|nomcourtsuivant=Populage
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== Pommier ==
Nom accepté : ''[[Malus domestica]]''
nui constitue un, des principaux aliments du peuple dans les campagnes et dans les
«lies surtout pour le déjeuner et le souper. La coction leur fait perdre une partie de
leiir acidité et y développe des principes sucrés et muqueux; leur pulpe devient ainsi le mets 1 de prédilection des convalescents, des estomacs faibles, délicats, des tempéraments échauffés, constipés ; elle rafraîchit, tempère, adoucit. Les pommes de belle qualité t'ont font l'ornement des desserts. On prépare, avec les pommes, des confitures, des compotes, des gelées. Celles de Rouen ont surtout une. grande renommée. Quand on lui donne plus de consistance par la cuisson et l'addition d'une certaine quantité de sucre, elle constitue le sucre de
On prépare, avec les pommes, des confitures, des compotes, des gelées. Celles de Rouen ont surtout une grande renommée. Quand on lui donne plus de consistance par la cuisson et l'addition d'une certaine quantité de sucre, elle constitue le sucre de pomme.
-: Le cidre, boisson saine et agréable quand elle est bien préparée et bien conservée, se fait avec les pommes destinées à cet usage et que l'on a broyées et livrées à la fermen- làtionfermentation. C'est le vin des déparlements départements du Nord. La santé florissante et la vigueur des Normands, la fraîcheur et l'embonpoint des femmes du Calvados attestent les bons effets de celte cette boisson. Les meilleurs cidres se font en Normandie, en Picardie et en Bretagne. - Le marc des pommes (vulgairement appelé ''pomat'') qui ont été soumises à la presse, repassé et étendu dans une certaine quantité d'eau, forme une boisson légère, agréable et saine, qu'on nomme ''petit cidre''. Il sert à désaltérer le pauvre villageois pendant ses rudes fatigues. On peut faire encore une autre espèce de cidre, qui n'est point désagréable, avec des tranches de pommes amères ou douces, desséchées au four sur des claies, après que le pain en a été retiré. Deux boisseaux de ces pommes suffisent pour 125 pintes d'eau. La fermentation ne tarde pas à s'établir dans le tonneau, et le cidre est potable au bout de huit jours. — En cuisant le moût de pommes comme celui du raisin, et en le réduisant au dixième de son volume, on obtient une sorte de rob ou sirop de cidre. Cet extrait délayé dans de l'eau forme une boisson agréable pen- dant pendant les repas et peut servir, à édulcorer les boissons adoucissantes et pectorales. — Le nioût moût de pommes, cuit avec des poires ou avec d'autres fruits, donne une espèce de rai- sinéraisiné. r-— Enfin, on retire du cidre par la distillation un alcool peu différent de celui que fournit le vin. On en fait également du vinaigre.
