Les témoins (cookies) nous aident à fournir nos services. En utilisant nos services, vous acceptez notre utilisation des témoins.

Modifications

Aller à : navigation, rechercher

Prunellier (Cazin 1868)

1 octet ajouté, 12 décembre 2016 à 22:25
aucun résumé de modification
|nomcourtsuivant=Ptarmique
}}
 
[879]
<center>'''PRUNELLIER'''. ''Prunus spinosa''. L.
''Prunus sylvestris''. C. Bauh., Black., Tourn. — Prunus acacia. Grantz. — ''Acacia germanica''. Off.
[880]
avant les feuilles. — Calice campanulé, à cinq sépales caducs. — Corolle à cinq pétales. — Etamines nombreuses, insérées au sommet du lube calicinal. — Ovaire simple, libre, globuleux, uniovulé. — Style tubulé. — Stigmate simple (avril-mai). — Fruits : petites drupes charnues, d'un bleu violacé, nommées prunelles, couvertes d'une poussière glauque (ayant reçu, comme celle du prunier, le nom de pruine), renfermant un novau monosperme, ovale ou oblong, comprimé, aigu au sommet, sillonné et anguleux vers les bords.
'''Parties usitées'''. — L'écorce, les feuilles, les fleurs, les fruits.
'''Récolte'''. — On récolte les fruits avant leur maturité pour en faire l’''acacia nostras'', ou suc épaissi de ce fruit, qu'on appelle aussi ''acacia germanica''. Ces fruits n'arrivent à maturité qu'aux gelées. L'écorce doit être récoltée au printemps sur les tiges de quatre à cinq ans, et séchée lentement.
['''Culture'''. — On emploie souvent le prunellier pour faire des baies vives. On le propage de graines semées en place ou en pépinière. On le multiplie aussi par boutures. Il aime les terrains calcaires, il est très-rustique et supporte bien la taille. Il y a une variété plus élevée moins épineuse, à feuilles plus grandes et à fruits plus gros de moitié.]
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — Les prunelles, avant leur maturité, sont très-acerbes et très-âpres. L'écorce est d'une saveur astringente. Elle contient beaucoup de tannin. Elle sert en teinture, à faire de l'encre, etc. Elle peut être employée au tannage. (Elle renferme de la ''phloridzine''). En Dauphiné, on se sert du fruit bien écrasé pour donner de la couleur aux vins de qualité inférieure. — Les prunelles mûres acquièrent par leur cuisson au four une couleur rouge qui les rend plus propres à cet usage ; je m'en suis servi pour colorer l'excellent cidre que je faisais fabriquer à ma maison de campagne. On peut en faire par la fermentation une piquette assez agréable. Le suc exprimé des prunelles, cuit et épaissi jusqu'à consistance d'extrait solide, constitue l’''acacia d'Allemagne'' ou ''acacia nostras'', et peut-être substitué à l'acacia d'Egypte, auquel on le mêle par fraude. Ces fruits cuits, infusés dans de l'eau-de-vie pendant quelques jours, donnent une teinture qui, avec addition de sucre, de cannelle ou mieux de macis, forme une excellente liqueur de table. — Les feuilles de prunellier, d'après Poiret<ref>''Histoire philosophique des plantes de l'Europe'', t. VI, p. 449.</ref>, sont usitées en guise de thé dans quelques contrées du Nord. Ce thé, d'après Mérat et Delens, jouirait d'une certaine odeur et aurait les apparences de celui de la Chine ; mais son infusion serait nauséeuse et purgative. — Les fleurs ont un goût d'amande amère, ainsi que les bourgeons.
[881]
ployées en infusion très-forte dans l'eau, le petit lait, le vin ou la bière. Selon Bauhin, il en faut 1 once (3 gr.) et même plus, pour produire une seule évacuation. Ces fleurs sont réellement laxatives. Je les ai fréquemment employées comme telles, fraîchement cueillies et infusées dans une suffisante quantité d'eau, à la dose d'une petite poignée. Il en faut moins si elles sont desséchées. Ce laxatif convient aux enfants. J'emploie quelquefois la décoction de prunelles non parfaitement mûres dans les diarrhées atoniques : l'effet en est prompt. J'ai fait un vin astringent avec des prunelles séchées au four et infusées dans le vin rouge. (La décoction des racines a été préconisée par Burnett, en lotions, dans la chute du rectum.)
[Le ''prunus domestica'' ou prunier, et le prunier enté ou ''pruneautier'' qui constituent trois espèces très-voisines, mais que quelques botanistes regardent comme formant un même type spécifique, ont produit d'innombrables variétés dans la forme, la couleur, la saveur, le volume et l'époque de maturité des fruits. La plus intéressante au point de vue médical est la prune de Damas.] (Les différentes variétés de prunier fournissent, comme l'abricotier, une gomme, dite ''gomme du pays'', pouvant fournir un principe analogue à la bassorine, la ''prunine'', C<sub>12</sub> H<sub>10</sub> O<sub>10</sub>.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]
146 870
modifications

Menu de navigation