== en cours ==
« ''Baï fén en fila énfilà dé nespros '' = va-t-en enfiler des nèfles ; va te promener, laisse-moi tranquille, tu n'auras rien de ce que tu demandes ». Aude, c. p. M. P. Calmet.
9. — « Les nèfles qui croistront cest an n'auront point de barbillons et seront sans pierrettes (''sans noyaux'') ». Prophétie facétieuse, ''Faicts et dictt dictz de MoLiNET'' Molinet, cité par Hécart.
10. — u « C'est au ''stron '' (à l'excrément) que l'on voit qui a mangé les nèfles » . wîiUonwallon, ''Dict. d. spots.''
1l. — « Multiplicant ictum, ventrem dant strictum,
::Mespila dura placent, sed moUia mollia sunt meliora. »::::''Carmin, . proverb. loci cùmmcomm.'', 1670, p. 28.
12. — n « Le néflier présente un phénomène remarquable, vers le mois de mai, qui a fait croire, à des gens superstitieux, que le diable venait gauler et mutiler les jeunes bourgeons, et détruire la récolte de ceux qu'on oubliait de bénir la veille du !«' 1er mai. Il est inutile de réfuter cette tjbsurde absurde explication de la flétrissure et de la chute des sommités d'un cprtain certain nombre de bourgeons vers cette époque, mais non à jour fixe.,
[141]
et qui est due à un insecte dont la larve se nourrit de bour$|;eons bourgeons ». Environs de Montargis (Loiret), C. E. Royer. — « Il faut verser de Teau l'eau bénite, le 1*^ 1er mai, au pied des néfliers, si Ton l'on ne veut pas que le diable en vienne couper les branches ». GhâtillonChâtillon-sur-Loing (Loiret), r. p. — « La nuit du i**" 1er mai les sorciers ont le pouvoir de rompre d'un signe la tête de tous les ''méliers '' ». Mayenne, Dottin.
13. ^« La baguette des sorciers est faite d'une branche de néflier coupée la nuit de la Saint-Jean aux premiers rayons du soleil ». Mayenne, Dott.— « Une branche de néflier fixée au plafond des étables garantit le bétail contre les enchantements ». Ain, Depery, ''Chronique sur VAinl'Ain'', 1839, p. 204. — « Un bâton de néflier met les sorciers en fuite ». Aizenay (Vendée), Baudry (dans ''Annuaire de la soc. d'ém. de la V.'', 1871, p. 127) ; Segré (Maine-et-L.), MéniéreMénière. « Ma nourrice avait placé dans mon berceau une croix de néflier et de la verveine pour me préserver de toute maligne influence ». Hipp. Violeau, ''Maison du Cap '' (roman breton), p. 28.
14. — Le bois de néflier est souvent employé pour faire des bâtons et des cannes. u « ''Bouixa la rèe dab ue serbiete de mesplè '' = essuyer le dos avec une serviette de néflier, battre, rosser ». Béarn, Lespy. — « ''Nespola brumesta '' = une bigne, un coup sur la teste ». ital., Duez, 1678. « Pour mirloder ('1) un bâton de néflier on choisit un scion de néflier bien droit ; on décrit sur ce scion avec un couteau une spirale, en entamant la peau jusqu'au bois ; on produit ainsi une cicatrice où le bois devient plus épais et forme torsade ». Landivy (Mayenne), Dottin. En pays basque on appelle ''makila '' un bâton de néflier ferré au gros bout avec une poignée garnie de cuivre ou de cuir et ayant une dragonne. Le bâton est peint en très beau rouge ». Fabre, ''Lettres labourdineSy labourdines'', 1869, p. 114.
a « Pour faire un ''makila '' dans le pays basque, on choisit, en mars ou avril, une tige de grosseur convenable, à la fois noueuse et assez droite, sur un plant de néflier, pommier sauvage, ou cornouiller et, par une série d'incisions traversant l'écorce et entamant légèrement le bois, on prépare des décors géométriques, que la poussée de la sève reproduira en cicatrices saillantes. En septembre, le rameau est détaché, écorcé, puis couché dans une fosse remplie d'un mélange de chaux éteinte et d'urine humaine, où le bâton séjourne un mois ;
____________________
____________ (1) ''Mirloder '' = enjoliver.
[142]
il y prend une complète rectitude et ane une belle couleur d'acajou. Alors on le frotte de cire et on le garnit à volonté d*'un pommeau en corne avec on cordon de cuir tressé, et on le munit d*nn 'un fer orné de laiton ou de coÎTrecuivre. Souvent il renferme, dans le pommeau, une pointe sueèrée acérée pour toucher le bétafl bétail ou pour servir d'épieu contre les animaux malfaisants}). CbCh. L. Fiossabd Frossard (dans BuUetin delm Sodélé lUnumâ^ 1S99''Bulletin de la Société Ramond'', 1899, p. 158,). — Le mot ''makila '' vient évidemdemment évidemment de mespHus''mespilus''.
