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== Aulne ==[112]
Nom accepté : ''[[Alnus glutinosa]]''
<center>'''AUNE ou AULNE.''''' Betula alnus''. L.''Alnus rotundifolia glutinosa viridis''. C. Bauh., Tourn. — ''Alnus glutinosa''. Willd., Gært. — ''Alnus communis''. Duham, — ''Alnus''. Dod. — ''Alnus vulgaris''. Reck. — ''Alnus altéraaltera''. Clus.
Aune commun, — vergne, — bouleau vergne, — aunet, — anois.
Amentacées bétulacées. fam. nat. — Monoécie tétrandrie. L.</center>
L'aune, commun dans toutes les forêts, et connu de tout le monde, se plaît
L'écorce d'aune est astringente, fébrifuge.
Si nous n'avions pas l'écorce de chêne, celle d'aune serait souvent employée comme astringente. Roussille-Chamseru (1) <ref>''Journal général de médecine'', t. II, p. 295.</ref> a préconisé l’écorce d’aune, à double dose (10 à 30 gr. et plus dans l'apyrexie), comme un des meilleurs succédanés du quinquina. Je pense qu’on pourrait avec avantage associer cette écorce à la gentiane, à la petite centaurée, à l’absinthe ou à la chausse-trappe, afin de la rapprocher plus encore, par cette addition, de l’écorce du Pérou. Fabregou l'appelle le quinquina indigène.
Je ne dois pas laisser ignorer un fait qui s’est plusieurs fois offert à mon observation. Lorsqu'un cheval est atteint d'un écoulement muqueux et purulent sortant abondamment par les naseaux, on l’attache dans une pâture de manière à ne lui laisser que l’herbe pour toute nourriture, et pour toute boisson l’eau déposée dans une cuve tenant en macération une assez grande quantité d'écorce d'aune. Par ce traitement simple, le cheval guérit dans l’espace d'un à deux mois. Quelques campagnards m’ont dit avoir guéri la morve par ce moyen ; mais comme ils ont pu confondre une affection purement muqueuse avec cette maladie, je ne puis rien affirmer à cet égard. Cette médication est, sous le rapport de la médecine comparée, de nature a fixer l’attention des médecins.
La décoction d’écorce d'aune en gargarisme passait autrefois pour un excellent remède dans les affections de la gorge. Je l'ai vu employer avec succès dans les angines peu intenses. Elle agit ici comme l’alun, les feuilles de noyer et tous les astringents. Elle convient aussi dans l’amygdalite chronique, les engorgements des gencives et les ulcérations de la muqueuse buccale. On peut s’en servir aussi pour lotionner les ulcères atoniques et variqueux, la décoction des feuilles produit le même effet. Ces moyens m’ont réussi, en injection dans la leucorrhée.
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_______________________ (1) ''Journal général de médecine'', t. II, p. 295.<references/>
Murray a vanté les feuilles d’aune appliquées sur le sein, comme un moyen efficace, pour arrêter l'écoulement du lait chez les nourrices. On les expose préalablement à la chaleur du feu, et on renouvelle ce topique deux ou trois fois par jour.
Buchner (1) <ref>''Journal de chimie médicale'', janvier 1843.</ref> a employé ces feuilles avec succès en pareil cas, et pour résoudre les engorgements laiteux des mamelles. A l’exemple de Murray, il les hache, les fait sécher dans une assiette jusqu’à exsudation d'un liquide, et les applique sur le sein plusieurs fois par jour. Ce moyen m’a réussi dans un cas de galactorrhée, qui durait depuis un mois.
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(1) ''Journal de chimie médicale'', janvier 1843. <references/>
[[Catégorie:Cazin 1868]]