Cette plante vivace (Pl. VIIIXVIII) croît dans les montagnes d'Italie, de la Suisse et dans le midi de la France, les Pyrénées, etc. On la cultive partout ailleurs, dans les jardins, pour la beauté de ses fleurs hyémales.
'''Description'''. — Racine : souche noirâtre d'où partent des fibres épaisses, charnues. — Tiges : hampes droites, nues, épaisses, cylindriques, quelquefois un peu rougeâtres, longues d'environ un décimètre. — Feuilles radicales longuement pétiolées, amples, glabres, divisées en sept ou huit digitations pédicellées, lancéolées, aiguës et dentées. — Fleurs d'un blanc rosé, très-ouvertes, terminales, d'environ 4 centimètres de diamètre (décembre-janvier). — Calice à cinq folioles pétaliformes, ovales, obtuses, grandes et colorées. — Corolle beaucoup plus courte que le calice, formée de dix à douze pétales tubulés, d'un jaune verdâtre, terminés à leur bord extérieur par une petite languette spatulée, obtuse. — Etamines très-nombreuses, plus longues que la corolle; six à huit pistils. — Fruit composé de cinq à six follicules ovales, mucronées, arquées à un de leurs bords et s'ouvrant à deux valves.
Les médecins vétérinaires font avec la racine d'ellébore noir des trochisques irritants qu'ils introduisent sous la peau, dans les ouvertures d'un séton, par exemple ; ils ont pour but de déterminer une inflammation dérivative et dirigent cette médication contre les maladies de poitrine graves du cheval et des ruminants).
== Ellébore fétide ==