== Salsepareille ==
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SALSEPAREILLE D'EUROPE ou LISERON PIQUANT.
''Smilax aspera''. L.
LILIACÉES. — ASPARAGÉES. Fam. nat. — DIOÉCIE HEXANDMEHEXANDRIE. L.
Cette plante croît en Espagne, en Italie et dans le midi de la France. Elleest très-commune en Provence. On la trouve au milieu des buissons, le longdes haies, dans les bois, entre les rochers, etc. C'était le smilax aspera desanciens (1), par opposition au liseron, qui était leur smilax Icevislaevis.
Description. — Racine de la grosseur du doigt, blanche, noueuse, garnie deradicules blanches et fort longues. — Tiges grêles, anguleuses, flexibles, grimpantes,armées d'aiguillons épars. — Feuilles alternes, pétiolées, oblongues, très-aiguës, échan-crées échancrées en coeur cœur à leur base, lisses, nerveuses, vertes, ordinairement parsemées de tachesblanchâtres, garnies à leurs bords, ainsi qu'à leurs nervures postérieures, d'épines asseznombreuses, raides et piquantes ; vrilles à la base des pétioles, au moyen desquelleselles s'attachent aux corps voisins. — Fleurs agglomérées sur des grappes terminales,à périgone petit, en étoile,. à six divisions étroites et ouvertes, — Fruits : baies sphé-riques sphériques rouges ou noires, suivant la variété, à trois loges renfermant une ou deux se-mencessemences.
Parties usitées. — La racine.
[Culture. — Cette plante est assez abondante dans le Languedoc; elle croît dansles lieux secs et rocailleux. 'On la multiplie par éclats de pieds.]
Récolte. — On récolte cette racine en automne, on la monde et on la fend commecelle de salsepareille, à laquelle on a proposé de la substituer. On cultive pour cela cellecette espèce dans le midi de l'Europe, et on la multiplie de drageons et de semences. M. Banon,pharmacien de la marine à Toulon (2), a donné une notice où il assure que la racine decette plante, récoltée en France, a toutes les qualités de la salsepareille exotique, et que., pouvant être employée fraîche ou du moins très-récente, elle lui serait supérieure pourl'usage. Il affirme, d'après Prosper Alpin, qu'on la récolte dans les îles de la Grèce,qu'on la met en bottes, et qu'on nous la donne pour vraie salsepareille dans le com-mercecommerce. Il prétend aussi, avec Fordyce, que cette plante croît au Pérou, au Brésil, et quenous recevons également, par cette voie, ses racines pour celles du smilax sarmptm.« Nous ne croyons pas, disent Mérat et Delens, qu'aucune de ces assertions soit prouvée,et la dernière est totalement erronée. »
Suivant Mérat et Delens, il ne serait pas impossible que les propriétésthérapeutiques du smilax aspera et du smilax sarsaparilla fussent identiques,et alors, disent-ils, il faudrait préférer notre espèce indigène. Gaëger a sou-tenu soutenu une thèse à Strasbourg, en 1813, où il présente huit observations quiprouvent les avantages du smilax aspera dans les affections syphilitiques.
(1) Dioscoride, lib. iv, cap. cxxxix.