|nomcourtsuivant=Pommier
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== Pomme de terre == Nom accepté : ''[[Solanum tuberosum]]''
On a cherché plusieurs moyens de priver l'alcool de pommes de terre de ce produit. On n'y est arrivé que très-imparfaitement.
Il n'entre pas dans notre sujet d'étudier les corps qui résultent de manipulations clii- miques chimiques multipliées; nous ne pouvons pourtant pas passer sous silence Vamylène.l’''amylène'',car- bure carbure d'hydrogène que Balard a extrait de l'alcool amylique, et dont Snow, de King's Collège College Hospital a proposé les vapeurs comme anesthésiques.)
La pomme de terre, traitée par des moyens appropriés, fermente donc et fournit alors
par la distillation une eau-de-vie qu'on rectifie par une ou deux autres distillations: 100 Irilogrkilogr. de ce tubercule fournissent 12 kilogr. d'alcool environ. L'eau-de-vie prépara préparée avec la fécule est de moins mauvais goût. — Si on laisse le liquide où l'on a délaye délayé de la pomme de terre s'aigrir, on en obtient du vinaigre d'une qualité inférieure, mais qui peut êlre employé à divers usages dans les arts. — L'eau de cuisson des pommes de terre peut fournir à la teinture une couleur grise assez solide. Ce tubercule peut servir à nettoyer le linge, à l'instar du savon. On en fait de la colle, une sorte d encol- lage encollage propre aux toiles blanches (avec la fécule); une détrempe convenable pour M- geonner badigeonner les intérieurs; on la fait entrer dans le tirage en place de gomme, etc. - Comme la pomme de terre ne s'attache jamais au fond du vase où elle cuit, on.sen. s'en sert dans les chaudières des machines à vapeur entretenues par l'eau de puits, qui est m • jours toujours séléniteuse. Par ce moyen, il n'y a plus qu'un dépôt facile à enlever par le^lavag. lavage, et non une croûte dure qui peut faire fendre la chaudière (1)<ref>''Journal de pharmacie'', 1822, t. VIII, p. 467.</ref>. — La pomme ttew. de terre cuite en bouillie, mêlée au plâtre dans la proportion d'un dixième sur neuf oixienies dixièmes de plâtre, donne à ce dernier une solidité qui le fait résister aux influences de iiiunuw■ l'humidité. Par analogie, on a été conduit à mêler la pomme de terre cuite à la terre aiguë > argileuse, dont sont construits beaucoup de bâtiments dans les campagnes. Ce ciment,ail tites des petites fortunes résiste bien plus longtemps que lorsqu'il est sans mélange de pomu pomme de terre. , - j|s ne
Les feuilles ou fanes sont données comme fourrages à quelques animaux;; mai: mais ils ne conviennent pour cet usage qu'après la floraison, ou du moins séchées au soleil, u . On les en-
(1) Journal de pharmacie, 1822, t. VIII, p. 467 ____________________
downloadModeText.vue.download 900 sur 1308<references/>
POMME DE TERRE. [871 ]
fouiten fouit en terre'pour servir d'engrais. On en relire retire par la combustion presque un seizième de leur poids de cendre, qui f0uriul. fournit un quarante-huitième d'alcali <ref>Voyez sur l'exploitation de la potasse tirée des fanes de pomme de terre, le mémoire de M. Mollerat. (1''Annales de chimie'', 1828.)</ref>. Le suc des tiges et des feuilles, lorsque la plante est en fleur, donne une couleur jaune solide aux tissus de lin ou de laine, qu'on laisse tremper pendant quarante-huit heures. — On a extrait une couleur jaune brillante des fleurs. — On peut retirer de l'alcool des fruits ou baies<ref>''Journal de pharmacie'', 1818, t. IV, p. 167.</ref> dans la proportion d'un vingt-quatrième des baies employées, qu'on met fermenter, puis qu'on distille, etc.
