== Raifort cultivé ==
Nom accepté : ''[[Raphanus sativus]]''
<references/>
== Raifort sauvage ==
Nom accepté : ''[[Armoracia rusticana]]''
['''Culture'''. — Le raifort sauvage est multiplié par tronçon de racine que l'on met en terre au printemps ; il aime une terre fraîche, ombragée. On peut aussi le semer à l'automne pour le repiquer en place au printemps.]
'''Récolte'''. — Le raifort (racine et feuilles) ne doit être employé qu'à l'état frais (l)<ref>Selon les recherches de Lepage (''in'' Dorvault, p. 499), le raifort ne perd pas ses qualités par la dessiccation, lorsque cette dessiccation a été opérée convenablement. Il suffit de faire intervenir l'eau pour que, sur-le-champ, l'huile volatile prenne naissance. Aussi le pharmacien de Gisors a-t-il été amené à proposer l'emploi de la poudre de raifort dans les mêmes cas que la farine de moutarde.</ref>. On l'arrache après la floraison ; elle est plus active lorsqu'elle a atteint sa deuxième année. Elle n'est plus convenable après deux ans, et doit être rejetée lorsqu'elle est ligneuse. Les feuilles récoltées avant la floraison sont plus actives.
'''Propriétés physiques et chimiques'''. — La racine de raifort est inodore tant qu'elle reste intacte ; mais brisée ou divisée, elle répand une odeur vive, ammoniacale ; sa saveur est piquante, chaude, amère, brûlante, qualité qu'elle doit à une huile aussi âcre que celle de la moutarde, et qu'elle perd par la coction et la dessiccation. Elle contient, d'après Einhoff, une résine amère, du soufre (toutes les crucifères en contiennent), de la fécule, de l'albumine, une huile volatile d'un jaune clair, très-fétide et très-irritante ; de l'acétate et du sulfate de chaux, du ligneux, etc. — Bussi, Fremy et Boutron ont démontré que l'huile volatile ne préexiste pas plus dans les racines de raifort que dans la moutarde et les amandes amères ; elle ne prend naissance que par une sorte de fermentation.
Le raifort sauvage est une plante précieuse ; il est, comme le cochléaria, au premier rang des plantes antiscorbutiques, et convient dans tous les cas
(1) Selon les recherches de Lepage (''in'' Dorvault, p. 499), le raifort ne perd pas ses qualités par la dessiccation, lorsque cette dessiccation a été opérée convenablement. Il suffit de faire intervenir l'eau pour que, sur-le-champ, l'huile volatile prenne naissance. Aussi le pharmacien de Gisors a-t-il été amené à proposer l'emploi de la poudre de raifort dans les mêmes cas que la farine de moutarde.
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ont retiré aucun soulagement. Cependant, de tous les diurétiques c'est encore celui dont l'usage m'a paru offrir généralement le plus de chances de succès (1)<ref>''Traité des maladies des reins''. Paris, 1839.</ref>. » Martin-Solon vante aussi ce puissant diurétique contre l'albuminurie.
Gommucci (2)<ref>''Bulletin de thérapeutique'', t. XLIV, p. 185.</ref> recommande l'emploi contre l'ictère d'un sirop de raifort sauvage (Voyez ''Préparations pharmaceutiques et doses''), qu'on administre trois ou quatre jours de suite dans la matinée, ordinairement 4 doses suffisent. D'après Gommucci, depuis douze ans cette formule n'aurait pas échoué une seule fois entre ses mains.
(Le sirop de raifort réussit fort bien en collutoire dans le muguet.)
La propriété rubéfiante et puissamment révulsive de la racine de raifort est à peine connue dans la médecine urbaine. Cependant Cullen la regarde comme plus active que la moutarde, et Haller la dit préférable pour préparer les sinapismes, à toutes les plantes de la famille à laquelle elle appartient. Cette racine est, d'après les expériences de Dubois, de Tournai, et les miennes, l'un des plus prompts de tous les rubéfiants connus. « Un cataplasme de cette racine râpée et appliquée à la partie inférieure de l'avant-bras gauche, a produit chez nous, dit Dubois, les phénomènes suivants : au bout de six minutes d'application, sensation de cuisson très-marquée qui va toujours croissant ; vingt minutes, sentiment de chaleur et de brûlure très-cuisante. Il existe à la peau une plaque d'un rouge vif, de la grandeur de la paume de la main, et ayant la plus forte analogie avec une forte brûlure au premier degré. L'expérience, répétée plusieurs fois, a toujours donné les mêmes résultats. Il résulte également de nos expériences que les feuilles de raifort écrasées, mises dans une quantité convenable d'eau chaude, fournissent des bains de pieds rubéfiants, qui ne le cèdent en rien à ceux qu'on prépare avec la farine de moutarde. Ces mêmes feuilles, écrasées et appliquées au bras pendant deux heures, ont développé chez nous tous les phénomènes d'une rubéfaction assez intense. »
Ayant expérimenté sur moi-même l'application topique du raifort sauvage, j'ai obtenu absolument les mêmes résultats. Je l'ai ensuite fréquemment employé dans ma pratique rurale, et j'ai toujours eu à me louer de son effet. Nous avons, à la campagne, une foule de plantes dont les propriétés analogues nous offrent des ressources variées pour satisfaire à une seule et même indication.
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