<center>'''367 - بهمن - bahman - Behmen.'''</center>
*Ishak ibn Âmrân. Il y en a deux, un rouge et un blanc. Tous deux sont des racines de la grosseur d’une petite carotte, généralement contournées et tordues. Quant au rouge, il est à l’extérieur d’un rouge noirâtre et moins rouge à l’intérieur. Le blanc est blanc en dedans et en dehors. Tous deux ont une saveur douce, visqueuse, et quelque chose d’aromatique. Ils viennent de l’Arménie et du Khorassan. Ce sont des spécifiques de la goutte.
*Avicenne. Ce sont des fragments ligneux (on lit généralement **aàï-=خشبية - ẖašbīa au lieu de iUx^i.خشينة - ẖašīna) qui ne sont autres que des racines desséchées, ridées et chagrinées. Il en est deux espèces, un noir et un blanc. Ils sont chauds et secs ausecond au second degré. Ils sont échauffants et fortifient le cœur. On les emploie contre les palpitations. Ils activent d’une manière bien prononcée la sécrétion du sperme.*Le même, au ''Livre des Médicaments cordiaux''. Le rouge est le plus chaud. Tous deux sont astringents, subtilisants et excitants. Ils ont la propriété spéciale de fortifier le cœur, et, en cela, ils sont aidés par leur astringence et leur subtilité, propriétés dont nous avons parlé.
*Massîh. Tous deux sont chauds au second degré et humides. Ils augmentent le sperme et portent au coït.
*Razès. Le rouge est chaud et aphrodisiaque.
*Il ajoute dans le ''Livre des Succédanés '' : à défaut de ''bahman'', on le remplace par son poids d’erysimum d’''erysimum'' et moitié son poids (du fruit nommé) ''langues de passereaux''.
____________________ La synonymie des ''behmen '' soulève de grandes difficultés. Disons d’abord que Saumaise s’est trompé (''De Homonymis hyles iatricæ'', p. 209) quand il a voulu voir dans ce mot un duel dont le radical serait bthem a^j''behem'' بهم - baham. Nous trouvons dans Massîli et dans le cheikh Dawoud ce mot au duel, sous la forme behmenûn yU^yj''behmenân'' بهمنان - bahmanān. Le mot ''behmen '' est donc un singulier. Il est dans les textes un terme de comparaison qui se lit diversement, chez les uns &jj=~ جزرة - ǧazara « carotte », et chez les autres ijy=r » جوزة - ǧūza « noix. » Nous avons adopté la première leçon, mais dubitativement. On a fait du ''behmen'' blanc, vulgairement ''behen'', la ''Centaurea behen'', et de l’espèce rouge le ''Statice limonium''. D’autre part, on lit dans Ainslie, comme synonyme de ''behman'', ''Physalis flexuosa''.
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