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Tabac (Cazin 1868)

43 octets ajoutés, 23 novembre 2016 à 19:50
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dans un vase et l'on verse dessus une certaine quantité d'eau bouillante pourbien imbiber la poudre; on laisse macérer pendant dix heures, on retirel'infusion avec expression, on décante le liquide. On concentre ensuite celiquide à l'aide de la vapeur, et lorsqu'il ne reste plus que S 5 à 7 gr. de solu-tion solution on l'incorpore, soit dans 64 gr. de pommade ordinaire, soit dansgOgr60 gr. de moelle de boeuf purifiée, qu'on aromatise à volonté; on introduitdans un pot et l'on conserve pour l'usage. Chevallier a la conviction que,cette pommade empêche la chute des cheveux.
« Après avoir observé l'anéantissement, la subite et profonde prostrationqui suivent l'emploi du tabac fumé ou chiqué chez un individu qui n'en apoint l'habitude, il y a lieu d'être surpris, dit Londe (1)<ref>''Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques'', t. XV, p. 244.</ref>, qu'on n'ait jamaispensé à employer l'une ou l'autre de ces pratiques, préférablement à la sai-gnéesaignée ; dans les cas où il s'agit de paralyser sur-le-champ les forces muscu-laires musculaires d'un sujet, dans la réduction de certaines luxations, par exemple. Cemoyen; , dans ce cas, atteindrait mieux et plus rapidement que tout autre lebutqubut qu'on se propose. » Lorsque Londe s'exprimait ainsi sur les propriétésaaesthésiques anesthésiques du tabac, la chloroformisalion n'était pas connue.
La médecine vétérinaire emploie le tabac dans un assez grand nombre decas, surtout en pommade ou en lotion concentrée (1 partie pour 8 d'eau),contre les affections cutanées, les insectes qui attaquent la peau des ani-mauxanimaux, etc. Plusieurs personnes m'ont assuré qu'une pincée de tabac à priser,mêlée avec une suffisante quantité de beurre pour en former une pilule, etadministrée chaque matin aux jeunes chiens, les préservait de la maladie, quileur est si funeste. (C'est par le vomissement qu'elle agit alors.
Il faut ménager ces moyens : le tabac en poudre est en effet émétiquechez les carnivores; mais son usage prolongé peut amener des accidents lo-caux locaux et généraux graves qui doivent lui faire préférer les-vomitifs ordi-nairesordinaires.. •
On conseille des lavements de décoction de tabac (16 à 30 gr. pourMitres 2 itres d'eau) contre les constipations opiniâtres, pour favoriser le part,contre les affections comateuses.
Dans plusieurs contrées de la France, on assure que les maquignons quiveulent mettre en vente un cheval très-méchant lui administrent du tabacen suspension dans l'alcool, afin de le plonger dans un état d'ivresse et desomnolence qui masque momentanément ses vices.)
== Nicotine ==
(NICOTINE. — ACTION PHYSIOLOGIQUE. — A. Sur les animaux. — La NICOTINE est un des poisons les plus violents qui existent. Brodie (2) <ref>''Philosophical Transactions'', 1811, p. 178.</ref> avait déjà fait remarquer qu'une goutte appliquée sur la langue d'un citât chat amène la morten deux minutes. Berzelius constata qu'une seule goutte tue un chien. Lesoiseaux,, en raison de l'activité plus grande de leur circulation, succombentps plus promptement encore.