L'écorce de la racine du pommier a une saveur amère et astringente. Elle contient, d'aprèsSlas après Stas et Deconink, un principe auquel ils ont donné le nom de ''phloridzine'', 0Ui ce qui serait plus exact, ''phlooridzine (1)''<ref>''Mémoire sur les propriétés et l'analyse de la phloridzine.''</ref>. La phloridzine (G24H 3405C<sub>24</sub> H<sub>34</sub> O<sub>3</sub>) est une ma- ire matière cristalline non azotée, d'un blanc mat tant soit peu jaunâtre, quelquefois un peu nacré, ordinairement en cristaux, disposés en houpes soyeuses, dont les aiguilles par- tent partent d'un centre commun ; sa saveur, d'abord douceâtre, devient bientôt amère et ensuite astringente.— «Les « Les caractères auxquels on peut reconnaître la pureté de la phloridzine brutei brute sont les.suivantes: elle est soluble dans, l'eau et dans l'alcool, mais insoluble dans les acides étendus. La solution de phloridzine ne doit pas troubler celle des sels de baryte. Les parcelles de fer instillées de la solution de phloridzine brute y font naître jffi un précipité de couleur olive. » (Les produits de décomposition de la phloridzine sont laphlorétinela phlorétine, C30H15O C<sub>30</sub> H<sub>15</sub> O<sub>10</sub>, et la phloridzéine C4-H29O20AzsC<sub>42</sub> H<sub>29</sub> O<sub>26</sub> Az<sub>2</sub>.) — On a retiré aussi de la pnloridzine phloridzine de l'écorce fraîche du tronc du pommier, du cerisier, du poirier et du prunier, ainsi que de l'écorce des racines des quatre derniers.— Pour l'extraire, on met 'les. ecorcesdes écorces des racines fraîches en digestion à plusieurs reprises, pendant sept à huit jenresheures,;avéc avec de; l'alcool faible, à une température de 30 à 60 degrés. Les liqueurs rçunieSjréunies,concentrées dans un appareil distillatoire, la laissent déposer en cristaux grenus, P.onpjirifiegrénus,qu'on purifie à l'aide du charbon animal et par plusieurs cristallisations (2)<ref>Thénard, ''Traité de chimie'', 6e édit.</ref>. Dubois, de lournaii ajmaginé Tournai, a imaginé le procédé suivant, qui est beaucoup plus simple : on fait bouillir pendant trois^ heures environ, une partie d'écorce fraîche de racines de pommier dans «Wtparties huit parties d'eau de pluie; on décante, on verse sur le résidu une quantité d'eau égale tarS™iè^' à la première, et on fait bouillir de nouveau pendant deux heures. Le produit de ces 2 jetionsdeux décoctions, évaporé jusqu'à réduction d'un tiers, laisse déposer, au bout de vingt- patre Heuresquatre heures, une grande quantité de phloridzine.
ejMPorhiiié La pomme est rafraîchissante et tempérante. Prise en décoction aqueuse, j„aP^lsë % elle apaise la chaleur fébrile, étanche la soif, calme l'irritation des premières .&voies, favorisé favorise les fonctions des reins et de la vessie. On fait souvent usage
Il feifj smr les propriétés et l'analyse de la phloridiine. ____________________ [ï] Thénard. Traité de chimie, .5' édit. <references/>
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d'une sorte de limonade faite avec la reinette coupée par tranches etbouil lie et bouillie dans l'eau contre la toux, l'enrouement, les maux de gorge, les nhles" masies phlegmasies pulmonaires, vésicales, rénales, les fièvres bilieuses et putrides etc . Je remplace la marmelade de Tronchin, dans ma pratique rurale , par lé le mélange de parties égales de pulpe de pomme de reinette et de miel, la pulpe de pomme cuite, mêlée avec autant de beurre, est un laxatif qui con- vient convient aux hypochondriaques, aux hémorrhoïdaires, aux personnes acciden- tellement accidentellement ou habituellement constipées.
On emploie la pulpe de pomme cuite en cataplasme dans l'ophthalmie . La pomme sauvage (''malus sylvestris'', GC. Bauh.) est employée comme très- astringente par les habitants des campagnes dans les diarrhées, et en gar- garisme gargarisme miellé dans les maux de gorge. Fuller (1) <ref>''Pharmacop. extempor.'', p. 225. Paris, 1768. </ref> prescrit comme astringent et détersif un gargarisme composé de 6 parties de suc de pomme sauvage et de 2 parties de sirop de framboise : ''Viscositatem crassam ei amureamm- didam linguce et amurcam sordidam linguæ et faucibus adhcèrentem adhærentem detergit'', dit l'auteur. Ces mots, qui semblent désigner la couche diphthérique de l'angine scarlatineuse et même couenneuse, m'ont engagé, dans ma pratique rurale, à substituer le suc de pomme à celui de citron en gargarisme dans ces affections. Je l'ai trouvé tout aussi actif employé pur et en collutoire.
