Modifications

*Nom accepté Noms acceptés : ''[[Alafia perrieri]]'', ''[[Alafia pauciflora]]'', ''[[Alafia thouarsii]]''

Liane vigoureuse pouvant atteindre le sommet des plus grands arbres et 20 centimètres de diamètre à la base, à écorce noire, à bois dense ; fournissant un latex abondant, vert et glauque, à aspect d'eau savonneuse, devenant plus épais et plus blanc vers le bas des tiges, contenant une saponine et moussant beaucoup lorsqu'on l'agite avec de l'eau (pouvoir aphrogène), hémolytique vis-à-vis des globules rouges in-vitro. Rameaux étalés, glabres ; feuilles opposées, pétiolées ; pétioles glabres de 2 à 10 millimètres de long ; limbe des feuilles elliptique ou ovale, de dimensions très variables, le plus souvent 7 à 14 centimètres de long et 3 à 6 centimètres de large, glabre, rétréci en coin à la base vers le pétiole, pourvu ou non d'un acumen au sommet.

Inflorescences terminales en cymes pluriflores (20 à r 50 fleurs par inflorescence)Rameaux étalés, à pédoncule commun brefglabres ; feuilles opposées, mais bien marqué ( o, 5 pétiolées ; pétioles glabres de 2 à r 3 10 millimètres de long), à pédicelles de 3,5 à 7,5 millimètres couverts d'une pubescence dense et épaisse. Fleurs parfumées, à odeur suave. Boutons floraux à tête digitiforme; sépales de 1limbe des feuilles elliptique ou ovale,3 à z,6 millimètres de long. pubescents au dehors, pubescents au-dedans au moins au sommet. Corolle un peu charnue, rarement d'un blanc purdimensions très variables, le plus souvent jaunâtre, 7 à tube, dé 3,5 ·à, 5,8 millimètres 14 centimètres de long, dépourvu d'indûment interne, tout au moins au-dessus des étamines, à lobes de et 3,4 à 6centimètres de large,5 millimètres de long et rglabre,o5 rétréci en coin à 2la base vers le pétiole,95 millimètres de large; pubescents à l'extérieur jusqupourvu ou non d'un acumen au sommet, tout au moins le long d'une bande qui marque la limite de recouvrement des lobes, ciliés sur les bords.

Fruits Inflorescences terminales en grands follicules jumeaux cymes pluriflores (appelés tandroky en malagasy20 à 150 fleurs par inflorescence), atteignant r8,5 à 37pédoncule commun bref, mais bien marqué (0,5 centimètres à 13 millimètres de long ), à pédicelles de 3,5 à 7,5 millimètres couverts d'une pubescence dense et oépaisse. Fleurs parfumées,4 à oodeur suave. Boutons floraux à tête digitiforme ; sépales de 1,3 à 2,6 centimètre millimètres de diamètrelong, pubescents au dehors, pubescents au- donc beaucoup plus grands que chez dedans au moins au sommet. Corolle un peu charnue, rarement d'un blanc pur, le Tandrokory (voir ce nom)plus souvent jaunâtre, à tube, de 3,5 à 5,8 millimètres de long, dépourvu d'indûment interne, tout au moins au- glabresdessus des étamines, à lobes de couleur noire 3,4 à maturité6, souvent parsemés 5 millimètres de petites lenticelles claireslong et 1, renfermant 05 à 2,95 millimètres de nombreuses graines pourvues large ; pubescents à l'extérieur jusqu'au sommet, tout au moins le long d'une longue aigrette bande qui marque la limite de soies d'un blanc jaunâtrerecouvrement des lobes, ciliés sur les bords.

Répartition géographique : Sambirano Fruits en grands follicules jumeaux (appelés ''tandroky'' en malagasy), atteignant 18,5 à 37,5 centimètres de long et île 0,4 à 0,6 centimètre de Nosydiamètre -Be; côte Ouest dans tout donc beaucoup plus grands que chez le Boina, l'Ambon go'Tandrokory'' (voir ce nom), - glabres, le Firingalava et le massif de Manongarivo ;.pays tsimihety et Ankaizinana jusque vers r.ooo mètres couleur noire à maturité, souvent parsemés de petites lenticelles claires, renfermant de nombreuses graines pourvues d'altitude, aux environs une longue aigrette de Befandriana-Nordsoies d'un blanc jaunâtre.

PROPRIÉTÉS MÉDICINALES ''Répartition géographique'' :Sambirano et île de Nosy-Be ; côte Ouest dans tout le Boina, l'Ambongo, le Firingalava et le massif de Manongarivo ; pays tsimihety et Ankaizinana jusque vers 1.000 mètres d'altitude, aux environs de Befandriana-Nord.

Bealanana en médecine populaire, en précisant, avec le concours de médecins et d'infirmiers malagasy, les emplois de ces plantes et leurs noms locaux.

