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{{Tournepage
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
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|nomcourtprécédent=Mélisse
|titrepagesuivante=Menthe (Cazin 1868)
|nomcourtsuivant=Menthe
}}
__TOC__
[626]
== Melon ==
Voir la page ''[[]]''
MELON. Cucumis melo. L.
CUCURBITACÉES. Fam. nat. — MONOÉCIE MONADELPHIE. L.
Cette plante, du genre courge ou citrouille, est trop connue pour néces-
siter une description.
Propriétés physiques et chimiques. — La chair du melon, seule par-
tie employée, est recherchée comme aliment. Elle est savoureuse, douce, sucrée, cl
convient, mangée avec modération, aux personnes irritables, d'un tempérament bi-
lieux ou sanguin, ayant l'estomac robuste ; elle est nuisible aux individus délicats, am
tempéraments lymphatiques et froids, aux convalescents, aux vieillards, à tous cens
qui ne digèrent qu'avec peine. Un médecin regardait les accidents causés par ce frai!
comme si fréquents et si graves, qu'ayant fait construire une maison superbe des ri-
chesses qu'il avait acquises par l'exercice de sa profession, il ne craignit pas (le »
écrire en lettres d'or le distique suivant au-dessus de la porte :
Les concombres et le melon
M'ont fait bâtir cette maison.
Simon Pauli, de qui nous empruntons cette anecdote, ajoute, d'après Louis Nonniiisil
« que quatre empereurs sont morts pour s'être livrés avec trop peu de discrétion a lei
goût pour ce fruit. » ,
On rend le melon d'une digestion plus facile par l'addition du sel, du snc'.e'g
poivre, de la cannelle, etc. (2).— Les ménagères cueillent les melons avant leur niai» _
pour les conserver dans le vinaigre à la manière des cornichons. La pulpe mine
(1) De re cibaria. ... ,0j,
(2) Loisclcur-Deslongcliàmpset Marquis, Dictionnaire des sciences médicales,!,, M*""
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MENTHE POIVRÉE. 6^7
fruit sert, avec le sucre, la cannelle, le girofle, à faire d'excellentes compotes ; son écorce
même, confite au sucre, est agréable.
La pulpe du melon, dans laquelle réside essentiellement l'arôme qui le caractérise,
'est composée d'une grande quantité de mucilage, et de quelques vestiges d'un principe
résineux qui se trouve en plus ou moins grande quantité dans les fruits des autres cuT
curbitacées. C'est peut-être dans ce principe résineux que réside la propriété laxative
de ce fruit.
Le melon occupe dans la matière médicale une place beaucoup moins
distinguée que parmi les substances alimentaires. Sa chair, bien mûre et
de bonne qualité, est rafraîchissante, désaltérante; elle calme l'irritation de
poitrine, celle des voies digestives et urinaires. Son suc, par conséquent,
peut être administré dans tous les cas où les anliphlogistiques sont indiqués.
Les hemorrhoïdaires sont soulagés par le melon, qui les rafraîchit, les tem-
père, les relâche. Borelli prétend avoir guéri de véritables phthisies par
l'usage du melon, ce qui n'est pas croyable. Murray rapporte qu'une femme
fut guérie de la phthisie pulmonaire en mangeant du melon en grande quan-
tité. Il y a eu très-probablement, dans ces faits, erreur de diagnostic. Sé-
galas a conseillé ce fruit aux graveleux. Cependant il ne peut être diuré-
tique qu'en tempérant la disposition phlegmasique des reins. A l'extérieur,
le melon est appliqué à froid, comme calmant, sur les parties enflammées,
les brûlures récentes, les plaies douloureuses, les contusions, etc. Cuite et
chaude, la pulpe du melon a servi à faire des cataplasmes émollients. Sui-
vant Lange,- un suppositoire fait avec un morceau de melon ou de con-
combre a quelquefois arrêté un flux hémorrhoïdal trop abondant.
Les semences de melon font partie des quatre semences froides majeures.
Elles sont douces, huileuses, émulsives. On en prépare des boissons, des
émulsions qui sont adoucissantes, calmantes, pectorales; mais il faut
qu'elles soient fraîches, car elles rancissent promptement. La dose, pour ces
préparations, varie de 60 à 125 gr. et plus.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
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}}
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== Melon ==
Voir la page ''[[]]''
MELON. Cucumis melo. L.