15. — « Celui qui aime les mêles se mêlera souvent dans la vie de ce qui ne le regarde pas et aura des querelles ». Naintré (MenneV Vienne), r. p.
16.— M « Un noyau retiré U^ane d'une nèfle et envoyé aune à une jeune fille indique symboliquement qu'elle n'a pas soin de ses parents ». Ruffey, près Dijon, r. p.
17. — Devinettes. « De qu'es aco ? Qu'o cinq alos e cinq osses E que noun voulo per lous bosses ? = ''qu'est-ce qui a cinq ailes et cinq os et qui ne vole pas dans le bois ? — La nèfle '' ». Gard, c. p. M. P. FesouetFesquet. — tt Quia « Qui a cinq ailes et cinq os Et ne sait voler jusqu'au bô ». Aisne, c. p. M. L. B. KiOMETRiomet. — u « A cinq alos e cinq closses E pot pas voulà per bosses ». Aveyron, Roque-Ferrier. — Qu'a cinq aiesales, qu'a cinq os é nou pot boula ta t' bosc ». Arrens (Hautes-Pyr.), c. p. M. M. CkUtLMCamélat. — Cinq alos e cinq clossés {(''noyaux'') que redolo {(''roule'') pe's bossesbossés ? » Loze 'Tam(Tarn-et-C), c. p. M. A. Perbosc. = « Qui est-ce qui a cinq us os et cinq ailes et ne peut pas voler dans les choux ». Deux-Sèvres, Desaivre, ''Formul. '' — « Cinq ailes, cinq os, quand c'est dans la boue, ça ne peut pas s'arracher? » Loiret, ''Mélusine^ '', I, 557.— a « Cinq petits frères dans une petite chemise ». Basse Bret., Sauvé, (dans Rei\ cell''Rev.celt.'', 1879, p. 76). — « Cinq petites cornes et cinq petits cœurs et un autre sur son petit bedon ». Basse-Bret., Sauvé (dans Hev''Rev. celt.'', 1879, p. 76}). — « Pemp skouamikskouarnik, Pemp kalonik, Hag eul lostik Barbicbonnik Barbichonnik = ''Cinq petites oreilles, cinq petits cœurs et une petite queue toute fiisottée frisottée'' ». Basse Bret., c. p. feu L. F. Sauvé. — « Céque pirettes. pîrettes, Céque barbettes, La queuoue au eu cu Et 1* ' pia [(''peau] '') roussette ». Châtelineau (Belg.), WalUmia''Wallonia'', 18%1896, p. 93. — a « Cinq pirespîres, cinq papîres (''paupières''), Li pai rossette Et l'cooue po drî (''par derrière'') ». Spriraont Sprimont (Belg.), ''Wallonia'', 1896, p. 93. — « Quel est le fruit qui est comme l'Eglise, qui a Saint-Pierre {(''cinq pietTespierres'') ? » Orne, r. p. — « Je vais dans une ruelle. Je rencontre une vieille grand'mère ; Elle me donne ses oreilles à manger Et ses os à dépouiller ». Jumet (Hainaut), Colson (dans ''Wallonia'', 1896, p. 9^94).— a « J'ai passé dans une ruélotte. J'ai rencontré une bêtotte qui m'a
[143]
donné son œil à baiser ». Somme, ''La Tradition^ '', 1893, p. 30. — al « I passis dans nin boue, I trovis barbelicoua Qui me douni sa barbe à fouèr Et son tchiu (cm''cu'') à lécher ». Deux-Sèvres, Desaivre (dans ''Mélusine^ '', I, 2^245). — a « Sabi uo causo Berdiuso, berdauso, Qu'a set alos e set 08os, Pot pas hè hé lou tour dou bosc ». ''Alm. de la GascoutjnùGascougno'', \SW1898.
[[Catégorie:Rolland (Flore populaire)]]