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== Piment ==Nom accepté : ''[[Capsicum annuum]]''
Voir la page ''[[]]''<center>PIMENT ANNUEL. Capsicum annuum. L.
PIMENT ANNUEL''Piper indicum vulgatissimum''. C. Bauh. — ''Capsicum annuumsiliquis longis propendentibus''. LTourn.
Piper indicum vulgatissimum.C. BAUH. Piment des jardins, — Capsicum siliquis lonyispropendentibus. TOURNpoivre d'Inde, de Guinée, de Turquie, d'Espagne ou de Portugal, - corail des jardins, — piment rouge, — capsique, — poivre long.
Piment des jardins, SOLANACÉES. Fam. nat.— poivre d'Inde, de Guinée, de Turquie, d'Espagne ou de Portugal,corail des jardins, — piment rouge, — capsique, — poivre longPENTANDRIE MONOGYNIE. L.</center>
SOLANACÉES. Fam. nat.— PENTANDRIE MONOGYKIE. L.
Cette solanée, cultivée depuis longtemps dans nos jardins, et dont le fruitest usité comme condiment culinaire et comme médicament, croît sponla-ment spontanément dans les Indes et dans l'Amérique méridionale.
'''Description'''. — Racine chevelue, fibreuse. — Tiges droites, cylindriques, s*vant 'élevant jusqu'à 1 mètre. — Feuilles alternes, longuement pétiolées, ovales, lancéolées,aiguës. — Fleurs petites, blanches, solitaires, latérales, pédonculées (mai-juin).—Calice— Calice persistant à cinq ou six sépales. —.Corolle monopétale à cinq ou six divisions. — Cinqou six étamines alternant avec les divisions de la corolle. — Ovaire biloculaire sur liaun disque hypogyne. — Un style simple à stigmate bilobé. — Fruit : baie ovoïde, coriace,d'abord luisante et d'un beau vert, puis, à l'époque de la maturité, d'un beau rongea,divisée en deux loges, contenant plusieurs graines réniformes, plates, blanchâtres.-leLe fruit du piment varie dans sa couleur et sa forme ; il est jaune ou rouge, et quelque»quelquefois tient de ces deux couleurs : il est tantôt allongé, étroit, aigu; tantôt court, très-renierenflé,obtus et même échancré au sommet.
'''Parties usitées'''. — Le fruit.
'''Récolte'''. — Ce fruit, contenant une matière pulpeuse, doit être desséché avec sonsoin au soleil ou à l'étuve. Il se ride en séchant,.
['''Culture'''. — On sème sur couche en février ou mars, ou sur terreau en avril;onreplante fin d'avril ou commencement de mai, sur plate-bande au raidi midi ou dans dcspoisdes pots que l'on expose de même et que l'on entoure dans une couche. Il y en a plusieurs va-riétésvariétés.]
'''Propriétés physiques et chimiques; usages économe»économiques'''. — Ce fruit est d'une saveur extrêmement âcre et chaude. Le plus petit fragment provoque la salivation avec sensation brûlante qui s'étend à l'œsophage et à tout le canal alimentaire ; les semences sont plus âcres et plus brûlantes que le péricarpe. D'après Braconnot, il contient une farine féculente, une huile âcre, de la cire unie à un principe colorant, une substance gommo-résineuse d'une nature particulière, une matière animalisée, du nitrate de potasse, du muriate et du phosphate de potasse. — Dulong a trouvé dans le piment une matière résineuse cristallisable, une matière grasse, concrète, d'une âcreté brûlante, à laquelle il doit sa saveur, une petite quantité d'*huile volatile, une
— Ce fruit est d'une saveur extrêmement acre et chaude. Le plus petit fragmempr
voque la salivation avec sensation brûlante qui s'étend à l'oesophage et à toul'e,:jj
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Braconnot, il contient une farine féculente, une huile acre, de la cire unie a un pi
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dans le piment une matière résineuse cristallisable, une matière grasse, concrète,
âcreté brûlante, à laquelle il doit sa saveur, une petite quantité d'huilewl»^
(1) Revue thérapeutique du Midi, 1853.[835]
(2) Journal matière extractive contenant de médecine l'azote, une matière colorée, de l'amidon, une grande quantité de bassorine, etc. — D'après Forch-Hammer, il contient une substance alcaloïde blanche, brillante et comme nacrée, très-âcre, assez soluble dans l'eau, et à laquelle on a donné le nom de chirurgie pratiques''capsicine'', 1860une matière colorante rouge, pun peu de matière animale, du mucilage et quelques sels, entre autres du nitrate de potasse. 366.downloadModeText.vueLes principes actifs sont solubles dans l'eau, l'alcool et l'éther.download 864 sur 1308
(La capsicine a aussi été signalée par Witting en 1822<ref>''Bulletin des sciences médicales de Férussac'', mars 1824, p. 269.</ref> comme base salifiable. Braconnot avait à tort donné ce nom au corps résineux que nous avons mentionné plus haut.)
