Nom accepté : ''[[Colutea arborescens]]''
<center>'''BAGUENAUDIER.''' Colutea arborescens. L.
Légumineuses. — Lotées. Fam. nat. — Diadelphie Décandrie. L.</center>
Cet arbrisseau (PIPl. VII) croît naturellement sur les montagnes de la Suisse, dans quelques localités des départements méridionaux ; on le trouve dans les Pyrénées, au milieu des broussailles et des rochers ; en Auvergne et même en Bourgogne. On le cultive dans les jardins potagers, où il se naturalise et se multiplie très-facilement.
'''Description.''' — Racine ligneuse, rameuse. — Tige de la hauteur de 4 à 5 mètres, très-rameuse. — Feuilles alternes ailées avec impaire, composées de sept à onze foliotes ovales-arrondies, vertes et glabres en dessus, glauques en dessous, munies à la base de deux petites stipules aiguës. — Fleurs jaunes ou veinées de rouge, en grappes axillaires. — Corolle papilionacée ; ailes aplaties, courtes, lancéolées (juin-juillet). — Calice persistant monophylle, campanule, droit, à cinq dents courtes et pointues. — Dix étamines diadelphes, dont neuf enveloppant le pistil. — Ovaire supérieur oblong, comprimé, surmonté d’un style à stigmate crochu. — Fruit : légume vésiculeux, glabre, fermé au sommet, éclatant avec bruit par la pression. — Semences noirâtres, réniformes, petites.
['''Propriétés chimiques.''' — Les foliotes et les fruits du baguenaudier sont riches en tannin ; d'après E. Baudrimont, l’air renfermé dans les gousses contient moins d'oxygène que celui de l'atmosphère et beaucoup plus d'acide carbonique.]
Les feuilles du baguenaudier ont une saveur acreâcre, nauséeuse ; elles sont purgatives, ainsi que les semences. Boerhaave, Gesner, Garidel, Tablet, regardent ces feuilles comme pouvant remplacer le séné. Coste et Wilmet ont administré ce purgatif à la dose de 30 à 100 gr. en infusion dans 1 kil. d’eau, avec addition de feuilles de scrofulaire et d’un peu de semence d'anis, à des pauvres de la campagne, dont plusieurs étaient atteints de fièvres intermittentes. Ces malades ont eu constamment sept à huit selles abondantes, sans aucune fatigue. Ces auteurs lui supposent un effet tonique secondaire. Bodart dit avoir toujours employé avec succès la formule suivante : feuilles de baguenaudier, 30 à 100 gr. ; racine verte de réglisse effilée, 30 gr. ; semence de fenouil sucré d’Italie, deux pincées ; faites infuser sur les cendres chaudes pendant une nuit dans 1 kil. d’eau ; faites bouillir légèrement le lendemain et passez, pour prendre le matin, à la dose de trois verres, à deux à trois heures d’intervalle, pendant deux jours de suite. — Ce breuvage, il faut en convenir, est assez dégoûtant. Nous possédons des purgatifs indigènes qui ont sur le baguenaudier l'avantage de produire le même effet à une dose quatre ou cinq fois moindre. La tisane purgative dite ''royale'', il est