*''Dieffenbachia picta'' Schott.
== Noms vernaculaires ==
*Créole : donkin, canne-cochon [kanncochon], canne-séguine (HECKEL, 1897), tayove grandbois [tayov-gran-bwa].
*Wayãpi : pulupululi.
*Palikur : irup
Moretti 44, 275, 791 ; Oldeman 2738 ; Prévost 3580.
== Emplois ==
Les propriétés irritantes et inflammatoires de ce genre sont connues dans le monde entieret diversement mises à profit. La mastication de la tige provoque une inflammationconsidérable de la bouche (KUBALLA et ANTON, 1977) (cf. étym.). Enfin, les propriétésstérilisantes qu’on lui prête furent étudiées pendant la Seconde Guerre mondiale par lesmédecins nazis <ref>Cette plante est un poison de chasse chez plusieurs groupes amérindiens.Elle est aussi utilisée, dans plusieurs îles des Antilles et en Amérique tropicale, comme moyen anticonceptionnel. Cet usage a retenu l'attention de nombreux chercheurs dont certains criminels nazis qui, avec cette plante désignée comme ''Caladium seguinum'', procédèrent à des expériences dans les camps de concentration.<br>Cette question est régulièrement débattue dans les revues médicales. Cependant, les dépositions au procès de Nuremberg ne permettent pas de conclure de façon certaine si cette plante a été employée au cours de la guerre. « Le temps a manqué aux Nazis, plus que la volonté, pour mener jusqu'au bout leur tentative criminelle» (PLICHET, 66, 1958).</ref>. En Guyane, seuls les Créoles et les Palikur semblent utiliser ''Dieffenbachia seguine'' comme plante médicinale.
Chez les Créoles, c’est, en usage externe, un remède contre le ''pian bois'' (ulcère deleishmaniose) ; la tige est râpée et appliquée directement, ou bien est mise préalablementà bouillir dans de l’huile, la solution étant ensuite appliquée sous forme d’emplâtre. Chezles Palikur, elle est utilisée en association avec ''Bidens cynapiifolia'' (Asteracées). Enapplication locale, quelques gouttes de sève soulagent les douleurs et les démangeaisonsoccasionnées par certaines chenilles, les guêpes et les fourmis flamants (Ponéridés) ; l’effet désiré survient au bout de dix minutes. Les Wayãpi associent sa feuille à d’autres espèces en une préparation utilisée pour renvoyer les mauvais sorts (cf. [[Guadua latifolia (Pharmacopées en Guyane)|''Guadua latifolia'']], Poacées).
== Étymologie ==
*Créole :