<center>'''LIVÈCHE'''. ''Ligusticum levisticum''.
''Ligusticum vulgare''. Bauh. — ''Livisticum vulgare''. Moriss. — ''Angelica levisticum''. All. — ''Angelica paludifolia''. Lam. — ''Angelica levisticum''. DeCand. — ''Hipposelinum''. Matth.
La livèche possède les mêmes propriétés que l'angélique et l'impératoire. La racine et la semence excitent les voies digestives et l'appareil utérin ; ce qui explique les bons effets qu'en a obtenus Gilibert dans l'hystérie avecasthénie, dans l'aménorrhée et la chlorose. P. Forestus avait déjà indiqué la livèche comme un puissant emménagogue propre à rappeler les règles et même à expulser le fœtus mort et le placenta retenu dans la matrice. Il en faisait prendre le suc exprimé dans le vin du Rhin ; l'hiver il se servait de la semence contuse et bouillie modérément dans le même vin. La racine en poudre donnée par petites cuillerées, et qu'on délaye dans du vin ou de la bière deux ou trois fois par jour, ranime, dit Roques, les fonctions utérines et rétablit le cours des règles. « La livèche, dit Loiseleur-Deslongchamps, passe pour carminative, stomachique et emménagogue. On la recommandait autrefois dans les cas de digestions difficiles. On l'a crue pendant longtemps un remède spécifique contre la jaunisse. On a vanté l'usage de sesfeuilles, prises intérieurement, comme un excellent moyen de rétablir les évacuations menstruelles supprimées. Mais aujourd'hui, sous aucun rapport, on ne fait plus usage de la livèche... On assure que ses feuilles, mêlées avec le fourrage, guérissent la toux des bestiaux<ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. XVIII, p. 489.</ref>. » Horstius recommande comme un bon remède contre les engelures des lotions faites avec la décoction de livèche et de rave.
Cette plante ne mérite pas l'oubli dans lequel elle est tombée. Elle pourrait remplacer plusieurs substances aromatiques qui nous viennent de l'étranger.