et des feuilles; lorsque la plante est en fleur, donne une couleur jaune solide aux tissus La pomme de lin-onde laineterre, moins dépourvue qu'on laisse tremper pendant quarante-huit heures. —On aextrait une couleur jaune brillante des fleurs. — On peut retirer le croit de l'alcool des fruits ou baies (2) dans la proportion; d'un vingt-quatrième des baies employéespropriétés thérapeutiques, qu'on met fermenterest antiscorbutique. Son usage, puis qu'on distilledans les voyages de long cours, ^tpréserve du scorbut et le combat quand il existe.cIl est à remarquer que cette affection est devenue beaucoup plus rare depuis l'emploi général de ce précieux tubercule comme aliment. ,:
la pomme « Quand un bâtiment scorbutique, dit Roussel de terreVauzèmes, moins dépourvue quchirurgien d'un navire baleinier<ref>''Annales d'hygiène publique''on le croit de propriétés théra- peutiques, est antiscorbutique1834, t. Son usageXI, dans les voyages p. 362. </ref>, a reçu d'un autre navire quelques pommes de long coursterre, préserve il a été guéri, tous les moyens pharmaceutiques ayant échoué. Le procédé le plus actif pour se traiter du scorbut et le combat quand , à quelque période qu'il existesoit arrivé, consiste à manger des pommes de terre crues. » Il est certain que la pomme de terre cuite suffit pour prévenir et même guérir cette maladie à remarquer un certain degré. Plusieurs autres médecins, tels que Coché, Fontanelli, Boche<ref>''Obs. med. de Napoli'', 1828.</ref>, ont également recommandé la pomme de terre contre cette affection est devenue beaucoup plus rare depuis maladie. La tige, les feuilles, les fleurs et les baies, sont réputées sédatives et narcotiques, utiles dans les névralgies, les rhumatismes, les catarrhes pulmonaires chroniques. J'ai fréquemment prescrit la décoction des tiges et feuilles de pomme de terre dans les toux sèches, la diarrhée avec irritation. J'ajoute à cette décoction un peu de miel, de sucre ou d'extrait de réglisse ; elle calme la toux et facilite l'emploi général expectoration. Dans certains cas, qu'il est facile d'apprécier, j'ai donné cette décoction avec celle de ce précieux tubercule comme alimentlierre terrestre, de marrube blanc, de bourgeons de peuplier baumier, etc.
D'■■ «Quand un bâtiment scorbutique, dit Roussel après Nauche<ref>''Journal de Vauzèmes, chirurgien dchimie médicale'un navire baleinier (3), a reçu d'un autre navire quelques pommes de terre,1831,ilt. VII,p.a été guéri372.</ref>,des catarrhes pulmonaires, tous les moyens pharmaceutiques ayant échoué. Le procédé le plus actif pour se traiter du scorbutintestinaux, à quelque période qu'il soit arrivéurétraux et surtout utérins, consiste qui duraient depuis plusieurs années, ont cédé à manger des de légères décoctions de pommes de terre cruesrouges et de réglisse. » Il est certain que la pomme de terre cuite suffit pour prévenir et Des injections avec le même guérir cette maladie àun certain degré. Plusieurs autres médecins, tels que Coché, Fontanelli, JEoçhé (4), liquide ont également recommandé la pomme de terre eu le même succès contre cette ma- ladie:. La tige, les feuilles, les fleurs et les baies, sont réputées sédatives et narçqraques, utiles dans les névralgies, les rhumatismes, les catarrhes pul- monaires chroniquesflueurs blanches. JC'ai fréquemment prescrit est surtout contre la décoction des tiges et feuilles gravelle que l'action de la pomme de terre dans en infusion a été efficace. Ce médicament a rendu les toux sèches, la diarrhée avec irritation. J'ajoute à cette décoction urines limpides et a procuré un peu de miel, de sucre ou d'extrait de réglisse; elle calme la..toux et facilite l'expectoration. Dans certains cas, qu'il est fa- cile: d'apprécier, j'ai donné cette décoction avec celle de lierre terrestre, demarrube blanc, de bourgeons de peuplier baumier, etcsoulagement plus durable que les autres diurétiques.
