<center>'''CUSCUTE''', ''Cuscuta europæa''. L.</center>
<center>''Cuscuta major''. Bauh. — ''Cassuta sive cuscuta''. J. B.</center>
<center>Goutte de lin, — angure de lin, — cheveux de Vénus.</center>
<center>CONVOLVULACÉES. — CUSCUTÉES. Fam. nat. — TÉTRANDRIE DIGYNIE. L.</center>
['''Culture'''. — Les cuscutes sont un fléau de l'agriculture ; on cherche à les détruire par tous les moyens ; dans les jardins botaniques on les propage en arrachant des touffes, par un temps humide, et en les jetant sur les plantes aux dépens desquelles elles se nourrissent.]
Suivant Murray, la cuscute varie en saveur suivant l'espèce de plante aux dépens de laquelle elle est nourrie. On a cru aussi qu'elle empruntait jusqu'à un certain point des qualités des plantes qui la nourrissent. C'est ainsi qu'on a regardé celle du genêt et de l'ortie comme diurétique, celle du lin comme mucilagineuse, celle qui s'attache aux euphorbes comme purgative, etc. (Rien ne démontre la vérité de cette assertion.) Cette plante, entièrement oubliée dans la thérapeutique moderne, jouissait d'une grande réputation chez les anciens. Hippocrate, Galien, Aëtius, Oribase, l'employaient dans laphthisie et dans toutes les maladies de poitrine vaguement désignées sous le nom de ''difficulté de respirer''. A une époque plus rapprochée, on l'a préconisée contre les engorgements viscéraux qui suivent les fièvres intermittentes. Pauli, Etmuller, Wedel, la considérant comme apéritive et laxativel'ont vantée contre toutes les obstructions ; ils l'ont aussi préconisée contre la goutte, le rhumatisme, etc. On l'administrait en infusion vineuse, en décoction aqueuse (4 à 15 gr.) et en substance à dose plus faible. La cuscute entrait dans une foule de préparations anciennes, telles que les pilules, tartareuses de Quércitan, la poudre de joie, les électuaires de psyllium et deséné, la coniection Hamech, le sirop apéritif de Charas, etc.