Cet arbuste est très-commun. Il habite les lieux incultes et sablonneux, les bois secs, les bruyères. I1 Il sert de chauffage aux gens de la campagne.
'''Description'''. — Tiges de 1 à 2 mètres, à rameaux, dressés, glabres, effilés. — Feuilles ovales, pubescentes, les supérieures très-petites et sessiles, les inférieures plus grandes, pétiolées et trifoliées. — Fleurs jaunes, grandes, axillaires, solitaires, rapprochées en grappes terminales (avril-mai-juin). — Calice à deux lèvres courtes terminées, la supérieure par deux dents, l'inférieure par trois. — Corolle à étendard suborbiculaire, réfléchi, dépassant les ailes et la carène. — Dix étamines monadelphes. - Un ovaire simple, uniloculaire, pluriovule, surmonté d'un style simple, un peu courbé au sommet et terminé par un petit stigmate. — Fruit : gousse comprimée, velue, contenant de huit à douze semences réniformes.
dres de genêt, donnée à la dose de 1 pinte par jour. Sumeire, médecin à Marignan<ref>''Ancien Journal de médecine'', t. L, p. 230.</ref>, a employé le même moyen avec succès chez plusieurs malades atteints d'anasarque par suite de la scarlatine et de la rougeole. On ignorait alors l'existence de l'albumine dans ces cas.
On a utilisé à l'extérieur les diverses parties du genêt. Les branches tendres, les fleurs et les gousses peuvent être appliquées, comme résolutives, en décoction, en cataplasme, sur les abcès froids, l'œdème, les tumeurs scrofuleuses, etc. Les fumigations avec les fleurs ont été regardées comme efficaces dans l'oedème des extrémités inférieures. Levret se servait contre les engorgements lymphatiques et laiteux des mamelles, de la lessive de cendres de genêt ou de sarment, qu'il considérait comme un des plus puissants résolutifs. I1 Il faisait entretenir sur le sein malade, après quelques douches, une compresse suffisamment imbibée de cette liqueur chaudeet recouverte d'un taffetas ciré. J'ai employé ce moyen avec succès, non-seulement dans les engorgements des mamelles, mais aussi contre l'œdème, les engorgements scrofuleux, l'hydrotharse, les tumeurs blanches ; en un mot, dans tous les cas où les fomentations, les douches et les bains alcalins sont prescrits.
La '''SCOPARINE''', d'après les nombreuses expériences de Stenhouse<ref>''Bulletin générai de thérapeutique'', t. XLIII, p. 518.</ref>, peut remplacer les autres préparations de genêt. L'action de ce principe se manifeste ordinairement douze heures après son administration ; la quantité de l'urine rendue est alors doublée. La '''SPARTÉINE''' est douée, suivant cet expérimentateur, de propriétés narcotiques très-prononcées. Une seule goutte de spartéine, dissoute dans l'alcool, produisit chez un lapin un narcotisme qui dura cinq à six heures ; chez un autre lapin, 20 centigr. du même principe causèrent d'abord des mouvements convulsifs, puis de la torpeur, et enfin, après trois heures, la mort. Stenhouse pense que les différences d'effet que les médecins ont obtenues de l'emploi du genêt dépendent de ce que les proportions de scoparine et de spartéine peuvent varier dans la plante, suivant les localités où on l'a récoltée.
On peut retirer de son écorce préparée une espèce de filasse infiniment supérieure à celle que fournit le genêt à balai.
Cette espèce, dont les fleurs ont une saveur sucrée, recherchée des abeilles, possède les mêmes propriétés que le genêt à balai, mais à un plus haut degré. Des enfants, trompés par le goût des fleurs, en mêlèrent une assez grande quantité dans une omelette, et la mangèrent. Quelques heures après, ils éprouvèrent des nausées, des vomissements, de la faiblesse, de l'anxiété, avec mal de tête ;, un d'eux en fut purgé. L'eau chaude donnée abondamment, puis l'oxicrat, les guérirent<ref>''Gazette de santé'', n° 38, 1776.</ref>. L'infusion de 8 gr. de fleurs de cet arbrisseau purge très-bien ; on en fait un fréquent usage à la campagne. Cette même infusion, donnée par cuillerée dans la journée, agit comme diurétique. Levrat aîné<ref>''Journal de médecine de Lyon'', 1846.</ref> a prescrit avec avantage, dans un cas
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