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Hêtre (Cazin 1868)

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|nomcourtsuivant=Hièble
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<center>'''HÊTRE'''. ''Fagus sylvatica''. L.
''Fagus''. C. Bauh., Tourn. — ''Fagus Latinorum, oxja Græcorum''. J. Bauh.
Fau, — fayard, — foyard.
CUPULIFÈRES, Rich. Fam. nat. — MONOECIE MONŒCIE POLYANDRIE. L.</center>
(C'est sur cet arbre que croît une variété de lichen (voir ce mot), la variolaire amère et sur ses racines que prend naissance la variété de pédiculaire qui porte son nom.)
L'écorce de hêtre est astringente ; elle a été placée parmi les fébrifuges indigènes. Fuhrmann, de Schoenfeld, dit l'avoir employée en cette qualité avec succès, « L'écorce, destinée à l'emploi médical, doit être récoltée surdes individus d'un ou deux ans au plus. On la donne sous forme de décoction que l'on prépare avec 30 gr. (1 once) d'écorce fraîche, ou 15 gr. (4 gros) d'écorce sèche, pour 180 gr. (6 onces) d'eau commune que l'on fait réduiredes deux tiers par rébullition. Le décoctum, passé avec soin et édulcoré à volonté, est administré tiède en une seule prise, une heure avant l'invasion présumée de l'accès. Quelques observations recueillies par l'auteur confirmentl'efficacité de ce remède, et Furhmann ajoute qu'il considère cette écorce comme étant douée d'une propriété antipyrétique aussi prononcée que l'est celle du quinquina : il la regarde comme méritant la préférence sur ce dernier agent, en raison de la modicité de son prix. Du reste, dans l'emploi de ce nouveau fébrifuge, les indications et les contre-indications sont les mêmes que pour l'écorce du Pérou<ref>''Journal des connaissances médicales pratiques et de pharmacologie'', mai 1842.</ref>.
Desbois de Rochefort dit que l'écorce de hêtre, outre sa qualité astringente, recèle des propriétés apéritives et purgatives ; donnée à haute dose, elle peut même, suivant cet auteur, provoquer le vomissement. A cause de cette diversité d'action, on pourrait l'employer avec avantage dans des circonstances où d'autres fébrifuges seraient restés inefficaces. L'expérience prouve journellement que tel médicament de ce genre (sans en excepter le quinquina) est infructueusement employé, quand tel autre, en apparence moins énergique, répond complètement à l'attente du médecin. L'écorce de hêtre peut donc trouver sa place. La matière médicale n'est jamais trop riche, pour le praticien qui, sachant y puiser avec discernement, en fait une judicieuse application.
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