CRUCIFÈRES. — SISYMBRIÉES. Fam. nat. — TÉTRADYNAMIE SILIQUEUSE. L.</center>
L’alliaire (Pl. III), plante vivace, croît dans toute la France, et se trouve principalement aux lieux couverts, le long des haies, sur le bord des fossés.
<center>PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
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Cetle plante est stimulante, diaphorétique, béchique-incisive, diurétique, détersive, antiputride, antiscorbutique. La décoction dissipe presque toutes ses propriétés. Cependant, suivant Virey (1)<ref>''Dictionnaire des sciences médicales'', t. Ier, p. 411.</ref>, la décoction d’alliaire fraîchement cueillie est très-expectorante et agit plus fortement que celle du velar (''Erysimum offic.''). L’emploi que j'en ai fait sur la fin des catarrhes pulmonaires chroniques, dans l’asthme humide et dans la phthisie, a confirmé cette opinion. J’ai pu aussi constater récemment ses propriétés diurétiques dans un cas d'hydrothorax avec œdème des extrémités inférieures. Le suc épaissi ou extrait de suc se conserve, et peut remplacer le suc frais pendant l’hiver.
J’ai employé aussi avec succès son suc (après Camérarius, Simon Pauli, Boerhaave, Ray) sur des ulcères sordides et gangreneux. Un vaste ulcère de cette nature existait à la partie externe de la jambe droite d’un enfant de dix ans, et avait l’aspect et la fétidité de la pourriture d’hôpital, par suite sans doute de l’habitation inaccoutumée dans un lieu bas, humide et non aéré (au village de Verlincthun, situé au milieu d'eaux stagnantes). Le suc d’alliaire appliqué avec de la charpie, et continué pendant quinze jours, combattit la putridité, détergea l’ulcère, procura une suppuration de bonne nature, et amena une cicatrisation favorisée, à la fin, par l’application du vin miellé.
___________________________________________ <references/>
(1) ''Dictionnaire des sciences médicales'', t. Ier, p. 411.
[[Catégorie:Cazin 1868]]