Bette (Cazin 1868) : Différence entre versions
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Poirée blanche, — bette blanche, — poirée à cardes. | Poirée blanche, — bette blanche, — poirée à cardes. | ||
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− | Description. — Racine dure et cylindrique pivotante. — Tige, anguleuse, de | + | '''Description.''' — Racine dure et cylindrique pivotante. — Tige, anguleuse, de 60 à 80 centimètres, rameuse, glabre. — Feuilles grandes, ovales, cordiformes à la base, molles, succulentes, plissées sur les bords, d’un vert blanchâtre ou rouge, suivant les variétés. — Fleurs petites, sessiles, de couleur herbacée, trois ou cinq assemblées, axillaires et en épis grêles, [accompagnées de bractées foliacées, avec calice à cinq lobes, égaux, obtus, persistants. — Cinq élimines incluses insérées sur un disque charnu. — Ovaire aplati, uniloculaire. — Deux stigmates courts et blanchâtres. — Fruit : akène triangulaire, irrégulière, aplatie, entourée par le calice.] |
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− | La poirée, | + | La poirée, d’une saveur douce, aqueuse, est émolliente, rafraîchissante. On en fait des bouillons tempérants avec le veau ou le poulet. Ces bouillons remédient à la constipation, calment l’irritation des voies urinaires ; ils conviennent, aux graveleux, aux personnes d’une constitution sèche, d'un tempérament bilieux. On mêle souvent la poirée avec l’oseille pour en modérer la saveur acide. |
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Version du 8 février 2013 à 03:27
Sommaire
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Bette
Voir la page Beta vulgaris var. cicla
Beta. Bauh. — Beta alba, vel pallescens quœ cycla. T.
Poirée blanche, — bette blanche, — poirée à cardes.
Chénopodiacées. — Atriplicées. — Cyclolobées. Fam. nat. — Pentandrie
digynie. L.Plante potagère très-connue, qui, suivant Olivier de Serre fut apportée, d’Italie en France vers la fin du seizième siècle. La petite poirée verte et la petite poirée blonde se mangent seules ou mêlées à d’autres herbes potagères.
Description. — Racine dure et cylindrique pivotante. — Tige, anguleuse, de 60 à 80 centimètres, rameuse, glabre. — Feuilles grandes, ovales, cordiformes à la base, molles, succulentes, plissées sur les bords, d’un vert blanchâtre ou rouge, suivant les variétés. — Fleurs petites, sessiles, de couleur herbacée, trois ou cinq assemblées, axillaires et en épis grêles, [accompagnées de bractées foliacées, avec calice à cinq lobes, égaux, obtus, persistants. — Cinq élimines incluses insérées sur un disque charnu. — Ovaire aplati, uniloculaire. — Deux stigmates courts et blanchâtres. — Fruit : akène triangulaire, irrégulière, aplatie, entourée par le calice.]
Culture. — Celte plante a produit par la culture deux variétés principales, cultivées, l'une pour ses feuilles alimentaires (bette ou poirée à cardes), l’autre pour sa racine charnue, alimentaire et saccharifère, répandue dans les champs et les jardins.
Récolte. — Les feuilles et les pétioles de la bette ne sont employés que frais. Ces derniers sont bouillis à l’eau et mangés comme des asperges.
Propriétés physiques et chimiques. — Les feuilles de la bette contiennent beaucoup de matière mucilagineuse et du sucre.
La poirée, d’une saveur douce, aqueuse, est émolliente, rafraîchissante. On en fait des bouillons tempérants avec le veau ou le poulet. Ces bouillons remédient à la constipation, calment l’irritation des voies urinaires ; ils conviennent, aux graveleux, aux personnes d’une constitution sèche, d'un tempérament bilieux. On mêle souvent la poirée avec l’oseille pour en modérer la saveur acide.
La racine de poirée, dépouillée de son écorce, a été quelquefois employée comme suppositoire pour lâcher le ventre des enfants. Le suc de cette racine passe pour sternutatoire. On emploie les feuilles à l’extérieur pour le pansement des vésicatoires.
Leclerc indique le remède suivant contre les croûtes de lait : Frottez les avec du beurre frais ou de l’huile d’amandes douces ; mettez par dessus des feuilles de bette, que vous changerez deux ou trois fois par jour. Vous continuerez ce remède jusqu’à parfaite guérison, en avant soin d’attacher les mains de l’enfant de peur qu'il ne se gratte. — « Quand, dans les dartres, dit Hufeland, les douleurs sont très-vives, on a recours à des applications quotidiennement renouvelées de poirée ou de plantain pilé, sorte de cataplasme
[195]
que j'ai vus guérir les plus affreuses dartres suppurantes et rongeantes à la face. »