PIMENT ANNUEL. 835 matière extractive contenant de l'azote, une matière colorée, de l'amidon, une grandeouantité de bassorine, etc. — DSustances incompatibles'après Forch-Hammer, il contient une substance alca-loïde blanche, brillante et comme nacrée, très-âcre, assez soluble dans l'eau, et à la-melle on a donné le nom de capsicine, une matière colorante rouge, un peu de matièreanimale, du mucilage et quelques sels, entre autres du nitrate de potasse. Les prin-cipes actifs sont solubles dans l'eau, l'alcool et l'éther. .fia capsicine a aussi été signalée par Witting en 1822 (1) comme base salifiable. Bra-connot avait à tort donné ce nom au corps résineux que nous avons mentionné plusliant.) Séstances incompatibles. — L'infusion de noix de galle, l'alun, l'ammoniaque, les
carbonates alcalins, les sulfates de fer, de cuivre et de zinc, etc.
les Les Indiens mangent ce piment cru. ils en font une espèce de pâte qui leur sert d'as-saisonnementassaisonnement, et qu'ils appellent ''beurre de cayan '' ou pots de poivre. Nous avons peu àpeu adoptél'Pusage usage de ce condiment, sans tenir compte de la différence des tempéramentset des climats. On confit le piment au sucre ; on en fait macérer dans le vinaigre, onl'emploie dans les sauces, comme les câpres, les capucines, eteetc.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR. —En poudre, de 3 à 10 décigr.,eu électuaire, pilules, etc<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
Teinture alcoolique (1 sur 6 d'alcool à 33 de-
grés), de 1 à 4 gr., en potion.
Vinaigre {|align="center"| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" | A L'INTÉRIEUR. — En poudre, de 3 à 10 décigr., en électuaire, pilules, etc.<br \>Teinture alcoolique (1 sur 6 d'alcool à 33 degrés), de 1 à 4 gr., en potion.<br \>Vinaigre (1 sur 6 de vinaigre et 6 d'eau-de-.rievie), de 2 à 4 gr. dans une décoction approappropriée.<br \>Huile essentielle, de 15 à 25 centigr. sur du sucre ou dans un véhicule approprié.<br \>Sirop (1 sur 2 de sucre), de 10 à 15 gr., en potion.| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" | priéeA L'EXTÉRIEUR.— Teinture, de 15 à 20 gr. par 20 gr. d'eau pour gargarisme.<br \>Poudre, de 13 à 20 gr. pour cataplasme rubéfiant, gargarisme.<br \>Emplâtre rubéfiant anglais (poix de Bourgogne, 8 gr. ; poudre de piment, 8 gr. ; axonge,1 gr. 20 centigr. Mêlez). Cet emplâtre est intermédiaire entre l'emplâtre de poix deBourgogne et l'emplâtre stibié ; le premier souvent insuffisant, le second trop douloureux, trop actif.|}
Huile essentielle, de 15 à 25 centigr. sur du
sucre ou dans un véhicule approprié.
Sirop (1 sur 2 Le piment annuel est un des excitants les plus énergiques. Introduit dans l'estomac, il y provoque un sentiment de sucre)chaleur qui se répand bientôt dans tout le corps, sans cependant accélérer le pouls d'une manière sensible. Frais et réduit en pâte, il rubéfie la peau comme la moutarde. A petite dose et associé aux amers, on le donne dans la dyspepsie, l'hydropisie, la paralysie, la goutte atonique. Les Anglais la prescrivent dans certains cas de 10 à 15 grvariole, de rougeole et de scarlatine, quand l'éruption languit par défaut l'action vitale, dans la fièvre jaune, et en général dans les maladies adynamiques.Chapmann <ref>''Bulletin des sciences médicales de Férussac'', t. XI, p. 302.</ref> l'a prescrit enpotiondécoction dans l'angine tonsillaire et l'angine maligne, réuni au quinquina. Monard<ref>Mérat et Delens, ''Dictionnaire de matière médicale et de thérapeutique'', t. II, p. 82.</ref> dit que le poivre long est carminatif et propre à dissiper l'enrouement. Wright l'a donné dans les hydropisies passives ou provenant de débilité. On emploie, dans ce cas, de préférence, le vinaigre ou le sirop de piment plus ou moins étendu d'eau.
A L'EXTÉRIEUR. — Teinture(Comme excitant général, de 15 il est employé avec succès dans les Indes occidentales pour traiter le ''delirium tremens'' ; on l'administre en poudre à 20 la dose de 1 gr.par 20 gr30 centigr. d'eau pour gargarisme, et dans certains cas une dose peut suffire.)
PoudreOn a appliqué en collyre, dans certaines ophthalmies par relâchement de 13 à 20 grtissus de l'œil, le suc exprimé de piment étendu d'eau<ref>Coxe, ''Amer. pour cataplasme ru-béfiantdisp.'', gargarismep. 158.</ref>. Comme rubéfiant, on peut employer ce fruit en topique dans les cas où le sinapisme est indiqué. J'ai appliqué autour du cou, comme rubéfiantes, dans l'angine, des compresses imbibées de vinaigre de piment tiède : la rubéfaction a été prompte et efficace.