Il envoya ce matériel à P. Boiteau en lui demandant de déterminer les plantes en cause et de préciser celles dont l'emploi paraissait justifié par ce qu'on savait de leur composition chimique. L'ensemble de ces observations fut réuni sous le titre de « Florule médicinale de l' Ankaizinana » ; mais les circonstances n'en permirent pas la publication. Les plantes furent incorporées à l'Herbier du Jardin Botanique de Tananarive et chacune d'elles, accompagnée de la notice la concernant, adressées au Muséum d'Histoire Naturelle à Paris. .

C'est ainsi que le n° 194 de Le Mignon, dénommé ''Rikiatra '' ou ''Tsivahabahatra'', devint le n° 5.279 de l'Herbier du Jardin Botanique de Tananarive. Reconnu pour être Alajia ''Alafia Perrieri'', il portait la notice suivante : « Infusion des racines administrées contre la jaunisse et infusion des feuilles dans la rougeole et les fièvres éruptives, toutes deux à la dose d'une tasse à thé, matin, midi et soir, et en bains de vapeur ». C'est cette notice qu'a reproduit Pichon (''loc. cit.'', 1954, p. 15 3153) sans en préciser l'origine qu'il ignorait. ALAFIA PAUCIFLORA Radlkofer in Abhandl. Natunv. Ver. Bremen, 8 (1883), p. 403.

Liane un peu moins vigoureuse que A''ALAFIA PAUCIFLORA'' Radlkofer in ''Abhandl. PerrieriNaturw. Elle sVer. Bremen'en distingue par ses fleurs à corolle rouge vif carminé (sauf souvent à la base du tube d'un blanc rosé ou jaunâtre, 8 (1883), par ses petites feuilles ne dépassant pas 5, 7 centimètres de long et z, 5 centimètres de large ; par ses inflorescences qui ne comptent jamais plus de 1 1 à 1 5 fleursp. 403.

Liane un peu moins vigoureuse que ''A. Perrieri''. Elle s'en distingue par ses fleurs à corolle rouge vif carminé (sauf souvent à la base du tube d'un blanc rosé ou jaunâtre), par ses petites feuilles ne dépassant pas 5,7 centimètres de long et 2,5 centimètres de large ; par ses inflorescences qui ne comptent jamais plus de 11 à 15 fleurs. ''Noms malagasy'' : ''Alafy '' d'après Heckel, ''loc. cit.'' ; Va0' 'Vahy'' (ce nom, commun à toutes les lianes, n'est pas très spécifique) d'après Razafindrakoto, garde des forêts, sur échantillon R.N. n° 4.651 provenant d'Antsalova (1952).

EUe efi ''Elle est réputée beaucoup plm plus toxique '' que ''A. PerritriPerrieri'', mais cependant utilisée en médecine populaire.  ''ALAFIA THOUARSII'' Roemer et Schultes, Caroli Linne equitu Systema Vegetabilis (16e édit.), IV (1819), p. 436.

(Synonymes : ''Echites rosea '' Chapelier, manuscrit in Herb. Mus. Paris, cité par M. Pichon, ''loc. cit.'', 1949; ''Mascarenhasia Curnowiana'', auteur inconnu, in ''Gardener's Chronicle1 Chronicle'', XXII, n° 55 3 553 (1884), p. 146; ''Mascarenhasia Gerrardiana '' Baker ; Alajia ''Alafia madagascariensis '' A. Richard ex de Candolle).

Espèce assez commune sur toute la côte Est, de Vohémar au Nord jusqu'à Vatomandry au Sud, remontant sur le versant oriental jusque vers 1.2oo 200 mètres d'altitude. Se maintenant dans les ''savoka '' après disparition de la forêt.

'''Alafy ''' : c'est de ce nom que Dupetit-Thouars, dans ses Genera Nova Madagascariensa (1809), p. 11, a tiré le nom du genre Alajia. Vahimainty: c'est sous ce nom que la plante a été récoltée par Chapelier ( 1 8o4) qui, dans sa lettre du 1er Thermidor An XII, reproduite par G. Fontoynont, in BuU. Acad. Malg. X (1912), p. 318, écrivait : « N° 4 - Vahé-minetine, vulgo, Apocinée'Alafia''.

«Autre ''Vahimainty'' : c'est sous ce nom que la plante a été récoltée par Chapelier (1804) qui, dans sa lettre du 1er Thermidor An XII, reproduite par G. Fontoynont, in ''Bull. Acad. Malg.'' X (1912), p. 318, écrivait : « N° 4 - Vahé-minetine, vulgo, Apocinée. « Autre belle liane de la famille des Apocinées à fleurs rouges, ayant pour fruit des follicules très longs, de la grosseur d'une plume d'oie, cylindriques, arqués et se réunissant par leur sommet, laissant échapper par une suture longitudinale des semences membraneuses et aigrettées. Dans les lieux pierreux et secs, très diffus, avec des jets sarmenteux fort courts, au lieu que dans les forêts et les grands bois ils atteignent le sommet des plus grands arbres et servent aux Malgaches à faire de bonnes harts * en les passant, à plusieurs reprises, sur la flamme du feu. ''Ils prétendent que la décoction de ses feuiUes feuilles et sommités guérit la gonorrhée '' ».  « A transplanter dans un terrain un peu sec, au pied d'un arbre ».  « Etymologie : de ''Vahé'', liane et ''Minetine'', noir ; liane noire, ainsi nommée de la couleur noire de l'écorce de ses tiges sarmenteuses»sarmenteuses ». G. Fontoynont (note 5, en bas de page) ajoutait que : «Les Betsimisaraka l'emploient coupée et bouillie contre la diarrhée ». ____________________

