutritive de la poudre de lichen est évaluée par certains auteurs à la moitié de celle de la farine de froment. Non dépouillé de son principe amer, on l'emploie dans la phthisie pulmonaire, l'hémoptysie, le catarrhe chronique, l'asthme humide, la débilité des organes digestifs, les dyspepsies atoniques, les toux rebelles qui succèdent à la coqueluche, les diarrhées et les dysenteries sans trop d'irritation inflammatoire, ou vers la fin de ces affections, dans les fièvres intermittentes, etc.

La présence combinée des principes gélatineux et amylacés, et d'un principe amer, en font un médicament précieux dans l'abattement des forces, dans les convalescences, l'épuisement à la suite de grandes évacuations et des hémorrhagies, la consomption, etc. Lugol prescrivait la tisane de lichen aux enfants scrofuleux.

Le lichen jouit d'une réputation devenue tout à fait populaire contre la phthisie. Hjaerne, Linné, Scopoli, Bergins, Chricton, Cramer, Stoll, Gontier-Saint-Martin, Hers, Trommsdorf, etc., et plus récemment Régnault, ont constaté ses bons effets dans cette redoutable affection. Jamais, cependant, le lichen n'a guéri une phthisie bien reconnue. Les faits rapportés par les auteurs, et constatant de prétendues guérisons par l'usage de cette plante, n'auraient pas reçu la sanction du diagnostic, s'ils avaient subi l'épreuve de l'auscultation. Mais on peut dire, avec Murray, que le lichen adoucit la toux, calme la fièvre hectique, améliore l'expectoration, diminue les sueurs colliquatives, etc. ; et avec Stoll, que ce médicament convient surtout à ceux dont la constitution est profondément débilitée, et qui sont atteints de catarrhe pituiteux. Paulesky, qui a vanté le lichen dans la phthisie pulmonaire, distingue avec précision la phthisie tuberculeuse des phthisies pulmonaires qu'il a pu guérir : Tubercula tenacia si pulmones obsident, nulla spes auxilii a lichene capi potest, attamen non nocet (Murray).

Tous les médecins prescrivent le lichen dans les affections de poitrine chroniques, et aucun phthisique ne succombe sans avoir fait usage plus moins longtemps de ce remède. Il termine heureusement les rhumes opiniâtres, il soulage dans l'asthme et les catarrhes chroniques, surtout chez


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les vieillards. Il m'a été très-utile bouilli dans le lait ou en gelée chez les enfants épuisés par la coqueluche et tourmentés d'un reste d'irritation bronchique.

Marie Saint-Ursin et Dufour[1] ont présenté le lichen d'Islande comme un bon succédané du quinquina, dans les fièvres intermittentes, contre lesquelles on peut administrer la CÉTRARINE, qui, essayée par plusieurs praticiens, notamment en Italie, paraît avoir réussi. Muller[2], qui l'a employée le premier contre ces fièvres, l'a donnée à la dose de 10 centigr. mêlée au sucre, et l'a trouvée moins efficace que le quinquina. Cette dose était peut-être trop faible ; dans de nouveaux essais on pourrait aller avec prudence et progressivement jusqu'à 20 et même 30 centigr. Mouchon[3] préfère le lichen lui-même, sinon toujours, au moins dans la généralité des cas ; il conseille la poudre fine, à la dose moyenne de 3 à 6 gr. entre deux accès : ou l'extrait aqueux pulvérulent à dose réduite de moitié, en électuaire, en pilules, ou dans du pain à chanter.

On a conseillé le lichen dans diverses autres affections. Quarin l'a employé contre la suppuration des reins ; d'autres médecins, contre les ulcères utérins. On l'a aussi donné comme antigoutteux, vermifuge, etc.

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  1. Gazette de santé, 1808.
  2. Büchner, Répertoire de pharmacie, 1837.
  3. Monographie des principaux fébrifuqes indigènes. Lyon, 1856.


Lichen pulmonaire

Nom accepté : Lobaria pulmonaria


LICHEN PULMONAIRE : PULMONAIRE DE CHÊNE, LICHEN D'ARBRE, HERBE AUX POUMONS, HÉPATIQUE DES BOIS, THÉ DES FORÊTS, THÉ DES VOSGES (Lichen pulmonarius, L. ; Muscus pulmcnarius, C. B. ; Pulmonaria reticulata, Hoff. ; Lobaria pulmonaria, De C. ; Sticta pulmonacea, Ach.

Cette espèce croît sur les troncs des vieux chênes, des hêtres, des sapins et d'autres arbres sauvages, dans le centre et le nord de la France. On la recueille ordinairement sur les chênes.

Description. — Frondes d'un vert jaunâtre, glabres, un peu cartilagineuses, divisées en lobes profonds, anguleux, tronqués an sommet ; offrant à leur face supérieure des cavités séparées par des rides disposées en réseau ; leur face inférieure bosselée, jaunâtre, velue dans les sillons correspondant aux rides ; — les scutelles presque marginales, planes, d'un roux fauve, pourvues d'un rebord mince qui disparaît peu à peu.