Dans les villages du Nord, où l'on n'a pour boisson ordinaire que le cidre, cette boisson est regardée comme préservatif de la pierre. Il est à remar- querremarquer, en effet, qu'il y a moins de calculeux en Normandie et en Picardie que dans les autres parties de la France, où l'on use du vin ou de la bière. Le suc récent de pomme et le cidre sont utiles clans dans le scorbut. A défaut de vin, on peut se servir du cidre de première qualité pour composerles composer les vins médicinaux. A la campagne, il faut, autant que possible, faire de la médecine à bon marché; on ne pense pas au village, comme à la ville, qu'un médicament est d'autant plus efficace qu'il vient de plus loin ou qu'il coûte plus cher.
Une personne digne de foi m'a assuré avoir vu une dame âgée de qua- rante quarante ans, atteinte d'une ascite contre laquelle on avait vainement employé tous les moyens connus, guérir dans l'espace de quinze jours par l'usage abondant du cidre doux. La malade en prenait 2 ou 3 litres chaque jour. Ce moyen produisit d'abord des selles abondantes, et ensuite une augmenta- tion augmentation considérable de la sécrétion urinaire. Il n'y eut point de rechute. Le cidre doux agit ici probablement comme la cassonnade prise à grande dose, et que l'on a vue réussir dans les engorgements abdominaux, les phlegma- sies phlegmasies chroniques des intestins et du péritoine, l'ascite, etc.
L'écorce du pommier est tonique et astringente. J'ai employé, en l»i. 1847, la décoction de l'écorce de racine fraîche de cet arbre (60 g. pour 100 gr. , d'eau) dans quatre cas de fièvres intermittentes, dont deux ayant le type tierce et deux le type quotidien. Les deux premiers cas ont cédé au troi- sième troisième jour de l'emploi de ce moyen. Dans les deux autres, les accès ne se sont dissipés que graduellement dans l'espace de huit jours, de sorte qu que l'action du médicament est restée problématique en présence de la possi- bilité possibilité d'une guérison quia qui a souvent lieu spontanément. , ,n .
De Konning a employé la PHLORIDZINE avec succès comme succédané succédanée du sulfate de quinine, à la dose de 50 à 75 centigr. Hanegraeff, d Ame.'Anvers, a publié vingt-trois observations de fièvres intermittentes de divers iyp i : types, qui ont été recueillies par lui-même, et six par son confrère Lutens, ^ dans chacune desquelles la phloridzine a été employée sans autre medicamen médicament.^ Ce médecin a conclu de Ces ces faits : 1° que la phloridzine jouit de propne•■ brifuges propriétés fébrifuges incontestables dans les fièvres quotidiennes et les fièvres i > tierces ; 2° que ce médicament est moins efficace contre les fièvres quartes^j^ ; 3° qu'il
(1) Pharmacop. extempor., p. 225. Paris, 1768. ____________________ <references/>
produit aucune irritation sensible sur les voies digestives ; 4° enfin, qu'il
n'occasionne ni vertiges, ni surdité, ni tintement d'oreilles, symptômes qui
apparaissent si'souvent après l'administration du sulfate de quinine, et que les malades supportent avec tant d'impatience (1)<ref>''Bulletin de la société de médecine de Gand'', 1837.</ref>. On administre la phlorid- zine phloridzine en poudre, en pilules ou dans une potion, dans du sirop, à l'aide d'un intermède approprié. (De Ricci trouve ses propriétés fébrifuges très-incer- tainesincertaines, niais mais il a constaté des résultats avantageux de son emploi dans le traitement de certaines dyspepsies atoniques, et notamment chez les femmes nerveuses, qui supportent difficilement le sulfate de quinine. Il af- firmeaffirme, en outre, son efficacité pour hâter la convalescence chez les enfants à la suite des maladies débilitantes, coqueluche, etc.) (2)<ref>''Gazette médicale de Paris'', 1863. </ref>. ____________________ <references/>
(2) GauttâJ," ?oeiété de médecine de Gand, 1837.
1 ' metk médicale de Paris, 1863.
[[Catégorie:Cazin 1868]]