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Lycoperdon (Cazin 1868)

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|nomcourtsuivant=Lycopode
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<center>'''LYCOPERDON'''. ''Lycoperdon bovista''. BULL.
''Lycoperdon vulgare''. Tourn. — ''Crepitus lupi seu bovista''. Off., Murr. - ''Lycoperdon giganteum''. Bastch. — ''Lycoperdon maximum''. Schœff. - ''Bovista chirurgorum''. — ''Bovista maxima''. Dell. - ''Bovista gigantea''. Nees.
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tumeur, du volume d'un œuf de poule, molle, indolente, rouge-bleuâtre, moins étendue à sa base, avait été piquée à diverses reprises avec une épingle, et comprimée chaque jour pour en faire sortir le sang. Ces piqûres devinrent des plaies qui se convertirent, dans l'espace de deux à trois mois, en un ulcère fongueux, grisâtre, ichoreux, à bords renversés, rouges, ayant la forme d'un chou-fleur, et donnant issue à chaque pansement à 3 ou 4 onces de sang. Les hémorrhagies affaiblissaient chaque jour le malade et l'ulcère faisait de rapides progrès, lorsque je proposai l'ablation comme le seul moyen à employer. Cette opération fut pratiquée le 28 juillet 1813. La tumeur, mobile à sa base, où un tissu cellulaire lâche semblait la séparer des parties sous-jacentes, fut facilement enlevée par deux incisions semi-elliptiques faites dans la partie saine, et une dissection de haut en bas, qui acheva de l'isoler. La plaie, d'une assez grande étendue, laissait échapper de tous ses points, et surtout de ses bords, une grande quantité de sang coulant en nappe, sans présenter aucun vaisseau dont on pût faire la ligature. J'appliquai de l'agaric de chêne, une compresse un peu épaisse et un bandage serré, espérant que la compression suffirait pour arrêter l'hémorrhagie. Il n'en fut pas ainsi : un moment après, l'appareil était entièrement imbibé. J'attendis près d'une demi-heure, comptant sur la formation d'un caillot plastique. Mon espoir fut trompé. J'eus recours alors à la vesse-de-loup commune, que j'avais placée depuis peu dans ma collection d'objets d'histoire naturelle médicale. J'appliquai sur la plaie, préalablement abstergée, une couche épaisse de poudre de ce lycoperdon, maintenue par une compresse et un bandage médiocrement serré. L'hémorrhagie, à mon grand étonnement, s'arrêta à l'instant même. Elle reparut encore, quoique moins abondante, à chaque pansement, pendant trois ou quatre jours ; mais elle fut combattue efficacement par le même moyen. Le travail de la suppuration s'établit ; quelques légères cautérisations avec le nitrate d'argent fonduréprimèrent les chairs fongueuses et favorisèrent la cicatrisation, qui fut parfaite un mois après l'opération. M. Duhauton reprit sa santé habituelle, et ne mourut qu'à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans.
Jusqu'au moment où j'essayai l'application du lycoperdon, j'avoue que le discrédit dans lequel il est tombé, comme hémostatique, m'inspirait peu de confiance. L'opinion erronée que la poussière de vesse-de-loup est âcre,
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