<D'après Nauche (S), des catarrhes pulmonaires, intestinaux, urétraux et surtout utérins, qui auraient depuis plusieurs années, ont cédé à Le tubercule de légères décoctions de pommes la pomme de terre rouges est émollient et de réglisse. Des injections avec le même liquide ont eu le même succès calmant : râpé, on en fait des cataplasmes utiles contre les flueurs blanches. Cbrûlures; c'est surun remède populaire qui convient dans les cas les plus simples. Le suc exprimé de ce tubercule, appliqué très- tout contre fréquemment avec une plume sur du papier brouillard recouvrant la gravelle que brûlure, convient beaucoup mieux. Je l'action ai vu produire de bons effets. Chaque application apaise la douleur. La pomme de terre en infusion a été efficace. Ce médicament a rendu les urines limpides cuite et a procuré un soula- gement plus durable réduite en bouillie avec des décoctions de plantes mucilagineuses, telles que la mauve, la guimauve, le bouillon blanc, la tête de pavot, est très-utile en cataplasme qu'on applique comme calmants, adoucissants et maturatifs, sur les autres diurétiquesphlegmons, les contusions, les cancers, etc. Ils sont préférables à ceux de graine de lin, parce qu'ils se dessèchent moins vite et sont moins coûteux.
Le tubercule (Il en est de la pomme même de terre est émollient et calmant : râpé, on en fait des cataplasmes utiles contre les brûlures; cceux de fécule. Cette dernière substance s'est un remède populaire piconvient emploie topiquement dans les mêmes cas les plus simples. Le suc exprimé de ce tubercule, appliqué très-fréquemment avec une plume sur du papier brouillard recou- vrant la brûlure, convient beaucoup mieux. Je que l'ai vu produire de bons , effetsamidon. Chaque'application apaise la douleurVoyez p. La pomme de terre cuite et réduite en bouillie avec des décoctions de plantes mucilagineuses, telles que «mauve, la guimauve, le bouillon blanc, la tête de pavot, est très-utile en ÇMaplasfne qu'on applique comme calmants, adoucissants et maturatifs, sui- tes phlegmons, les contusions, les cancers, etc453. Ils sont préférables à ceux « graine 1 de lin, parce qu'ils se dessèchent moins vite et sont moins coû- )
(Il en est de même de ceux de fécule. Cette dernière substance s'emploie wpiquement dans les mêmes cas que l'amidon. Voyez p. 453.) ____________________
M ul?ye2is'? 1; l'exploitation de la potasse tirée des fanes de pomme de terre, le mémoire de ^fviï. (Annales de chimie, 182H.) <references/>
MIS?^.P*?rmoc»e. 1818, t. IV, p. 167.
i m,™ fhPlfne P»°Hque, 1834, t. XI, p. 362. fo n^Jde NaP°lh 1828. ' • [872]
^Un médecin allemand<iiurmideref>''Annales de la Société de médecine d'Anvers'', 1845.chmie médicale</ref> a vanté les feuilles et les tiges de la pomme de terre sous forme de cataplasmes, 1831de fomentations et de lavements, tdans les cas de phlegmasie avec douleur vive, d'hémorrhoïdes très-douloureuses, de spasmes de la vessie, etc. VIIPour faire ces cataplasmes, pil suffit de réduire en pulpe les parties indiquées de la plante. 372Au reste, ces tiges et ces feuilles jouissent, quoiqu'à un faible degré, des propriété de la morelle noire, de la jusquiame et de la belladone. Avec la fécule on saupoudre les excoriations, les phlogoses de la peau chez les enfants, l'intertrigo, l'érysipèle.
downloadModeText(Il règne dans la science des doutes sur l'innocuité des fruits de la pomme de terre.vueC'est une question à étudier, question d'autant plus pressante qu'il y a quelques années<ref>Bouchardat, ''Annuaire'', 1860, p.download 901 sur 130858.</ref> ils ont été accusés d'avoir causé la mort d'une jeune fille de quatorze ans.)