Sa saveur est un peu âcre, très-amère. — En Sibérie, on le met dans la bière au lieu de houblon ; plusieurs peuples en retirent une belle teinture brune pour les toiles, d'autres s'en servent pour le tannage.

Tonique et mucilagineux, le lichen pulmonaire, que le lichen d'Islande a fait oublier, se rapproche beaucoup de ce dernier par ses propriétés thérapeutiques. (Il donne moins de mucilage, mais est beaucoup plus amer). On l'employait autrefois dans les affections de poitrine, notamment dans la phthisie, l'hémoptysie, le catarrhe pulmonaire et l'asthme. Linné rapporte que les campagnards en font usage avec succès dans la toux des bestiaux, surtout chez les moutons. Cramer, d'après sa propre expérience, a proposé, dans une dissertation publiée à Elan, en 1780, de substituer ce lichen à celui d'Islande[1]. Pour moi, j'ai retiré du lichen pulmonaire, dans ma pratique rurale, le même avantage que de celui d'Islande; il m'a été d'une grande ressource pour mes pauvres. Je le faisais prendre en décoction avec du miel dans les catarrhes pulmonaires chroniques et dans la phthisie ; je l'employais dans tous les cas où l'on use habituellement, et d'une manière si générale, du lichen d'Islande. Selon les circonstances, je joignais à la décoction de cette plante les fleurs de tussilage ou de mauve, le mucilage de graine de lin, les bourgeons du peuplier-baumier, de sapin, etc.

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  1. Consultez : Wilmet, Lichenoqraphie économique, sect. I, p. 18 ; G.-Fr. Hoffmann, Comment. de vario lichenum usu. Lyon, 1786, p. 45.


Lichen pyxidé

Noms acceptés : Cladonia pyxidata et Cladonia coccifera


LICHEN PYXIDÉ (Lichen pyxidatus, L. ; Cenomice pyxidata, Arch. ; Scypho-


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phorus pyxidatus, D. C.). Espèce très-commune dans les endroits secs des bois, sur les fossés. — Lichen coccifère (Lichen cocciferus, L. ; Scyphophorus cocciferus, De Cand. — Très-commun sur nos pelouses sèches, où ses fructifications d'un beau rouge le font remarquer.

Il n'existe d'autre différence entre ces deux variétés, qu'en ce que les tubercules du dernier sont d'un rouge vif, et qu'il est moins denté que le pyxidatus, dont les tubercules sont bruns. L'un et l'autre se composent d'une fronde ronde, qui s'élargit graduellement, et qui est couronnée par une espèce de calotte hémisphérique dont les bords sont couverts de tubercules bruns et souvent d'un beau rouge.


Peltigère

Nom accepté : Peltigera canina


LICHEN DE CHIEN, LICHEN DE TERRE, PULMONETTE CANINE, PELTIGÈRE CANINE, MOUSSE DE CHIEN, HÉPATIQUE POUR LA RAGE (Lichen caninus, L. ; Peltigera canina, D. C. ; Muscus cinereus, Rai. ; Muscus caninus, Hoff.). — On trouve fréquemment ce lichen dans les bois, les pâturages, sur la terre. Il fleurit en automne et au printemps.

Description. — Expansions foliformes larges, coriaces, arrondies, lobées, d'un gris cendré ou verdâtre, divisées en lanières plus ou moins allongées et ascendante. - Scutelles naissant au sommet de ces lanières, arrondies, d'un brun roux, verticales ou inclinées. — Saveur amère et un peu nauséeuse. Ce lichen a été proclamé en Angleterre comme un remède spécifique contre la rage. On le donnait pulvérisé et mêlé avec le poivre, sous le nom de poudre antilysse. Ce remède, vanté par des esprits graves, est tombé, comme tant d'autres remèdes antirabiéiques, dans un oubli bien mérité.

Mêmes propriétés que les précédents.


Lichen encroûtant jaune

Nom accepté : Xanthoria parietina


LICHEN DES MURAILLES, PAVELLE DES MURS, HERPETTE DES MURS (Lichen parietinus, L. ; Imbrica parietina, D. C.). — C'est le plus vulgaire de tous les lichens sur les murs, les pierres, les rochers, les écorees d'arbres ; il se fait remarquer de loin par sa belle couleur d'un jaune doré ou jonquille.

Description. — Frondelles imbriquées, lobées, ondulées, comme frisées en leur bord, larges, étalées, quelquefois déchiquetées et redressées. — Scutelles jaunes ou un peu roussâtres, orbiculaires, pédicellées, presque sessiles. — Gumprecht en a retiré une huile essentielle butyreuse, analogue à celle de l'écorce du Pérou. Schrader en a donné une analyse qui n'y démontre aucun des principes des écorces fébrifuges.

