Xylopia frutescens (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Xylopia frutescens Aublet
Noms vernaculaires
- Créole : lamoussé [lanmousé],
- Wayãpi : yãwĩ’ɨ sili.
- Palikur : pukuu.
Écologie, morphologie
Arbre petit à moyen surtout fréquent en forêt secondaire.
Collections de référence
Grenand 1152 ; Jacquemin 1720, 2236.
Noms vernaculaires et emplois
Mêmes noms et mêmes usages chez les Wayãpi que Xylopia cayennensis.
Étymologie
- Wayãpi : de yãwĩ’ɨ, cf. Xylopia cayennensis et sili, « fin » en raison de l’étroitesse de ses feuilles.
Chimie et pharmacologie
Nous avons mis en évidence la présence d’alcaloïdes, de saponines et de tanins condensés dans tous les organes, les feuilles renferment en plus des hétérosidesflavoniques dérivés du quercétol et du kaempférol. Une étude plus approfondie nous a permis d’identifier dix alcaloïdes isoquinoléiques dans les écorces : la nornanténine (17 % des alcaloïdes totaux), la laurotétanine (6 %), la N-méthyl laurotétanine (10 %), l’anonaïne (5 %), la xylopine (9 %), l’asimilobine (3 %), la nornuciférine (2 %), la lanuginosine (13 %), la liriodénine (10 %) et la réticuline (2 %). Un onzième alcaloïde, la nanténine (5 % des alcaloïdes totaux) se trouve uniquement dans les feuilles (LEBOEUF et al., 1982).
Un triage pharmacologique réalisé au laboratoire Roger-Bellon a montré que les extraits alcaloïdiques présentent de faibles activités sédative, analgésique et antibactérienne. On note également des actions anti-inflammatoires vis-à-vis de l’oedème à la carragénine, antispasmodiques sur organes isolés et antifongiques. Dans le domaine cardio-vasculaire, on observe des effets inotropes et chronotropes positifs.