CUCURBITACÉES. Fam. nat. — MONOÉCIE MONADELPHIE. L.
Cette plante, du genre courge ou citrouille, est trop connue pour néces-
siter une description.
Propriétés physiques et chimiques. — La chair du melon, seule par-
tie employée, est recherchée comme aliment. Elle est savoureuse, douce, sucrée, cl
convient, mangée avec modération, aux personnes irritables, d'un tempérament bi-
lieux ou sanguin, ayant l'estomac robuste ; elle est nuisible aux individus délicats, am
tempéraments lymphatiques et froids, aux convalescents, aux vieillards, à tous cens
qui ne digèrent qu'avec peine. Un médecin regardait les accidents causés par ce frai!
comme si fréquents et si graves, qu'ayant fait construire une maison superbe des ri-
chesses qu'il avait acquises par l'exercice de sa profession, il ne craignit pas (le »
écrire en lettres d'or le distique suivant au-dessus de la porte :
Les concombres et le melon
M'ont fait bâtir cette maison.
Simon Pauli, de qui nous empruntons cette anecdote, ajoute, d'après Louis Nonniiisil
« que quatre empereurs sont morts pour s'être livrés avec trop peu de discrétion a lei
goût pour ce fruit. » ,
On rend le melon d'une digestion plus facile par l'addition du sel, du snc'.e'g
poivre, de la cannelle, etc. (2).— Les ménagères cueillent les melons avant leur niai» _
pour les conserver dans le vinaigre à la manière des cornichons. La pulpe mine
(1) De re cibaria. ... ,0j,
(2) Loisclcur-Deslongcliàmpset Marquis, Dictionnaire des sciences médicales,!,, M*""
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MENTHE POIVRÉE. 6^7
fruit sert, avec le sucre, la cannelle, le girofle, à faire d'excellentes compotes ; son écorce
même, confite au sucre, est agréable.
La pulpe du melon, dans laquelle réside essentiellement l'arôme qui le caractérise,
'est composée d'une grande quantité de mucilage, et de quelques vestiges d'un principe
résineux qui se trouve en plus ou moins grande quantité dans les fruits des autres cuT
curbitacées. C'est peut-être dans ce principe résineux que réside la propriété laxative
de ce fruit.
Le melon occupe dans la matière médicale une place beaucoup moins
distinguée que parmi les substances alimentaires. Sa chair, bien mûre et
de bonne qualité, est rafraîchissante, désaltérante; elle calme l'irritation de
poitrine, celle des voies digestives et urinaires. Son suc, par conséquent,
peut être administré dans tous les cas où les anliphlogistiques sont indiqués.
Les hemorrhoïdaires sont soulagés par le melon, qui les rafraîchit, les tem-
père, les relâche. Borelli prétend avoir guéri de véritables phthisies par
l'usage du melon, ce qui n'est pas croyable. Murray rapporte qu'une femme
fut guérie de la phthisie pulmonaire en mangeant du melon en grande quan-
tité. Il y a eu très-probablement, dans ces faits, erreur de diagnostic. Sé-
galas a conseillé ce fruit aux graveleux. Cependant il ne peut être diuré-
tique qu'en tempérant la disposition phlegmasique des reins. A l'extérieur,
le melon est appliqué à froid, comme calmant, sur les parties enflammées,
les brûlures récentes, les plaies douloureuses, les contusions, etc. Cuite et
chaude, la pulpe du melon a servi à faire des cataplasmes émollients. Sui-
vant Lange,- un suppositoire fait avec un morceau de melon ou de con-
combre a quelquefois arrêté un flux hémorrhoïdal trop abondant.
Les semences de melon font partie des quatre semences froides majeures.
Elles sont douces, huileuses, émulsives. On en prépare des boissons, des
émulsions qui sont adoucissantes, calmantes, pectorales; mais il faut
qu'elles soient fraîches, car elles rancissent promptement. La dose, pour ces
préparations, varie de 60 à 125 gr. et plus.
[[Catégorie:Cazin 1868]]