L'action toxique a lieu sur quelque point que l'on dépose le poison avec»ne:une rapidité proportionnée à la faculté d'absorption dont jouit l'organe im-pressionnéimpressionné. A la peau, cette absorption doit être favorisée par des frictions,jetlet . L'effet local considéré comme caustique, comme irritant par Stas et Albers,®t est nul, si l'on en croit L. Van Praag <ref>''Etudes toxicol. et pharmacodyn. sur la nicotine''. (3''Gazette médicale de Paris'', 1856.)</ref>. L'effet secondaire se porte sur lecerveau et Sur sur la moelle; il se traduit par une incitation puissante des cen-tres centres nerveux, amenant à sa suite les phénomènes multiples que nous allonsdécrire.
trfmu,Les animaux soumis à l'influence de la nicotine sont aussitôt pris d'un«mniement tremblement de tout le corps; ils tombent en poussant un cri. Tout leur '1 pfi^e ,de médecine et de chirurgie pratiques, t. XV, p. 2W.3)^Zflï,,l?vanmeUons, 1811, p. 178. '««es toxtcol. et pharmacodyn. sur la nicotine. {Gazette médicale de Paris, 1856.) •
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être est agité de convulsions violentes; leur tête, fortement ramenée enrièrearrière, exprime la souffrance; la respiration s'embarrasse; la cage thoraciouèthoracique est agitée de mouvements désordonnés et violents; le coeur cœur accélère ses battementsbattements. Cet ensemble de phénomènes se rattache, suivant Vulpian (i) <ref></ref> à"urt un état convulsif spécial, caractérisé par des contractions irrégulières dis-séminées disséminées dans tout le système musculaire. Bientôt les convulsions cessent"; après la période d'excitation spasmodique survient une période de calme', caractérisée par une paralysie généralisée, quelquefois précédée de trem-blements tremblements particuliers.
« On dirait que le système nerveux, violemment surexcité par le poison, dépense en quelques instants tout son pouvoir d'impulsion ; puis, désarmé', laisse la mort achever son oeuvre (2)<ref></ref>. ». . '
Etudions maintenant analytiquement l'effet de la nicotine sur les diffé-rents différents systèmes.
Le système musculaire, nous venons de le voir, est un des premiers im-pressionnésimpressionnés. Nous avons décrit la manière dont ses fonctions étaient trou-blées troublées ; les fibres musculaires restent dans un état de contraction commetétanique; elles ne sont pas affectées de paralysie, leur faculté contractilen'est pas anéantie; mais, maîtrisées par l'excitation puissante que le poisonexerce sur la moelle et sur la moelle allongée, elles ne répondent plus auxinfluences qui les mettent ordinairement en jeu. Dans la seconde période,lorsque le relâchement se produit, la motricité nerveuse diminue peu à peupendant que l'irritabilité musculaire subsiste (Vulpian).
La fonction respiratoire reçoit de la nicotine une modification caractéris-tiquecaractéristique ; la respiration s'accélère; les phénomènes mécaniques augmententd'énergie; les phénomènes chimiques sont au contraire entravés dans leurmanifestation; la rapidité des mouvements thoraciques est accompagnéed'un bruit particulier, comme râlant, que Van Praag attribue à un rétrécis-sement rétrécissement des voies aériennes, et que Cl. Bernard (3) <ref></ref> rapporte à des contrac-tions contractions précipitées du diaphragme. Ce dernier phénomène s'observe surtoutavec netteté quand on a expérimenté avec des doses très-faibles. A l'ap-proche approche de la mort, la respiration se ralentit. L'auteur que nous venons deciter n'a constaté cet effet que deux fois. Van Praag l'a souvent vu se mon-trer montrer très-tard.
Quant au système vasculaire, la nicotine agit sur le coeur, dont elle accé-lère accélère les battements, qui deviennent aussi tumultueux et plus énergiques surles gros vaisseaux, qu'elle contracte; sur les capillaires, qu'elle fait resser-rerresserrer. Lorsqu'on place sous le microscope la membrane interdigitale d'unegrenouille soumise au poison, on voit se produire une déplétion des petitesartères, qui se rétrécissent au point de se vider complètement. Cependantle coeur continue à battre avec énergie, ce qui prouve, ainsi que l'a avancéCl. Bernard, et contrairement à l'opinion de Vulpian, que dans les petitsvaisseaux est l'obstacle. ,,
Cette contraction des fibres-cellules des vaisseaux est l'analogue de ceiie
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