|nomcourtsuivant=Polytric
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<center>'''POLYPODE'''. ''Polypodium vulgare''.
Polypode de chêne, — polypode commun.
FOUGÈRES. — POLYPODIÉES. Fam. nat. — CRYPTOGAME (Fougère). L.</center>
Cette plante vivace (Pl. XXXI) se montre partout, principalement sur le pied des vieux chênes, dans les lieux pierreux, sur les montagnes ombragées, les rochers. Le polypode de chêne n'a pas plus de vertu que celui qui croît ailleurs.
'''Description'''. — Racine : souche dure, épaisse, roussâtre, ligneuse, écailleuse, horizontale, atteignant quelquefois la grosseur du petit doigt, garnie de fibres capillaires nombreuses et noirâtres. — Feuilles d'environ 20 à 30 centimètres, droites, glabres, lancéolées, portées sur de longs pétioles, divisées profondément en folioles alternes, denticulées, réunies plusieurs ensemble à leur extrémité. — La fructification a lieu pendant toute l'année au moyen de capsules ou sporanges pédicellées d'un jaune vif disposées par groupes arrondis de chaque côté de la nervure de chaque foliole, à l'exception des folioles inférieures, qui en sont la plupart privées ; quelquefois ces groupes sont tellement nombreux qu'ils deviennent confluents.
'''Parties usitées'''. — La souche ou rhizome (vulgairement racine).
'''Récolte'''. — Elle n'offre rien de particulier. La plante perd ses propriétés par la vétusté. Dans le commerce, on doit la choisir récente, bien nourrie, grosse, se cassant aisément. On la monde de ses filaments avant de s'en servir.
['''Culture'''. — Le polypode de chêne préfère une exposition ombragée. Toutefois, il ne craint pas la sécheresse ; il demande un sol léger, sablonneux ; il se multiplie par fragmentation des rhizomesrhizômes.]
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — La racine de polypode est douceâtre, sucrée, et si on la mâche longtemps, on y découvre une légère saveur amère, acerbe et nauséeuse, surtout quand elle est sèche. Elle contient une matière extractive sucrée. Elle fournit, par l'eau, presque la moitié de son poids d'un extrait muqueux, qui passe à l'état gélatineux, en prenant de l'amertume, si l'on pousse l'ébullition. D'après Murray, l'infusion alcoolique est beaucoup plus douce que l'infusion aqueuse ; cependant Gmelin n'a pu y constater la présence du sucre. Desfosses<ref>''Journal de pharmacie'', 1828, t. XIV, p. 276 et 336.</ref> y a trouvé de la sarcocolle, de la glu, déjà reconnue par Planche en 1812, et crue une résine par Pfaff ; de l'extractif, un peu d'huile grasse, de la mannite après la fermentation ; de l'extractif, qu'on avait présumé être un principe sucré analogue à celui de la réglisse (et dans lequel Dœbereiner et Robiquet ont en effet trouvé de la glycyrrhizine) ; de l'albumine, de la chaux, de la magnésie, de l'oxyde de fer et quelques parcelles de potasse. On y a trouvé depuis de la saponine.