Nom accepté : ''[[Vincetoxicum hirundinaria]]''
<center>'''ASCLÉPIADE BLANCHE.''' Asclepias vincetoxicum. L.
<center>'''ASCLÉPIADE BLANCHE.''' ''Asclepias vincetoxicum''. L. ''Asclepias albo flore''. Bauh.T. — ''Hirundinaris, seu vince toxicum''. Off.Murr.
Asclépiade blanche, — dompte-venin.
L’asclépiade blanche ou dompte-venin (Pl . VI) est très-commune dans toute l'Europe. On la rencontre dans les bois, les terrains incultes, sur les coteaux secs et pierreux. Rangée parmi les plantes suspectes, l’asclépiade est négligée par les bestiaux, à l’exception des chèvres, qui broutent l'extrémité de ses tiges. Les chevaux ne la mangent qu’à défaut d'autre nourriture et seulement lorsque, atteinte par la gelée, elle a perdu la plus grande partie de son âcreté.
'''Description.''' — Racine (espèce de souche tuberculeuse) longue de 5 centimètres environ, subcylindrique, rampant à une légère profondeur sous le sol, grisâtre extérieurement, rugueuse, d’où partent un grand nombre de radicules blanches, longues et grêles. — Tiges de 40 à 60 centimètres de hauteur, droites, rondes, faibles, flexibles, simples. — Feuilles opposées, décussées, cordiformes, aiguës, entières, ovales, pointues, un peu en cœur à leur base, un peu coriaces, vertes et lisses, pubescentes en leurs bords et sur leurs nervures. — Fleurs blanches, petites, disposées en petits bouquets sur des pédoncules axillaires (mai-août). — Calice petit, persistant, à cinq divisions pointues. — Corolle monosépale, à cinq lobes un peu épais, glabres, ovales, ouverts en étoile. — Cinq étamines alternes, réunies par leurs filaments en un tube pentagone, insérées à la base de la corolle et munies chacune d’un appendice en forme de cornet recouvrant l’anthère correspondante ; cinq corpuscules noirs, luisants, cornés, marqués d’un sillon longitudinal, situés un peu plus haut que les anthères, et alternes avec elles ; pollen en masse ; deux ovaires supérieurs, libres, oblongs, surmontés l’un et l’autre d’un style court que termine un stigmate commun, charnu, cylindroïque, couronné par les anthères, au moyen des écailles dont chacune d’elles est munie à son sommet. — [Fruit : deux follicules géminés, oblongs, ventrus, longuement acuminés, striés, glabres, renfermant de nombreuses graines, ovales, aplaties, marginées, rougeâtres, avec aigrette soyeuse et nacrée.]
Cette racine contient une matière vomitive différente de l’émilien (asclépiadine), une sorte de résine, du muqueux, de la fécule, une huile grasse et consistante, presque cireuse, une huile volatile, de l’acide pectique, du ligneux, des malates de potasse et de chaux, et plusieurs sels minéraux (Feneulle).
'''PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.'''
A L’INTÉRIEUR. — Décoction (racine), 15 à 30 gr. par kilogramme d’eau<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
Poudre (racine), 2 à 4 gr. en bols, pilules, électuaire, ou dans du vin (comme vomitif).
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| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" |
A L’INTÉRIEUR. — Décoction (racine), 15 à 30 gr. par kilogramme d’eau.<br \>
Poudre (racine), 2 à 4 gr. en bols, pilules, électuaire, ou dans du vin (comme vomitif).<br \>
Poudre (feuilles), 1 gr. 50 centigr. à 2 gr. (comme vomitif).
| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | Extrait (1 sur 6 d'eau), 1 à 4 gr. en potions, bols, électuaire, etc.<br \>Teinture (1 sur 5 d'alcool), 2 à 6 gr. en potions.<br \>
A L'EXTÉRIEUR. — Feuilles en cataplasmes, décoction aqueuse ou vineuse.
|}
J’ai employé deux fois la racine de dompte-venin comme vomitive, elle m’a paru produire un effet analogue à celui de l'ipécacuanha. Cependant je lui préfère, comme succédané de ce dernier, la racine d’asaret, dont l’action est à la fois plus active et plus constante. A petite dose, en décoction, la racine de dompte-venin m'a été utile par son action à la fois diurétique et diaphorélique, dans trois cas d'anasarque survenus à la suite de la scarlatine.
== Dompte-venin noir ==
Nom accepté : ''[[Vincetoxicum nigrum]]''
[Le dompte-venin noir (V. ''Nigrum'', Moench Mœnch ; ''Cinauchum nigrum'', R. B.) se distingue du précédent par ses tiges un peu volubiles au sommet, sa corolle pourpre noirâtre, dont les lobes sont pubescents à l’intérieur.]
[[Catégorie:Cazin 1868]]