'''[Description.''' — Cet arbre croît sur tout le littoral de la Méditerranée ; il aime les roches voisines de la mer et des cours d’eau ; il présente un tronc raboteux à branches tortueuses. — Feuilles alternes, persistantes, imparipennées, à trois ou quatre folioles épaisses, coriaces, d'un vert olive en dessus, veinées et d'un vert pâle en dessous. — Les fleurs, d'un pourpre foncé, sont petites, hermaphrodites, réunies en grappes. — Calice caduc à cinq dents très-petites. — Point de corolle. — Cinq étamines étalées, insérées sur un disque charnu situé au-dessous de l'ovaire, filets distincts foliformes. — Ovaire stipité. — Fruit : gousse linéaire, aplatie, obtuse, coriace, marquée d’un sillon marginal, divisée par des cloisons transversales remplies d’une pulpe succulente, dans laquelle on trouve une graine elliptique comprimée, à tissu clair et luisant.]
('''(Parties usitées.''' — Le fruit ou caroube.
'''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques'''. — Le caroube, très-acerbe avant sa maturité, contient, lorsqu'il est mûr, une pulpe d'un goût sucré, dont les pauvres se nourrissent dans les temps de pénurie, et dont on fait en Egypte des confitures. On en retire une eau-de-vie d'assez bon goût, mais qui conserve l'odeur du fruit. En Espagne, en Italie et même en Provence, on nourrit les bestiaux, et surtout les mulets, avec le caroube ; ils gagnent à ce régime un embonpoint rapide.