Zanthoxylum ekmanii (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Zanthoxylum ekmanii (Urban) B. Alain
Synonymie
- Fagara ekmanii Urban.
Noms vernaculaires
- Créole : zepini [zépini, lépini], bois piquant.
- Wayãpi : sala’i.
- Palikur : —
- Portugais : tamanqueira (terme générique).
Écologie, morphologie
Arbre peu commun des forêts secondaires anciennes, des chablis et rarement de la forêt primaire [1].
Collections de référence
Grenand 1558 ; Jacquemin 1750.
Emplois
Diverses espèces du genre Zanthoxylum sont signalées dans la littérature pour les propriétés médicinales de leurs écorces amères. En Guyane, il semble bien qu’elles puissent être indifféremment utilisées.
Les Wayãpi emploient l’espèce présente comme analgésique dentaire. L’écorce très amère est soit mastiquée, soit râpée finement et appliquée en tampon dans les dents cariées.
Étymologie
- Créole : zepini, « épine » et bois piquant, « arbre piquant » se réfèrent tous les deux aux nombreuses et énormes épines parsemant les troncs des Zanthoxylum.
Chimie et pharmacologie
D’après HEGNAUER (6, 1973), le bois de Zanthoxylum flavum Vahl, espèce voisine de Zanthoxylum ekmanii, contient des coumarines : psoralène et subérosine, avec une supposée xanthotoxine. Les racines renferment la 5-méthoxycanthinone et la ménispérine.
Le psoralène est une phytoalexine utilisée par les plantes comme réponse défensive aux attaques par les champignons et les insectes. Ce corps a montré un effet photosensibilisateur et phototoxique sur l’homme et les animaux. Il a été utilisé en photochimiothérapie pour soigner le vitiligo, le psoriasis et les mycoses (BRUNETON, 1999).
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Zanthoxylum ekmanii est une espèce assez rare atteignant une grande taille et qui ne semble commune que dans le haut Oyapock.