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laire, allongée, cylindrique, s'ouvrant au sommet en quatre parties. — Un récentacle réceptacle libre et central, contenant des semences nombreuses.
'''Parties usitées'''. — Les racines, les tiges et les sommités fleuries.
['''Culture'''. — La saponaire, qui se multiplie facilement de graines semées en place ou mieux de drageons replantés à l'automne, ne demande aucun soin particulier et elle se multiplie d'elle-même. Elle vient dans tous les sols et dans toutes les expositions.]
'''Récolte'''. — On récolte les feuilles un peu avant la floraison, dans le mois de juin.Il est difficile de leur conserver leur couleur verte ; plus la couleur s'éloigne de la teinte verte, plus on doit croire qu'elles sont anciennes et mal séchées. Il faut beaucoup de soins pour bien les dessécher. Les racines, mondées, coupées en petites parties, sont étendues sur des claies dans une étuve. Sèches, elles sont ridées et un peu plus colorées que dans l'état frais.
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — La saponaire est presque inodore. La racine a une saveur amère, un peu acre, savonneuse, ainsi que toute la plante. Cette racine contient : résine, 8.25 ; substance particulière, blanche non azotée, translucide, inodore, d'une saveur d'abord douceâtre, puis âcre et brûlante, soluble dans l'eau et insoluble dans l'alcool absolu, nommée ''saponine'', 34 ; extractif, 0.25 ; gomme, 33 ; eau, 13. — L'eau s'empare de la saponine, devient mousseuse quand on l'agite, et présente les propriétés physiques d'une dissolution de savon. La ''saponine'' (C<sub>l2</sub> H<sub>13</sub> O<sub>8</sub>), qui se rencontre dans un grand nombre de plantes, (peut en être extraite par l'alcool, et purifiée par des traitements successifs par ce dissolvant. L'action des acides et des alcalis la transforme en acide ''saponique'' (C<sub>26</sub> H<sub>23</sub> O<sub>12</sub>).
On rencontre encore la saponine dans le mouron rouge, l'œillet, l’''arum maculatum'', lesracines de polygala et de salsepareille, dans les jeunes pousses de pommes de terre etdans les nielles des blés où on lui a donné le nom de ''githagine'' ou ''agrostemmine''.)
Osborne a reconnu que la racine de saponaire, recueillie avant la floraison de laplante, fournit à l'évaporation une matière cristalline, amère, neutre, fusible, solubledans l'eau, l'alcool et l'éther, insoluble dans l'essence de térébenthine.
Les anciens usaient de la saponaire pour préparer les étoffes à la teinture. Elle estemployée avec avantage, en guise de savon, pour blanchir le linge et pour enlever lestaches des vêtements.
éloges à la saponaire, et je pense qu'elle en est digne. Il arrive souvent que les maladies vénériennes résistent à l'administration du mercure : les symptômes, loin de diminuer, semblent acquérir une nouvelle intensité. La saponaire, donnée dans ces circonstances, produit d'excellents effets. J'ai souvent occasion de l'administrer dans le traitement des dartres furfuracées et squammeuses, et j'ai eu lieu de me convaincre, par un grand nombre d'observations, que cette plante précieuse n'était pas assez employée par les praticiens. »
Je ne crois d'efficacité à la saponaire comme antisyphilitique, que lorsque son administration a été précédée de celle des préparations mercurielles. Quand je vois la liste des maladies dans lesquelles on a prescrit cette plante, je me demande si les auteurs ont eu soin d'apprécier l'état pathologique réel d'un viscère engorgé, obstrué ; car il est bien évident que s'il existe, avec l'engorgement du foie, une phlegmasie de cet organe, la saponaire sera contre-indiquée : il en sera de même si l'ictère n'est qu'un effet qui dépend de causes diverses, contre lesquelles, par conséquent, un seul etmême moyen ne peut être rationnellement employé.
Berthez met la saponaire au premier rang des remèdes propres à combattre la diathèse goutteuse. « Elle est douée, dit-il, de principes savonneux et résolutifs, de vertus diaphorétiques et diurétiques manifestes. » Fouquet était grand partisan de ce végétal, qu'il administrait sous toutes les formes, tantôt seul, tantôt mêlé à d'autres plantes apéritives, et notamment à la chicorée sauvage, au pissenlit, à la racine de garance. Biet a souvent mis en usage comme tonique, fondant et dépuratif, le mélange suivant : sirop de saponaire, 360 gr. ; sirop de ''calamus aromaticus'', 125 gr. ; bicarbonate de soude, 8 gr. ; à prendre par cuillerées. Blache emploie comme dépuratif le sirop de saponaire auquel il ajoute, pour 250 gr. de sirop, 4 gr. de sous-carbonate de soude, et qu'il administre à la dose d'une cuillerée à bouche tous les matins aux enfants atteints d'affections cutanées et lymphatiques.
La '''SAPONAIRE ANGULEUSE ''' ou BLÉ-DE-VACHE, ''Saponaria vaccaria'' (Decand.), qui croît dans les champs, que les bestiaux mangent avec avidité et dont les fleurs sont roses (juin-juillet), partage les propriétés de l'espèce précédente. Gesner a loué particulièrement la vertu de ses semences dans les affections calculeuses.
[[Catégorie:Cazin 1868]]