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On peut commencer à forcer à partir de la seconde quinzaine d'Octobre jusque dans le courant de Mars. Cette opération s'effectue sur couches chaudes d'environ 0<sup>m</sup>50 de hauteur que l'on recouvre de 5 à 6 centimètres de terreau et sur lesquelles on dispose des coffres que l'on couvre de châssis et qu'on surélève au fur et à mesure de la croissance des asperges. Une fois le coup de feu passé, les griffes sont ''habillées'', c'est-à-dire débarrassées de leurs tiges desséchées et des racines en mauvais état, puis placées sur le terreau, debout, les racines serrées les unes contre les autres, sans tenir compte de l'irrégularité des rangs ; on aura soin, toutefois, de mettre les griffes les plus petites sur le devant du coffre, les moyennes au milieu, les plus fortes au fond et de mettre les collets à la même hauteur en leur faisant suivre cependant une pente régulière, de façon qu'ils soient tous à égale distance du verre. Un châssis de i'55 de long peut tenir environ 500 griffes ainsi disposées. — La mise en place effectuée, on répand du terreau sec, très fin, que l'on fait pénétrer d'abord dans les intervalles des racines par un copieux arrosage, puis on charge avec du terreau ordinaire jusqu'à ce que les collets soient recouverts de 4 à 5 centimètres de terre; après quoi, il ne reste plus qu'à remettre les châssis. Lorsque la chaleur commence à baisser, on dispose autour des coffres des réchauds de fumier que l'on entretient en remplaçant par¬tiellement, de quinze jours en quinze jours, du fumier vieux par du fumier neuf.
Avec une température continue de 20 à 25 degrés centigrades à l'intérieur des coffres, la récolte peut commencer au bout d'une douzaine de jours et se prolonge ordinairement pendant six à sept semaines, et même quelquefois plus, surtout si l'on a soin de bassiner fréquemment, d'aérer chaque fois que le temps le permet, de couvrir les coffres pendant la nuit avec un paillasson, ou même plusieurs si le froid est vif, et de découvrir chaque matin pour éviter l'étiolement.
''Cultures intercalaires''. — Pendant les deux ou trois années qu'exige l'élevage du plant en pépinière, il est possible de tirer un certain parti du terrain en cultivant, entre les lignes, des ‘’Laitues''Laitues, Carottes, Radis,’’ '' etc., et des ‘’Choux hâtifs’’ ''Choux hâtifs'' dans les sentiers.
INSECTES NUISIBLES. — MALADIES. — L'Asperge est quelquefois attaquée par les vers blancs et les limaces ; mais son ennemi le plus redoutable est la ''Criocère de l'asperge '' qui, de même qu'une autre espèce voisine, la ''Criocère à douze points'', cause souvent de grands ravages, aussi bien à l'état de larve qu'à celui d'insecte parfait. Les insecticides sont généralement inefficaces ; quand une plantation est fortement attaquée par la Criocère, le seul procédé pratique pour s'en débarrasser consiste à secouer les tiges au-dessus d'une toile ou d'un large récipient rempli d'eau de savon noir ou d'un insecticide liquide.
Dans les jeunes semis, on a obtenu d'assez bons résultats en bassinant, dès le matin, à la rosée, avec une solution de Solutol Lignières. au quinzième ou par des saupoudrages de soufre à la nicotine.
L'Asperge est également attaquée, surtout dans les plantations pour la culture forcée sur place, par une rouille : ‘’Puccinia Asparagi’’''Puccinia Asparagi''.
Quand cette maladie a fait son apparition, il est indispensable, pour éviter sa propagation, de couper et de détruire par le feu les plants attaqués et d'arroser le sol avec une solution renfermant 3 kil. de sulfate de cuivre par hectolitre d'eau. L'année suivante, en Juin, il sera prudent de traiter préventivement la plantation par des pulvérisations à la bouillie bordelaise ou toute autre bouillie à base de sulfate de cuivre.
Les petites asperges que l'on consomme en hiver à la manière des petits pois ou en omelette, sous le nom d'Asperges vertes, ne sont autre chose que le produit de la culture spéciale indiquée à la page précédente.
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