(Krans<ref>''Dissertatio de spirituosis e tuberibus solani confectis''.</ref> a signalé le premier l'insalubrité de l'alcool de pommes de terre, et l'a attribuée à la présence de l'essence dont nous avons déjà parlé. (Voyez ''Propriétés chimiques''.) Les expériences faites sur les animaux intérieurs ont prouvé que ce corps est un poison irritant très-actif<ref>Van Heurck et Guibert, ''Flore médicale belge'', p. 366.</ref>. L'inspiration de sa vapeur cause des douleurs spasmodiques dans la poitrine, suivies de toux pénible, et quelquefois de nausées et même de vomissements.
872 POMMIERLes médecins américains ont introduit, les premiers, le fusel oil dans la thérapeutique. D'après Wimon<ref>''In'' H. Green, ''Formules favorites des praticiens américains''. Paris, 1860, p. 31.</ref>, il excite la nutrition ; les malades qui en prennent engraissent comme s'ils prenaient de l'huile de foie de morue, à l'exclusion presque complète de laquelle le prescrit Bowditch. Ce dernier lui reconnaît, en outre, l'avantage de modérer la toux et de diminuer l'abondance des crachats ; il en retire les plus grands avantages chez les enfants scrofuleux, débiles, émaciés. — Dose, 1/2 goutte à 1 goutte dans du sirop pour les enfants de 5 à six mois ; de 5 à 10 gouttes dans de l'eau légèrement alcoolisée pour les adultes. Il faut en ménager les doses ou en suspendre l'usage ; car quelquefois l'essence des pommes de terre produit des nausées, ou détermine la fièvre.)
Un médecin allemand (1) a vanté les feuilles et les tiges de la pomme do terre sous forme de cataplasmes, de fomentations et.de lavements, dans les cas dephlegmasie avec douleur vive, d'hémorrhoïdes très-douloureuses de spasmes de la vessie, etc. Pour faire ces cataplasmes, il suffit de réduire en pulpe les parties indiquées de la plante. Au reste, ces tiges et ces feuilles jouissent, quoiqu'à un faible degré, des propriété de la morelle noire delà jusquiame et de la belladone. Avec la fécule on saupoudre les'excoriations les phlogoses de la peau chez les enfants, l'intertrigo, l'érysipèle. ' ____________________
(Il règne dans la science des doutes sur l'innocuité des fruits de la pomme de terre. C'est une question à étudier, question d'autant plus pressante qu'il y a quelques années (2) ils ont été accusés d'avoir causé la mort d'une jeune fille de quatorze ans.) <references/>
(Krans (3) a signalé le premier l'insalubrité de l'alcool de pommes de
terre, et l'a attribuée à la présence de l'essence dont nous avons déjà parlé.
(Voyez Propriétés chimiques.) Les expériences faites sur les animaux inté-
rieurs ont prouvé que ce corps est un poison irritant très-actif (1). L'inspi-
ration de sa vapeur cause des douleurs spasmodiques dans la poitrine, sui-
vies de toux pénible, et quelquefois de nausées et même de vomissements.
Les médecins américains ont introduit, les premiers, le fusel oil dans la
thérapeutique. D'après Wimon (5), il excite la nutrition; les malades qui en
prennent engraissent comme s'ils prenaient de l'huile de foie de morue, à
l'exclusion presque complète de laquelle le prescrit Bowditch. Ce dernier
lui reconnaît, en outre, l'avantage de modérer la toux et de diminuer l'a-
bondance des crachats; il en retire les plus grands avantages chez les en-
fants scrofuleux, débiles, émaciés. — Dose, 1/2 goutte à 1 goutte dans du
sirop pour les enfants de S à six mois; de 5 à 10 gouttes dans de l'eau légè-
rement alcoolisée pour les adultes. Il faut en ménager les doses ou en sus-
pendre l'usage; car quelquefois l'essence des pommes de terre produit des
nausées, ou détermine la fièvre.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]