Emplâtre rubéfiant anglais Allègre a proposé à l'Académie de médecine de Paris (poix de Bourgo-gneséance du 11 septembre 1855), 8 gr.; poudre comme moyen de pimenttraitement des hémorrhoïdes, 8 gr.; axonge,1 gr. 20 centigr. Môlez). Cet emplâtre estintermédiaire entre l'emplâtre usage du piment annuel. Les résultats observés par les membres de poix deBourgogne et lla commission chargés d'emplâtre stibié; le premiersouvent insuffisant, le second trop doulou-reuxexaminer ce moyen, trop actifsont satisfaisants.Presque tous les malades
, Le piment annuel est un des excitants les plus énergiques. Introduit dansl'estomac, il y provoque un sentiment de chaleur qui se répand bientôt danstout le corps, sans cependant accélérer le pouls d'une manière sensible.frais et réduit en pâte, il rubéfie la peau comme la moutarde. A petite dose^associé aux amers, on le donne dans la dyspepsie, l'hydropisie, la para-lysie, la goutte atonique. Les Anglais la prescrivent dans certains cas de va-riole,- de rougeole et de scarlatine, quand l'éruption languit par défautl'action vitale, dans la fièvre jaune, et en général dans les maladies adyna-]iliqiies..chapmanii (2) l'a prescrit en décoction dans l'angine tonsillaire etl,¥ginë nialigne, réuni au quinquina. Monard (3) dit que le poivre long estearminàtif et propre à dissiper l'enrouement. Wright l'a donné dans leslydropisies passives ou provenant de débilité. On emploie, dans ce cas, depréférence, le vinaigre ou le sirop de piment plus ou moins étendu d'eau.(Comme excitant général, il est employé avec succès dans les Indes occi-eentalespour traiter le delirium tremcns; on l'administre en poudre à la doseMigr.r30 centigr., et dans certains cas une dose peut suffire.)I ;t)n a appliqué en collyre, dans certaines ophthalmies par relâchement de____________________
, ussus de l'oeil, le suc exprimé de piment étendu d'eau (4). Comme rubé-?H on peut employer ce fruit en topique dans les cas où le sinapisme estnaiqûé.tj'âi appliqué autour du cou, comme rubéfiantes, dans l'angine,«es compresses imbibées de vinaigre de piment tiède : la rubéfaction a été<references/>
pWjJPte et efficace.
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■Ihar T nrtmeK ^"es résultats observés par les membres de la commissionauxquels Jobert l'a prescrit en ont éprouvé un soulagement considérable et presque immédiat.ît;rSfe;uexaminer ce moyen, sont satisfaisants. Presque tous les malades (2) sùn!rn d}s sc*encês médicales On le donne sous forme de Fèrussacpilules, mars 1824en poudre, pà la dose de 75 centigr. 269.■-Mêratrt nà 1,sc,ences médicales de Férussac2, tou même 3 gr. XIpar jour, p. 302.: (M Cnïi: 'if JJelens, dictionnaire ou bien en extrait aqueux à la dose de matière médicale et de thérapeutique, t60 à 80 centigr. II, p. 82. W wxemoitié le matin, Amer, disp., p. 158moitié le soir. [836]
auxquels Jobert l'a prescrit en ont éprouvé La médecine peut tirer un soulagement considérable grand parti de cette plante vulgaire etpresque immédiat. On le donne sous forme de pilules, en poudre, à la dosede 73 centigr. à 1, 2, ou même 3 gr. par jour, ou bien en extrait aqueux àla dose de 60 à 80 centigr.d'une culture facile ; mais, moitié le matincomme toutes les substances actives, moitié le soirelle peut devenir dangereuse entre des mains inexpérimentées.
La médecine peut tirer un grand parti de cette plante vulgaire et dLe PIMENT ENRAGÉ ('uneculture facile; mais'capsicum minimum''), comme toutes les substances activesou PIMENT FRUTESCENT (''C. frutescens'', elle peut devenirdangereuse entre des mains inexpérimentéesL.), espèce à petits fruits, cultivée dans le midi de la France, est encore plus âcre que le piment ordinaire. Le sentiment de brûlure qu'il produit dans le gosier, lorsqu'on le mâche, dure quelquefois plusieurs jours,
(Le PIMENT ENRAGÉ CERISE (capsicum minimum), ou PIMENT FRUTESCENT (67''C. frutes-censcerasiforme'', L.), espèce à petits fruits, cultivée dans caractérisé par le midi volume et la forme de la Franceses fruits, n'est en-core plus acre que le piment ordinaire. Le sentiment de brûlure qu'il pro-duit dans le gosier, lorsquune variété de l'on le mâche, dure quelquefois plusieurs jours,annuel.)
(Le PIMENT CERISE (C. cerasiforme,L.), caractérisé par le volume et la forme
de ses fruits, n'est qu'une variété de l'annuel.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]