La mélisse est stimulante et antispasmodique. L'excitation qu'elle exerce sur le système nerveux et sur différents appareils de la vie organique lui a valu les qualifications surannées de céphalique, cordiale, stomachique, carminative, etc., selon les dispositions atoniques, générales ou locales, des sujets qui en reçoivent l'influence et les doses auxquelles on l'administre. On l'emploie généralement dans les affections nerveuses, telles que l'hystérie, les palpitations, les cardialgies, les spasmes, l'hypocondrie, la paralysie, les vertiges, la mélancolie, la migraine, etc. Hoffmann l'administrait en poudre dans l'hypocondrie, et Rivière en infusion vineuse dans la manie. On la conseille aussi dans l'asthme humide, le catarrhe chronique chez les vieillards lymphatiques, dans la goutte vague, le rhumatisme ancien, etc. Son infusion théiforme est d'un usage très-utile contre l'inappétence, 1es les indigestions et les flatuosités, surtout dans le Nord. Comme toutes les plantes excitantes, la mélisse est nuisible quand il y a chaleur, douleur, soif, en un mot, irritation.