*'''Dray Maurice, 2001'''. ''Dictionnaire Berbère-Français - Dialecte Des Ntifa''. Paris, L'Harmattan. 500 p.
:Ce dictionnaire berbère-français, unique à ce jour, porte sur le parler des Ntifa dont l'aire linguistique se situe au Maroc sur les contreforts du Haut-Atlas, au nord de la source de l'oued Sous. Ce dialecte, l'un des plus connus parmi les parlers berbères, se prête particulièrement aux comparaisons avec les autres dialectes berbères. Une attention particulière a été portée aux emprunts à l'arabe et aux langues latines.
*'''Foucauld, Charles de, 1951-1952'''. ''Dictionnaire touareg-français, dialecte de l'Ahaggar''. Paris, Imprimerie nationale. 4 vol. in-4, avec 3 frontispices, 1 facsimilé, 1 carte sur double page et grande carte dépliante en couleurs s. pochette, toile éditeur 579,31 Euros . Edition photostatique sur alfa donnée par André Basset. :Non seulement ce dictionnaire a rendu caducs tous ceux qui l'ont précédés sur le même parler, mais, pour aucun parler berbère, pareil effort n'a été fait. D'après A. Basset, "ce dictionnaire devra être l'instrument de travail de base, non seulement de ceux qui s'intéressent au Touaregs Ahaggar, mais aussi de ceux qui s'intéressent à n'importe quel parler berbère". De son coté Louis Massignon avait souligné " la patience .. puissante exhaustive" qui apparente le dictionnaire touareg aux " listes d'observations topographiques et barométriques prises (...) au Maroc". (Cravetto M.L. : Histoire du Dictionnaire français-touareg de Charles de Foucauld. in R.E.I. xlvii/2 - 1979)
*'''Lacoste-Dujardin, Camille, 2005'''. ''Dictionnaire de la culture berbère en Kabylie''. Paris, La Découverte, , 395 p. (non consulté).
*'''Prasse, K.-G. & Alojaly, Gh. & Mohamed, Gh., 2003'''. ''Dictionnaire touareg-français (Niger)''. Copenhagen, Museum Tusculanum Press, University of Copenhagen.
*'''Taine-Cheikh Catherine, 2008'''. ''Dictionnaire zénaga-français. Le berbère de Mauritanie présenté par racines dans une perspective comparative''. Köln, Rüdiger Köppe Verlag (Berber Studies 20), XCIV+649 p.
:Avant-propos d'Abdel Wedoud Ould Cheikh : Les communautés zénagophones aujourd'hui.
:Le zénaga, parler berbère occidental très méridional, fut — durant une période qui s'est vraisemblablement étendue jusqu'au 17e s — l'idiome dominant du sud-ouest saharien (et cela jusqu'à l'embouchure du fleuve Sénégal, dont le nom a d'ailleurs été rapproché de celui de ce parler). L'arabisation linguistique de cette région, après l'arrivée des tribus Bäni Hassân, a progressivement réduit l'aire d'influence de cette langue dont on ne dénombre plus aujourd'hui que quelques milliers de locuteurs. Localisés dans la région mauritanienne du Trarza, ils sont tous bilingues zénaga/(arabe) hassaniyya.
L'appartenance du zénaga à l'ensemble linguistique berbère ne fait aucun doute, mais il s'agit d'une variété dialectale qui présente de nombreuses particularités, y compris par rapport aux parlers les plus proches géographiquement et linguistiquement (touareg et chleuh). Malgré son statut de langue minorée, menacée dans sa survie même par défaut de transmission intergénérationnelle, ces particularités semblent moins souvent dues à des déperditions et à des emprunts massifs qu'à des conservatismes et des développements innovants.
Le présent ouvrage est le fruit d'une enquête de terrain qui s'est étendue sur plusieurs années, avec un informateur dévoué et compétent. Il s'agit d'un dictionnaire qui intègre l'essentiel des données lexicographiques collectées précédemment (y compris celles de Mukhtar Ould Hamidoun, partiellement – et mal – publiées dans l'ouvrage de Francis Nicolas, en 1953), Il se veut un ouvrage de référence sur le lexique du zénaga, non seulement parce qu'il contient toute une partie du vocabulaire déjà tombée en désuétude, mais aussi parce qu'il en propose une approche scientifique et comparative. L'auteure, qui a commencé par l'étude phonologique et morphosyntaxique de la langue, procède à une analyse grammaticale et sémantique de chaque item et se base ensuite sur des critères linguistiques et historiques pour effectuer un classement par racines.
Cette publication est un ouvrage de recherche dont l'intérêt dépasse de beaucoup celui qu'on peut avoir pour une langue parlée par une petite communauté de locuteurs. Elle s'adresse en priorité aux berbérisants et aux linguistes du domaine chamito-sémitique. Cette contribution à l'inventaire de la langue berbère pourra intéresser également les historiens, sociologues et anthropologues spécialistes du monde arabo-berbère en général et de l'ouest saharien en particulier. Plus largement, on peut espérer que les Mauritaniens y reconnaîtront une part de leur héritage culturel et sauront s'en servir pour se réapproprier leur passé, voire même pour le faire renaître.