Nom accepté : ''[[Prunella vulgaris]]''
<center>'''BRUNELLE.''' Brunella vulgaris. L.
''Brunella major, folio non dissecto''. G. BAUHBauh., TOURNTourn.
Brunelle vulgaire, — herbe aux charpentiers, — bonnette, — prunelle.
LABIÉES. — SCUTELLARIÉES. Fam. nat. — Didynamie Gymnospermie. L.</center>
La brunelle est très-commune dans les prés, les bois, au bord des chemins, etc. Le bétail et surtout les moutons la mangent. Ses fleurs sont mellifères.
M. H***, professeur de rhétorique, âgé de quarante-deux ans, était atteint depuis plus de quinze ans d'hémorrhoïdes volumineuses, très-incommodes et souvent très-douloureuses. Elles étaient assez rarement fluentes, mais presque toujours accompagnées d'une excrétion muqueuse plus ou moins abondante. Ayant employé beaucoup de moyens pour obtenir du soulagement, il lui fut conseillé par un homme de la campagne qui s'était trouvé dans le même cas, de manger en salade, tous les jours, une certaine quantité de feuilles de brunelle, assaisonnées, comme pour les autres préparations du même genre, de sel, d'huile et de vinaigre. M. H*** mangea à ses repas de cette salade au lieu de celle de laitue, dont il faisait usage fréquemment. Au bout de cinq à six jours de l'emploi de ce remède, il éprouva du soulagement. Il continua ; après dix à douze jours, le paquet hémorrhoïdal était notablement diminué. Au bout de vingt-cinq à trente jours il était presque entièrement affaissé. Depuis trois ans M. H*** réitère son traitement chaque année. Les deux premières fois qu'il mangea de cette salade, il éprouva un sentiment pénible de pesanteur à l'épigastre ; il n'en fut ensuite nullement incommodé. Un seul fait ne pouvant suffire en médecine pour établir une vérité pratique, je me propose d'essayer ce moyen quand l'occasion se présentera et que rien ne s'opposera à la cure d'une maladie qu'il est souvent dangereux de guérir, mais que l'on peut toujours modérer.
== Brunelle à grandes fleurs ==
Nom accepté : ''[[Prunella grandiflora]]''
La '''LA BRUNELLE A GRANDES FLEURS''' (''B. Grandiflora'', Jacq.) jouit des mêmes propriétés ; on la distingue par ses épis floraux dépourvus de feuilles à la base, par ses fleurs deux fois plus grandes et par les filets de ses étamines à peine bifurqués.
[[Catégorie:Cazin 1868]]