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Pins et sapins (Cazin 1868)

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'''Description'''. — Tronc bien droit, simple, s'élevant parfois à plus de 30 m, revêtu d'une écorce mucilagineuse. — Feuilles toujours vertes, ordinairement engaînées à la base par deux à cinq, filiformes, glauques, fermes. — Fleurs monoïques. - Chatons mâles oblongs, ramassés en grappes terminales, dont le pollen est si abondant qu'il se répand parfois au loin, porté par les vents, ce qui a fait croire à des pluies de soufre ; deux anthères à une loge. — Chatons femelles simples, composes d'écailles imbriquées, pointues, colorées ; deux noix osseuses ou testacées, monospermes, recouvertes d'une membrane qui se prolonge en forme d'aile.
 
 
PIN A PIGNON ou CULTIVÉ, PIN PINIER, PIN DE PIERRE, PIN D'ITAUE. (''Pinus''
'''Usages'''. — Les pignons doux, que l'on mange en Italie et en Provence, sont d'une saveur agréable. Ils contiennent beaucoup de fécule et une huile douce qui rancit facilement. Ils sont émulsifs et peuvent remplacer les amandes douces. On les confit au sucre ; on en fait des dragées, des pralines, des crèmes. Le bois fournit une résine odorante et balsamique. On connaît ses usages dans la charpenterie, la menuiserie, etc.
; PIN SAUVAGE, PIN COMMUN, PIN DE GENÈVE, PIN DE RDSSIE, PINÉASTRE. (Pinus
sylvestris, L.; Pinus sylvestris vulgaris Genovensis, J. Bauh., Tourn.) — Cet
PIN SAUVAGE, PIN COMMUN, PIN DE GENÈVE, PIN DE RUSSIE, PINÉASTRE. (''Pinus sylvestris'', L.; ''Pinus sylvestris vulgaris Genovensis'', J. Bauh., Tourn.) — Cet arbre forme, dans une grande partie delà de la France, dévastes de vastes forêts, où ils'élève à" la hauteur de 25 à 30 mètres. Il se plaît dans tous les climats ; ilvient dans les plus mauvais terrains, et on peut le cultiver dans les lieux quisemblaient être condamnés à une aridité éternelle.
l semblaient être condamnés '''Description'''. — Tronc nu, droit, élancé, rameux à son sommet ; jeunes pousses verdâtres. — Feuilles dures, longues d'environ 5 centimètres, étroites, courbées en gouttière, pointues, d'un vert un peu bleuâtre, renfermées deux à deux dans une aridité éternellegaîne courte et cylindrique, munies d'une écaille roussâtre à leur base. — Chatons des fleurs mâles, roussâtres, disposées en grappes droites ; fleurs femelles, formant des chatons ovoïdes, d'un rouge sombre. — Cônes courts, pointus, pendants vers la terre, simples ou géminés, à écailles prismatiques, épaisses, obtuses, ligneuses, d'un gris cendré, amincies à leur base, ombiliquées à leur sommet.
.■' Description''Usages'''. — Tronc nuLe pin sauvage est celui dont on obtient le plus de produits. On en exploite le bois en quantité énorme, droitsoit pour la construction des navires, élancésoit pour la charpente des bâtiments, rameux à son sommetla menuiserie, etc., après en avoir retiré la résine. Il fournit beaucoup de térébenthine, du goudron, du brai sec, du galipot, etc. L'écorce intérieure, renfermant un principe nutritif, sert de nourriture aux Lapons, qui en font du pain ; jeunes poussestandis que l'écorce extérieure est rugueuse, boursouflée et si légère qu'elle peut remplacer le liège pour les filets de pêche.
verdàtres. — Feuilles dures, longues d'environ 5 centimètres, étroites, courbées en
gouttièrePIN MARITIME, pointues, dPIN DE BORDEAUX. (''Pinus maritima''un vert un peu bleuâtre, renfermées Mell., Poïr, Duham.) - Cette espèce vient spontanément dans les terrains sablonneux des provinces méridionales. Ce pin abonde aux deux extrémités de la chaîne des Pyrénées, et dans les landes de Bordeaux, où on appelle ''pignada'' les forêts exclusivement composées de cet arbre. Il s'élève à deux plus de 30 mètres de hauteur. On le cultive en grand aux environs de Bordeaux, dans une gaînele Maine, dans la Sologne, dans la Bretagne, etc. Dans le nord de la France, on doit craindre qu'il ne soit endommagé par la gelée lorsque les hivers sont rigoureux.
: courte et cylindrique'''Description'''. ~ Tronc droit, munies revêtu d'une écaille roussâtre écorce lisse, grisâtre ; rameaux étalés ; jeunes pousses un peu rouges. — Feuilles linéaires, longues de 8 à leur base10 centimètres, fermes, épaisses, lisses, d'un vert foncé, réunies deux à deux dans une gaîne. — Chatons Cônes d'une grosseur médiocre, allongés, élargis à leur base, d'un jaune luisant, portés sur des fleurs
ï mâles, roussâtres, disposées en grappes droites; fleurs femelles, formant des chatons
, ovoïdes, d'un rouge sombre. — Cônes courts, pointus, pendants vers la terre, simples[838]
pédoncules courts,; oogéminésligneux, tenant fortement aux branches et recourbés en dehors, souvent opposés deux à deux ; écailles prismatiques, épaisses, obtuses, ligneuses, d'un gris cendrédont le sommet est pointu,terminé en mamelon.
amincies à leur base'''Usages'''. — Le pin maritime fournit une grande quantité de résine pendant toute la belle saison (térébenthine de Bordeaux). Le suc résineux qui coule dans les auges par les incisions qu'on a pratiquées sur le tronc, ombiliquées à leur sommetse nomme ''galipot'' ; celui qui se fige et se dessèche le long des blessures de l'arbre s'appelle ''barras'' ou ''gemme''.
: l'sa9e?' — Lé pin sauvage est celui dont on obtient le plus de produits. On en ex-
ploite le bois en quantité énorme, soit pour la construction des navires, soit pour la
Arpente des bâtiments, la menuiserie, etc., après en avoir retiré la résine. Il fournit
Beaucoup de térébenthine, du goudron, du brai sec, du galipot, etc. L'écorce intérieure,
renfermant un principe nutritif, sert de nourriture aux Lapons, qui en font du pain; tan-
 