Ce lichen est, suivant Haller, un astringent qui réprime les diarrhées invétérées. Wilmet dit en avoir employé utilement la décoction contre les flux contagieux d'automne. On l'a présenté en Allemagne comme un très-bon fébrifuge. Sanders[1] le regarde comme plus efficace que le quinquina, surtout contre les fièvres d'automne et les fièvres quartes rebelles. « Cette assertion, dit Dubois, de Tournay, a grand besoin d'être confirmée par des faits authentiques, d'autant plus que les propriétés physiques de ce lichen ne semblent pas annoncer en lui de bien grandes vertus. »

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  1. Journal de Hufeland, 1816 ; Bibliothèque médicale, t. LIX, p. 113.


Pertusaire

Nom accepté : Pertusaria amara


LICHEN DU HÊTRE : VARIOLAIRE AMÈRE (Lichen fagineus, Neck ; Variola amara, Ach. ; Variola Dioscoridea. Pers. — Cette espèce est commune sur les écorces des hêtres, des charmes et des châtaigniers.

Propriétés physiques et chimiques. — Alms[1] a obtenu de ce lichen amer un principe non azoté qu'il nomme picrolichénine ; il est incolore, transparent, cristallisable, inaltérable à l'air ; cristallisant en double pyramide, à noyau rhomboïdal ; inodore et jouissant, à l'état libre ou de solution, d'une amertume considérable. - Les expériences de Filhol et Bouchardat font présumer que le principe amer contenu dans cette plante est de la cétrarine. (L'industrie pharmaceutique a décoré ce principe du nom de variolarine.)

La variolaire amère avait déjà été employée, en Allemagne, comme fébrifuge et propre à remplacer le quinquina, par Cassebeer[2], et en France,

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  1. Archives de botanique, t. II, p. 380.
  2. Magazin fur Pharmacie, février 1828 ; Journal de chimie médicale, 1830, t. VI, p. 534.


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par de Barreau, lorsque Dassier publia, dans le Journal de médecine de Toulouse, les résultats avantageux qu'il en avait obtenus contre les fièvres intermittentes. « Plus d'une fois, dit ce médecin, j'ai pu constater ses heureux effets dans toutes les saisons, sur des malades de tout âge, de tout sexe, de tout rang ; il m'a paru un remède sûr contre la fièvre quotidienne, avantageux dans la fièvre tierce, fort incertain contre la fièvre quarte. » Dassier administrait ce médicament à la dose de 50 centigr. à 1 gr. pour les adultes, et de 20 à 40 centigr. pour les enfants au-dessous de dix ans.

J'ai employé la variolaire amère dans deux cas de fièvre intermittente. — PREMIER CAS (Fièvre tierce vernale) : L. Caux, vingt-neuf ans, habitant la vallée humide de la Liane, constitution faible, tempérament lymphatique, cheveux roux, ayant été chlorotique pendant près d'un an à l'âge de quinze à seize ans ; atteinte de fièvre depuis environ deux mois, elle a pris un vomitif et deux purgatifs. Je suis appelé le 20 juin 1851 : paroxysmes assez violents durant environ douze heures, langue peu chargée, voies digestives peu irritées ; il y a appétit dans les intervalles apyrétiques. Je lui administre le matin à jeun, la veille du jour de l'accès, 1 gr. 50 centigr. de variolaire amère. Diminution considérable de l'accès suivant : même dose du médicament le surlendemain, mais répétée vers midi. L'accès est remplacé par une céphalalgie et une courbature qui durent cinq à six heures. Continuation de la variolaire de deux jours l'un, pendant dix jours, à la dose de 1 gr. Rétablissement complet ; point de rechute. — DEUXIÈME CAS : Laurent, manouvrier, âgé de quarante-deux ans, tempérament lymphatico-sanguin, constitution forte, ayant été atteint d'une fièvre tierce au printemps précédent, est affecté d'une fièvre double tierce depuis un mois, à laquelle on n'a opposé aucun autre traitement qu'une dose purgative de sulfate de magnésie. Consulté le 4 novembre 1852, je trouve le malade dans l'état suivant : pâleur et légère bouffissure de la face, affaiblissement, langue humide, engorgement de la rate, mais absence presque complète d'irritation gastro-intestinale; accès fébriles quotidiens, alternativement plus intenses, mais avec frisson de courte durée. — Prescription de 1 gr. 25 centigr. de poudre de variolaire chaque jour à jeun. — Point d'effet les deux premiers jours. La dose du médicament est portée à 2 gr. Cette dose provoque des nausées et quelques efforts de vomissements. Dès lors, cessation presque complète de l'accès suivant ; même dose du médicament le lendemain, même effet sur l'estomac ; disparition complète de la fièvre, convalescence ; on continue l'emploi de la variolaire à la dose de 1 gr. tous les deux jours, pendant huit jours, et ensuite deux fois par semaine pendant un mois.