Les échantillons de Chapelier existent toujours dans l'Herbier du Museum de ·ParisParis. La plante qu'il envoya vivante à l'île Maurice y prospéra. Bojer in Hortus Mauritianus, 18 3 71837, p. 207, note sa présence au Jardin des Pamplemousses et lui attribue le nom de V:;a/afy''Voalafy''. A. de Candolle, Prodromus, VIII ( I 8441844), p. 415, signale un échantillon de la plante recueillie dans cette île par Dunant. De là, elle fut propagée à la Réunion, en Angleterre, en France, etc., tant comme espèce décorative que pour ses vertus médicinales.

Outre les noms cités ci-dessus, M. Pichon, ''loc. cit.'', 1954, rapporte encore, d'après divers collecteurs, les noms suivants : Fe!ambaratra ''Felambaratra'' à Soanierana-Ivongo; ''Fingimbahy '' (ce nom paraît erroné : il désigne habituellement un ''Landolphia'', liane fournissant du caoutchouc, alors que les ''Alafia '' n'en donnent pas); ''helabaratra '' à Soanierana-Ivongo; VahafD''Vahavy'', à Ampasimbe; Vahiry''Vahivy'', à Farahalana ; ''Vahizahy '' et ''Vahimankany. Il faut encore y ajouter Felambarika noté par J. Bosser sur son échantillon n° 17 oo3 (1962), provenant de Fotsimavo, canton d'Ambodiriana (préfecture de Tamatave)'.

Il est difficile faut encore y ajouter ''Felambarika'' noté par J. Bosser sur son échantillon n° 17 003 (1962), provenant de se faire une idée exacte des propriétés des Alafy dans lFotsimavo, canton d'état actuel Ambodiriana (préfecture de notre informationTamatave).

D'ailleurs le même doute plane sur les espèces africaines de ce genre : Alafia !ucida Stapf, par exemple, qui Il est considéré par les uns comme l'difficile de se faire une idée exacte des espèces utilisées à la préparation propriétés des poisons de flèches, alo1 s que d'autres auteurs signalent que ses feuilles cuites sont données à manger aux femmes qui viennent d'accoucher pour favoriser la moutte du lait'Alafy''' dans l'état actuel de notre information.

Ce qui est certain, cD'e~t que ailleurs le même doute plane sur les trois espèces propres à Madagascar citées ci-dessus sont pharmacodynamiquement actives africaines de ce genre : leurs extrait~''Alafia lucida'' Stapf, même à très faible dose (qU<dques microgrammes) suffisentpar exemple, lorsququi est considéré par les uns comme l'ils sont ajoutés une des espèces utilisées à la solution préparation des poisons de Ringerflèches, à accroître lalors que d'amplitude des battements du coeur de Grenouille en perfusion. On ignore cependant si cette activité est due autres auteurs signalent que ses feuilles cuites sont données à des alcaloïdes ou à des osides cardioactifs. Seu1es les saponines manger aux femmes qui viennent d'A. Perrieri ont été quelque peu étudiées par P. Boiteau (travaux inédits). Elles ont fourni des génines qui, à en juger par leur spectre infra-rouge, sont plutôt accoucher pour favoriser la montée du type stéroïde que triterpénique. Une étude chimique et pharmacodynamique plus poussée des Alafy est souhaitablelait.

OBSERVATION Ce qui est certain, c'est que les trois espèces propres à Madagascar citées ci-dessus sont pharmacodynamiquement actives :leurs extraits, même à très faible dose (quelques microgrammes) suffisent, lorsqu'ils sont ajoutés à la solution de Ringer, à accroître l'amplitude des battements du coeur de Grenouille en perfusion. On ignore cependant si cette activité est due à des alcaloïdes ou à des osides cardioactifs.

Ces plantes sont bien connues dans leurs régions dSeu1es les saponines d’'origine 'A. Perrieri'' ont été quelque peu étudiées par P. Boiteau (sinon à Tananarivetravaux inédits). Outre Elles ont fourni des génines qui, à en juger par leur réputation toxique ou médicinalespectre infra-rouge, leurs bellessont plutôt du type stéroïde que triterpénique.

fleurs odorantes n'ont ,pas manqué == Observation == Ces plantes sont bien connues dans leurs régions d'attirer l'attentionorigine (sinon à Tananarive). L'imagination populaire Outre leur attribue souvent des vertus maléfiques. Une très mauvaise plaisanterie consisteraitréputation toxique ou médicinale, par exemple, à offrir ces fleurs à un jeune couple: elles sont censées provoquer les disputes et un divorce ne tarderait pas à en résulter.leurs belles  [109]