L teque l'écorce extérieure est rugueuse, boursouflée et si légère qu'elle peut remplacer
 
- le liège pour les filets de pêche.
 
PIN MARITIME, PIN DE BORDEAUX. (Pinus maritima, Mell., Poïr, Duham.)
■7 uette espèce vient spontanément dans les terrains sablonneux des pro-
Mces^méridionales. Ce pin abonde aux deux extrémités de la chaîne des
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. «lavement composées de cet arbre. Il s'élève à plus de 30 mètres de
T. , o0n le cultive en grand aux environs de Bordeaux, dans le Maine,
 
: 3f wlogne, dans la Bretagne, etc. Dans le nord de la France, on doit
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grosseur médiocre, allongés, élargis à leur base, d'un jaune luisant, portés sur des
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83$ PINS ET SAPINS.
 
pédoncules courts, ligneux, tenant fortement aux branches et recourbés en dehors
souvent opposés deux à deux ; écailles dont le sommet est pointu; terminé en mamelon
Usages. — Le pin maritime fournit une grande quantilé de résine pendant toute*
la belle saison (térébenthine de Bordeaux). Le suc résineux qui coule dans les anses
par les incisions qu'on a pratiquées sur le tronc, se nomme galipot; celui qui seli°ê
et se dessèche le long des blessures de l'arbre s'appelle barras ou gemme. *
PIN MUGHO, PIN DE BRIANÇON, TORCHE-PIN. (Pinus mugho, Poïr; mm
Usages. — Ce pin donne une résine très-odorante qui imite le baume du Pérou.
 
PIN-MÉLÈZE, MÉLÈZE. (Larix Europcea, Desf.) —Il croît sur les par-
Briançon ou de Venise. La manne de Briançon (suc mielleux exhalé des feuilles et qui
se durcit et forme une espèce de manne) provient aussi du mélèze.
 
SAPINS (àbietes). — Ces arbres appartiennent à un genre démembré du
et leurs cônes ont des écailles planes, minces, non renflés à leur sommet comme dans
tes pins.
 
SAPIN ARGENTÉ, SAPIN COMMUN. (Pinus picea, L. ; Abies pectinata, Decand,;;
Russie. On leur substitue sans inconvénient les bourgeons d'espèces congénères ou a
genres voisins de la même famille.
 
SAPIN EPICEA ou EPICIA, SAPIN PESSE, FAUX SAPIN, SAPIN ÉLEVÉ. ("'
Description. — Tronc de 30 mètres de hauteur, se terminant par une »
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aisuês linéaires, très-rapprochées. — Cônes allongés, plus ou moins gros, pendants,
composés'd'écaillés ovales, planes, imbriquées, très-minces à leurs bords, obtuses et
miigeâtres. - ' ' ■ 
Usages. — C'est de cet arbre que coule la poix blanche ou poix de Bourgogne.
■" [Parties usitées. — Les bourgeons, les feuilles, les fruits ou cônes, les résines
et leurs dérivés, lé goudron et ses dérivés, etc.
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